Beau Travail

Projection & rencontre

Un partenariat Alphabetville / cinéma Gyptis-Belle de Mai
Dans le cadre des cycles « De la guerre et de la paix » (Alphabetville) et « Variations sur le même thème » (Le Gyptis) _
Vendredi 11 mars – 19h30

Cinéma Gyptis / Belle de Mai, Marseille

Présentation

Un film de guerre en forme de chorégraphie.
Dans le golfe de Djibouti, un peloton de la Légion étrangère répare les routes et s’entraîne à la guerre. À Marseille, l’ex-adjudant Galoup se rappelle les moments qu’il a vécus avec ses hommes. Un film militaire transformé en ballet : pour chorégraphier les corps des militaires, Claire Denis s’est adjoint les services du chorégraphe Bernardo Montet. C’est autant aux confins de l’Afrique qu’à ceux du cinéma, des arts plastiques et de la chorégraphie que se situe le merveilleux Beau travail.

Sélection Officielle – Venise 1999
Forum International Nouveau Cinéma – Berlin 2000
Sundance 2000
Cannes 2001
César 2001 de la meilleure photographie

Projection suivie d’une rencontre avec Jean-Pol Fargeau, scénariste du film.

Dramaturge et scénariste, Jean-Pol Fargeau est aussi un auteur et un musicien. Dernier travail, le prochain film de Claire Denis, un scénario de science-fiction avec Robert Pattison et Patricia Arquette. Plusieurs projets pour le cinéma en cours d’écriture.
Il commence ses collaborations avec Claire Denis dès 1986 pour l’écriture du scénario de Chocolat et participera alors à presque tous les films. En 1999, il collabore aussi à l’écriture du scénario de Pola X de Léos Carax, inspiré de Pierre ou les Ambiguïtés d’Herman Melville.
Il a écrit une dizaine de pièces, mises en scène notamment par Stuart Seide, Robert Gironès, Léonidas Strapatsakis, Alain Milianti, Lluis Pasqual.
Anatomie d’un homme armé, libretto écrit pour le chorégraphe Bernardo Montet, a été créé en 2000 au Quartz à Brest.
Commandé suite à Beau Travail, ce texte constitue une variation sur la guerre et les corps souffrants, composé tel « un recueil de partitions », où il s’agit « d’interpréter, de réinventer, d’improviser »… Il est aussi une adresse : celle d’un « nous », « qui nous accommodons jour après jour de l’Indicible, de l’Inacceptable… » vers « Ceux qui souffrent dans leur chair, ceux qui disent Je, ceux qui disent pourquoi, ceux qui restent vigilants, ceux qui débusquent… ceux qui travaillent dans l’urgence. » (Jean-Pol Fargeau, extrait de « Anatomie d’un homme armé »)

 

Programme complet

Quels savoirs à l’œuvre ?

10h – 17h30, salle Seita

Intervenants :

Accueil et présentation par Colette Tron, Alphabetville, et Pascal Jourdana, La Marelle : Ecriture et édition numériques, pour un dispositif territorial et coopératif d’expérimentation, de recherche, de création, de publication

Colette Tron, auteur, critique, directrice artistique d’Alphabetville, laboratoire des écritures multimédia : Des instruments spirituels, après le livre

Pascal Jourdana, directeur de la Marelle, résidences d’écrivains, édition, actions littéraires : Du projet d’auteur à la publication : trois expériences d’éditorialisation numérique

Vincent Puig, directeur exécutif de l’Institut de Recherche et d’Innovation (Centre Pompidou) : Ecriture contributive et coopératives de savoir

Discussion

Pause déjeuner

Camille de Chenay, réalisatrice, photographe, auteur, Samuel Leader, écrivain et enseignant, Celio Paillard, écrivain, artiste multimédia, créateur sonore, lauréats de la résidence d’écriture numérique 2016, pour le projet d’écriture collective L’observatoire (en résidence du 8 février au 20 mars 2017) : Processus de perception, environnement, souvenirs et projections

Matthieu Dupeirrex, philosophe, artiste, directeur artistique du collectif Urbain, trop urbain (www.urbain-trop-urbain.fr), fondé en 2010 avec Claire Dutrait, lauréat 2015 de la résidence d’écriture numérique pour Sédiment(s) : Quelques pas dans l’intermédialité

Yannick Vernet, responsable des projets numériques de l’ENSP à Arles, coordinateur scientifique de l’Observatoire des pratiques de l’Image Numérique (Obs/IN), président de La Fabulerie : L’Hubservatoire, un projet de valorisation des ressources de l’Obs/IN

Discussion

Conclusion et perspectives

Faits divers

18h30, librairie la Salle des machines

Camille de Chenay, réalisatrice, photographe, auteur, Samuel Leader, écrivain et enseignant, Celio Paillard, écrivain, artiste multimédia, créateur sonore, lauréats de la résidence d’écriture numérique 2016, L’observatoire : présentation du projet, lectures et projection

Anne Savelli et Joachim Sené, auteurs, L’aiR Nu, présentation du site, écoutes, lectures

Discussion animée par Pascal Jourdana

« art / globalisation »

Appréhender le terme de globalité chez McLuhan relève d’une complexité que l’on essaiera d’expliciter selon quelques points : d’une part la plupart des medias électriques seraient englobants dans le sens où notre perception est sollicitée en totalité et non de façon partielle vers l’un de nos organes (œil pour l’imprimé, oreille pour l’oralité, par exemple) ; d’autre part la vitesse de l’électricité abolit l’espace et le temps, génère l’instantanéité, et met en relation (ou en réseau) des espaces séparés. « Contracté par l’électricité, notre globe n’est plus qu’un village » écrivait-il en précurseur dans l’introduction à « Pour comprendre les medias ». Vitesse, réticulation, échange, transport d’information à distance, sont autant de parangons encore présents dans les medias et technologies actuelles, soient-elles numériques, mais dont le système électrique est la base du fonctionnement. Quels en sont les effets sur les arts, dans les pratiques des artistes, dans la sensibilité ? Les affects, l’aesthesis, seraient-ils atteints par cette globalisation, dans tous ses sens ? Ainsi, le sensible se partagerait-il, serait-il anesthésié, asservi, formaté, ou bien d’autres consciences sensorielles adviendraient-elles ? « Ce n’est pas au niveau des idées et des concepts que la technologie a ses effets ; ce sont les rapports des sens et les modèles de perception qu’elle change petit à petit et sans rencontrer la moindre résistance. Seul l’artiste véritable peut affronter impunément la technologie, parce qu’il est expert à noter les changements de perception sensorielle. » Distance critique ou mouvement dynamique, quelles orientations, quelles formes, quelles résistances, quelles gouvernances, etc, la globalisation donne-t-elle à l’art, et à la culture ?

Ecole supérieure d’art

10h00
Conférence de Derrick de Kerckhove
« Sur le concept d’art global »
L’art global est celui qui prend appui sur l’unité fondamentale de la Terre. Il tient compte de la nouvelle dimension globale que nous devons à nos portables et reflète la conscience étendue à toute la planète de partager un espace commun. En discussion avec Christophe Bruno, nous essayerons de faire ressortir les attributs, les formes principales et les modes de diffusion (en général « homéopathiques ») de ces œuvres qui, entre autres comptent un grande participation française.

10h30
Présentation d’oeuvres et discussion
Christophe Bruno est artiste et commissaire d’expositions. Son travail propose une réflexion critique sur les phénomènes de réseau et de globalisation dans les champs du langage et de l’image.
Il présentera quelques-unes de ses œuvres, notamment divers détournements de structures globales du Web 2.0 comme Google ou Facebook, ainsi que ses projets récents qui traitent de cartographie des concepts sur le Web et de gestion des risques artistiques. Ces derniers s’inspirent à la fois de méthodes marketing comme les « cycles de hype » et de la théorie contemporaine des réseaux. Il parlera également des travaux qu’il poursuit actuellement en tant que commissaire de l’espace virtuel du Jeu de Paume, avec les expositions « identités précaires » et « blow-up ».
Sites :
http://www.christophebruno.com
http://espacevirtuel.jeudepaume.org

11h00
Conférence de l’artiste Olivier Auber suivie d’une démonstration Générateur poïétique « global »
« A la recherche de « perspectives légitimes » »
En son temps, on peut comprendre que McLuhan ait dit : « Notre planète est un village global où le centre est partout et la périphérie nulle part. », mais aujourd’hui, nos modèles de perception sculptés par les réputés « réseaux sociaux » convergent au contraire vers un nombre réduit de centres bien tangibles. Le village de McLuhan est maintenant hypercentralisé, à la fois par des serveurs et par des codes ou des normes. Chacun de ces centres tend à instituer des formes de perspective que nos modèles de perception interrogent peu ou prou : en quoi sont-elles légitimes ? C’est précisément la question posée par l’expérience dite du « générateur poiétique » ; sorte de modèle des « réseaux sociaux » actuels. Le générateur poiétique peut fonctionner sur l’internet soit suivant une perspective physiquement centralisée – un serveur synchronisant les échanges ; on parle alors d’une « perspective temporelle » -, soit suivant une autre dénuée de centre physique – un simple code ou signe de reconnaissance arbitraire faisant l’affaire ; on parle cette fois d’une « perspective numérique »- . Si tout va bien, une expérience du générateur poiétique pourrait avoir lieu pendant l’intervention. Chacun est convié à y participer, via mobile (Iphone ou Android) ou sur le web : http://play.poietic-generator.net

Olivier Auber est un artiste, « comme tout le monde ».

12h00-12h30
Discussion

14h00
Conférence de Sophie Orlando
« Art contemporain et mondialisation : quels outils pour quels savoirs ? »
Que signifie l’association des termes « art contemporain » et « mondialisation ». Comment est pensé ce rapport, depuis quand et par qui ? Quels sont les outils à disposition et quels sont les organes de réflexion et de production d’une analyse des liens entre arts et mondialisation ? Nous appréhenderons l’héritage de Marshall MacLuhan dans le contexte d’une construction théorique et critique de la mondialisation des arts contemporains.

Sophie Orlando est docteure en histoire de l’art contemporain (Paris 1 Sorbonne), ATER à l’Université de Montpellier et conférencière pour Le Bal, Paris. Elle travaille à l’édition d’une anthologie sur l’art et la mondialisation pour les Editions du Centre Pompidou à paraître en 2012.

15h00
Conférence de Colette Tron
« L’effet McLuhan »
Le compositeur John Cage clôtura l’une de ses conférences sur « l’effet qu’a produite l’œuvre de Marshall McLuhan » sur ses réflexions, cela à propos de l’éveil et l’attention qu’il a révélé « sur l’influence qu’exercent les medias sur notre perception sensorielle ». Tous deux contemporains de l’électronique, attentifs aux changements et aux transformations (qui sont les paradigmes de l’œuvre de Cage), ces derniers ont considéré leur environnement, pour mieux le comprendre, en prendre conscience, vivre avec, en « composer »… « Que l’imprimerie ait créé la Renaissance est évident, écrivait John Cage en référence à McLuhan. L’électronique nous crée tout autant. » L’on esquissera ici les aspects et les effets des dits de Marshall McLuhan dans les écrits de John Cage, qui portent entre autres points et au-delà de ses propres œuvres, sur l’art et l’artiste dans la société. Et même sur l’avènement d’une société d’artistes, en écho avec les prévisions de McLuhan.

Auteur et critique. Par l’association Alphabetville (www.alphabetville.org), Colette Tron développe un espace de réflexion pluridisciplinaire autour des rapports entre arts, technologies et culture, dans une perspective manifeste d’articuler pratique(s) et théorie(s). Derniers articles : « Digital simulation : a new kind of artifice ? », EVA proceedings, éditions British Computer Society, juillet 2011 ; « We cannot see anything », catalogue de l’exposition « Telegeneric realities » de Kenneth Fenstein, co-édition Musée National de Jogjakarta/Université de Singapour, à paraitre en 2011 ; « Arts, dispositifs, territoires », dans « Poétiques du numérique 2 », éditions l’Entretemps, à paraître en 2012.

15h30
Conférence du compositeur Scot Gresham-Lancaster suivie d’une intervention musicale
« L’obscurité est à l’espace ce que le silence est au son, i.e, l’intervalle. Marshall McLuhan »
Le travail novateur de Jacques Bertin dont la base a été la visualisation des données, excluait la notation musicale, le langage et les mathématiques, parce que ces systèmes étaient « limités à la linéarité temporelle ». Mon travail va encore plus loin et s’attache à créer et tester une machine sonore généralisée qui peut se saisir de séries de données temporelles issues de streams dans un réseau complexe, et générer une réinterprétation d’une musique familière qui serait choisie par l’utilisateur en accord avec ses habitudes d’écoute personnelles, son style, sa culture. Ceci tient du concept d’ « exformation », qui trouve ses canaux de communication en perturbant le son d’une chose avec lequel l’auditeur est familier, afin de rendre l’information faible et franchement inhabituelle. Ces principes seront exposés à travers des exemples pratiques de sonification ainsi qu’avec de courtes pièces utilisant ces concepts au titre de performance musicale déterminée.

Scot Gresham-Lancaster est compositeur, spécialiste des nouveaux medias. Ses recherches et ses performances consistent à utiliser les possibilités exponentielles des réseaux informatiques pour créer de nouveaux environnements pour la musique et les modes d’expression interdisciplinaires.

16h30
Discussion

17h00
Information et échange sur les récents mouvements Slow science (avec Roger Malina et Colette Tron)

Seconde nature

19h
Vernissage de l’installation et performance

L’Intrus d’Emmanuelle Raynaut

Une coproduction ZINC et Seconde Nature

L’intrus est une performance déambulatoire articulée autour d’images animées de corps fragmentés, d’objets plastiques, sonores et visuels, et des corps en mouvement des interprètes et des spectateurs qui s’y rejoignent.

L’intrus est une production Arep, coproduite par le Centquatre.
L’intrus a reçu une aide à la maquette et une aide à la production du DICREAM (CNC).

Performance vendredi 4 novembre à partir de 19h (jauge limitée, réservation conseillée)
Installation jusqu’au samedi 5 novembre
Seconde Nature – 27bis rue du 11 novembre – Aix-en-Provence
Entrée libre – tous publics
Renseignements 04 42 64 61 00

« Frontières réelles, frontières virtuelles : vers quelles spatio-temporalités, vers quelles géopolitiques ? »

Notre planète est un village global où le centre est partout et la périphérie nulle part.
Marshall McLuhan

La frontière est conçue classiquement comme une ligne qui distingue des espaces par le dessin d’une périphérie. Elle est une ligne de fracture sur laquelle s’additionnent une série de coupures, politiques, juridiques, culturelles, esthétiques, etc. Évidemment, cette frontière n’est pas étanche, et elle ne doit pas l’être. Elle a un rôle de filtre, mais ce filtre fonctionne sur un principe essentiellement spatial et concentre un ensemble d’effets symboliques et pratiques. Elle a une fonction d’homogénéisation d’une continuité spatiale centrée autour d’un ou de plusieurs pôles qui fonctionnent comme des centres et qui jouent le rôle de zones de concentration de pouvoir, d’autorité, de valorisation symbolique et de richesse économique. La frontière classique forme donc un couple logique avec la notion de centre (par exemple une capitale dans l’espace politique). On peut considérer que le processus de la globalisation/mondialisation introduit un effet d’ingestion des frontières. Cela ne signifie pas que les frontières disparaissent, mais qu’elles sont en quelques sorte intériorisées et démultipliées, que leur signification n’est plus essentiellement spatiale mais spatio-temporelle (elles jouent sur des sphères de circulation de vitesses différentes), que leur multiplicité dessine des espaces qui ne se recouvrent pas et qui peuvent même paraître contradictoires. La fonction de filtrage et d’intégration dans des procédures de contrôle, déjà présente, est devenue dominante. La frontière perd alors son fonctionnement en binôme/opposition avec la notion de centre, les deux tendant même à se recouvrir (ça ne veut pas dire que les centres disparaissent, pas plus que les frontières – on n’a jamais construit autant de murs que depuis la chute du mur de Berlin).

Ecole supérieure d’art

10h00
Conférence de Roger Malina
« Données massives, science citoyenne et responsabilité dans le monde réticulaire »
McLuhan faisait remarquer que chaque nouveau media entraîne de nouvelles sortes de responsabilités. Je proposerai certaines problématiques liées aux observatoires ouverts, à la science citoyenne et aux données massives (big data), en présentant des initiatives art-science qui en relèvent.

Roger Malina est directeur de l’Observatoire astronomique de Marseille-Provence, rédacteur des publications Leonardo à MIT Press et co-responsable du pôle arts-sciences de l’IMéRA

10h30
Conférence de Cédric Parizot
« Localiser les frontières, de l’espace géographique aux réseaux. Le cas israélo-palestinien »
Cette intervention propose une ethnographie des réseaux de parrainage formels et informels qui se sont développés depuis les années 1990 autour des procédures d’attribution de permis de travail aux ouvriers palestiniens de Cisjordanie employés en Israël. Partant de cet exemple concret, je montrerai comment des procédures administratives et les stratégies de contournement qu’elles ont suscitées ont contribué à détacher la frontière de l’espace géographique pour l’inscrire dans des réseaux de relations et, ainsi, lui donner un caractère virtuel.

Anthropologue du politique, chercheur à l’IREMAM, Cédric Parizot est membre du comité de pilotage de l’IMéRA. Il vient de publier en co-direction avec Stéphanie Latte Abdallah un ouvrage intitulé A l’ombre du mur : Israéliens et Palestiniens entre séparation et occupation, Actes Sud-Arles.

11h30
Ecoute d’archives radio de l’INA

12h-12h30
Discussion

14h00
Conférence de Franck Bauchard
« Penser la politique culturelle en dehors du rétroviseur : un kit de survie mc luhanien »
Pour qui veut comprendre les mutations des pratiques artistiques et culturelles d’aujourd’hui , Mc Luhan peut constituer un précieux guide. Non pas tant parce qu’il a été perçu rétrospectivement comme un prophète d’évolution en cours. Mais avant tout car il nous propose une méthode et une stratégie d’écriture pour percevoir et penser les environnements technologiques d’aujourd’hui. Cette méthode est notamment celle de la sonde.

Franck Bauchard est directeur de La panacée, centre d’art et culture contemporaine ; directeur artistique de la Chartreuse/centre National des Ecritures du Spectacle (2007 – 2011) où il a conçu le programme des Sondes dans un prolongement de la vision critique des média de McLuhan. Il publie régulièrement sur le théâtre et les nouveaux médias depuis 1995. Il a enseigné dans de nombreuses universités et dans des écoles supérieures de théâtre en France et à l’étranger.

15h00
Table ronde
« Frontières en mutation »
Animée par Emmanuel Vergès
Avec Franck Bauchard, Emmanuel Guez, Emmanuelle Raynaut La création artistique avec les outils numériques cherche à traverser en permanence les frontières des disciplines, des formes, des espaces quels qu’ils soient – scène, espace public… Une traversée qui tend à reformer des œuvres. Dans cette recherche, les corps prennent une place importante, dans leurs rapports aux technologies de la globalité. Des corps qui se cognent aux limites de la technologie pour en discerner – enfin ? – les contours. A partir de l’œuvre l’Intrus et de la démarche artistique d’Emmanuelle Raynaut, cette table ronde posera une réflexion sur la totalité métaphorique que nous propose les outils à travers cette oeuvre immersive, et développera une perspectives sur les moyens de construire ces nouveaux contours. Le travail d’Emmanuelle Raynaut sur la performance, comme une forme d’activité et d’activisme initiera la discussion avec Franck Bauchard et Emmanuel Guez.

Emmanuelle Raynaut est née et a grandi à Paris. Après une licence en sociologie politique et un diplôme d’histoire de l’art à Paris, elle entre à l’Académie des beaux-arts de Florence avant de poursuivre à Turin. Dès le départ, son intérêt est centré sur les relations entre l’image et l’espace. Ainsi, elle pose d’emblée la question de l’échelle, une question qu’elle articule à la complexité de la perception et à la présence du corps. Elle travaille aujourd’hui sur différents projets d’installations-performances, et développe, depuis 2008, L’INTRUS, un projet de performance audio vidéo immersif.

Chef de projets à la Chartreuse – Centre National des Ecritures du Spectacle, Emmanuel Guez enseigne à l’Ecole Supérieure d’Art d’Avignon et à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris
Site web du projet sondes : http://www.sondes.chartreuse.org
Blog personnel : http://www.writingmachines.org

16h00

Discussion

16h30

Projection du film « Optical vacuum » de Darius Kowalski (2008, 55″)

« Vues impersonnelles provenant de webcams et de caméras de vidéosurveillance du monde industrialisé, qui passe indifféremment d’une laverie automatique à un parc public, d’un bureau désert à une plage de sable fin. Espaces publics et lieux semi privés y dessinent une géographie mondialisée de non-lieux. Paradoxes d’un non-tournage et d’un voyage immobile, les enjeux sont autant la surveillance que les contours de notre monde, sa mémoire ou sa disparition. » (extrait d’une présentation par N. Féodoroff)

« Nulle part ailleurs il n’est question de ’l’Ère du Panoptique’, un œil qui verrait tout ce qui est encore hors d’atteinte, plus sûrement que par le moyen qui a porté l’omniprésence et la fugacité à l’échelle mondiale : l’Internet. Sur Internet, le paradigme connu à ce jour par notre appareil d’imagerie est devenu invalide. Il n’y a plus une seule perspective centrale, mais plutôt une multitude d’angles de vision se diffusant par le biais des webcams, aspirant sans cesse des images du flux de données numériques. » (extrait d’une présentation par D. Kammerer)

Darius Kowalski est né en 1971 à Cracovie (Pologne). Il vit et travaille à Vienne où il a étudié les arts des nouveaux medias à l’école des Arts appliqués. Artiste, il réalise des films et des installations. « Optical vacuum » a obtenu une mention spéciale au Festival International du Documentaire de Marseille.
Site : http://www.dariuszkowalski.net

17h30
Rencontre avec Derrick de Kerckhove (sur inscription)

Cité du livre

19h
Conférence du philosophe Peter Szendy
« Cosmétique et cosmopolitique »
Le mot grec kosmos voulait dire à la fois le monde et le bel ornement. Sa traduction latine par mundus a gardé ces deux sens (en français moderne, on entend encore le faible écho de la seconde acception, mais sous une forme négative ou privative, dans l’adjectif immonde). En regardant de près des extraits de films de science-fiction, en se laissant aussi guider par les écrits de Kant dans lesquels il est – très sérieusement – question des habitants des autres mondes, on se demandera comment on peut prêter l’oreille aujourd’hui, à l’ère de la globalisation et de la déterrianisation, à cette double portée du nom cosmos. Posons ces deux hypothèses :
1. on pourrait nommer cosmopolitique une géopolitique qui déborde les frontières de la Terre ;
2. c’est depuis cet espace extraterrien ou satellitaire que, de plus en plus, s’exerce le contrôle et la distribution – donc aussi le maquillage, la retouche, la cosmétique de ce qui nous est donné à percevoir, ici-bas.

Peter Szendy est maître de conférences en philosophie à l’université de Paris Ouest Nanterre et conseiller musicologique à la Cité de la musique. Il est notamment l’auteur de Sur écoute. Esthétique de l’espionnage (Minuit, 2007), de Tubes. La philosophie dans le juke-box (Minuit, 2009) et de Kant chez les extraterrestres. Philosofictions cosmopolitiques (Minuit, 2011).

« Arts, techniques, milieux »

Dans ses deux ouvrages majeurs que sont « La galaxie Gutenberg » et « Pour comprendre les medias », les analyses de Marshall McLuhan sur les technologies ont pour objet les effets culturels au sens large (cognitifs, sociaux, artistiques…) de ces dernières et ceci par époque technique, de l’imprimerie à l’électronique. Ces extensions de l’homme, comme il les nomme, sont selon lui en interaction avec nos organes et notre système nerveux de telle sorte que l’humain lui-même se modifie avec la technique, à laquelle ses sens seraient asservis, de même que celle-ci influe sur les organisations sociales. Pour exemple et très succinctement, l’oralité est propre à maintenir le système tribal, ou encore la vitesse de l’électricité et de la transmission de l’information fait de la planète un village global, etc… Ainsi les technologies ou medias (car en anglais media signifie aussi moyen technique) génèrent des milieux, propres à leur contexte. Il nous intéresse ici de revisiter la pensée de McLuhan à partir de cette problématique pour interroger les pratiques artistiques actuelles, et dont il a écrit : « A mesure que la prolifération de nos technologies créait tout une série de nouveaux milieux, les hommes se sont rendu compte que les arts sont des contre-milieux ou des antidotes qui nous donnent les moyens de percevoir le milieu lui-même. »

Ecole supérieure d’art

10h00
Ouverture par Jean-Paul Ponthot, directeur de l’école d’art, Jean Cristofol, philosophe et enseignant (Ecole d’art), Colette Tron, auteur et critique (Alphabetville), Roger Malina, astrophysien, (Leonardo/Olats, Iméra), Emmanuel Verges, directeur (ZINC)

Introduction aux journées par Colette Tron et Jean Cristofol

10h30
Conférence de Derrick de Kerkhove
« Les dix prédictions de McLuhan », introduction à Marshall McLuhan
Marshall McLuhan disait : « Pour être un bon prophète, ne jamais prédire que ce qui est déjà arrivé » ; cela n’empêche qu’en 1962, il avait prédit l’Internet 15 ans avant qu’on en parle, et, en substance au moins, les principes qui donneraient lieu à YouTube, Wikipedia, et à toute l’économie des réseaux. Voyons comment, voyons aussi ce qui est « déjà arrivé », et ce que nous font entrevoir déjà les « signaux faibles de l’avenir » (Philippe Cahen).

Derrick de Kerckhove est professeur de langue et littérature françaises à l’Université de Toronto et de sociologie de la culture numérique à l’Université Federico II de Naples. Il est également Directeur de recherche à l’Interdisciplinary Internet Institute (IN3) à l’universitat Oberta de Catalunya à Barcelone. Il a dirigé le Programme McLuhan en culture et technologie à l’université de Toronto de septembre 1983 à juin 2008. Dès 1968, il a travaillé avec Marshall McLuhan, dont il a été l’assistant, le traducteur et le co-auteur pendant une décennie. Parmi une quinzaine de publications dont la moitié a été traduite en plusieurs langues, on compte : La civilisation vidéo-chrétienne (Paris : Retz, 1990), Brainframes : Technology, Mind and Business (Bosch&Keuning, 1991). The Skin of Culture (Somerville Press, 1995), Connected Intelligence (Somerville, 1997), The alphabet and the Brain (Springer, 1988) et il est à l’oeuvre sur trois autres sujets, The point of Being (Oxford Scholars, in press), The Digital Unconscious, et L’era del tag, (Liguori, in press). Fellow du World Economic Forum, entre 2004 et 2008, il a occupé la chaire Papamarkou en technologie et éducation à la bibliothèque du congrès à Washington.

11h30
Conférence de Jean Cristofol
« Milieu, forme, mouvement »
Quelques réflexions à propos et à partir de La Galaxie Gutenberg. La question n’est certainement pas de proposer une analyse nouvelle du premier grand livre de McLuhan, ni d’en faire une critique savante, mais de le prendre comme prétexte d’une réflexion sur ce qu’on peut considérer comme une tentative d’invention formelle d’une réflexion multidimensionnelle, sur certains de ses enjeux conceptuels et sur la façon dont elle peut faire écho aujourd’hui.

Jean Cristofol est professeur à l’Ecole Supérieure d’Art d’Aix en Provence où il enseigne la philosophie et l’épistémologie. « Ecritures, dispositifs, expériences », publié dans « Nouveaux média, nouveaux langages, nouvelles écritures », l’entretemps, 2005 ; « Les utopies disséminées », D’ailleurs, Besançon 2010. « Pratiques artistiques et technologies de l’information », Manip, Le journal de la marionnette, 2010 ; « Elephant fish and GPS », in AI & society, 2011.

12h30- 13h
Discussion

14h30
Performance en ligne
« Dialogue sur une société de prothèses électriques »
Entre l’artiste Adelin Schweitzer et Emmanuel Vergès
Le passé a écrit son futur qui est notre présent. Cela est amplifié par l’usage permanent de l’électricité dans la production, la circulation des contenus, la communication … Nous sommes dans une société électrique de l’instant. Nous vivons dans des projections passées dont on a oublié les origines. Nous ré-inventons souvent chaque jour. Ce dialogue proposera des pistes pour ré-investir ce passé, recréer des frontières avec lui pour envisager un futur à partir d’une collection de fragments que l’on doit accumuler pour créer de la mémoire.

Adelin Schweitzer, Plasticien, né en 1978. Après avoir intégré l’École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence en 1999, il s’initie à la mécanique et à l’électronique au sein du laboratoire LOEIL dirigé par Christian Soucaret. Il obtient son DNSEP en 2004 puis obtient un espace de travail à la Cité des Arts de la rue à Marseille. En 2005 il présente son premier dispositif, le VidéoPuncher 1.3 à la biennale d’art Contemporain ARCO à Madrid et en 2006 à la manifestation « La villette numérique » à Paris. A la suite de ces réflexions, va naitre le projet d’installation ININTERACTIF au sein duquel il construit des dispositifs interrogeant le spectateur/acteur sur sa place dans les processus d’interaction avec les machines. Depuis 2009 c’est son association en avec ZINC et Seconde Nature qui lui permettent de poursuivre son projet.

15h30
Conférence de Alain Giffard
« Machines de lecture et médium »
Par principe, les approches « du point de vue de la lecture », qu’elles soient philosophiques ou historiques, ont tendance à prendre leurs distances à l’égard d’un certain déterminisme médiatique, parfois attribué à McLuhan, bien qu’il relève plutôt d’un mac-luhannisme tout terrain. A l’inverse, le numérique, notamment autour de l’hypertexte, a donné l’occasion de nombreux développements sur le thème du médium qui par lui même entraînerait, ou, du moins, correspondrait à un nouveau type de lecture. A partir de l’analyse des « machines de lecture » et des « lectures industrielles », on s’efforce ici de prendre au sérieux l’effet du médium numérique sur la lecture. Finalement, il s’agit de comprendre comment l’association du lecteur et de la machine produit à la fois lecture du texte et lecture du médium.

Administrateur civil hors classe, Alain Giffard est directeur du Groupement d’intérêt scientifique « Culture – Médias & Numérique ». Il a été directeur informatique de la Bibliothèque de France, directeur – adjoint de l’Institut mémoires de l’édition contemporaine, conseiller technique de la ministre de la Culture et de la Communication pour la société de l’information et président de la Mission interministérielle pour l’accès public à l’internet. Ses recherches portent sur les mutations de la lecture et sur la lecture comme technique de soi. En 2007, il a remis au ministère de la Culture et de la Communication une étude publiée sous le titre « Des lectures industrielles ». Sa dernière publication est « Digital reading, industrial readings » paru dans Karl Grandin (ed), « Going digital », Nobel Symposia, 2011. Alain Giffard est président d’Alphabetville.

16h30
Discussion

17h00
Lecture de l’écrivain Jean-Pierre Ostende
« Comment parler le McLuhan en 28 minutes »
Sanglier nous rencontrait au Pico Pico pour nous apprendre à parler le McLuhan. Je me souviens de son ouverture et de sa distinction entre la valse et le twist.

Jean-Pierre Ostende est l’auteur d’une quinzaine de livres de fiction, dont en 2010 Superparc, supernaturel (Comptoir d’édition) et en 2011 Et voraces ils couraient dans la nuit (Gallimard), en parodie de bande annonce sur youtube et dailymotion. Plus d’informations sur la bibliographie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Ostende

17h30
Rencontre avec l’artiste Emmanuelle Raynaut (sur inscription)

Cité du livre

19h00
Conférence de Derrick de Kerckhove
« L’homme électrique ou Pinocchio 2.0 »
La rencontre avec l’électricité sur les lignes du télégraphe est la troisième grande aventure du langage après celle de l’écriture et celle des cultures orales. Des questions se posent car le langage entretient un rapport intime avec notre pensée et notre état d’esprit, et par conséquent, la manière dont il se présente n’est pas indifférente. Quels sont les effets psychologiques, sociologiques, politiques, économiques et culturels, quelles sont les grandes tendances et lignes de force de cet empire que l’électricité prend désormais sur notre vie ?

Documentation, bibliographie, références évolutives

TEXTES

> Paul Klee Théorie de l’art moderne, Folio essais (1ère édition à Bâle en 1956 : réunion de textes divers. Texte De l’art moderne : conférence prononcée en 1924 à Iéna)

> Gilles Deleuze Image mouvement/Image temps, ed. de Minuit, 1983 et 1985

> Georges Didi-Huberman Survivance des lucioles, ed. de Minuit, 2009

> Sylvain George article « Le peuple qui vient » dans Le cinéma critique, ed. Histoart Sorbonne, 2010

> Collectif Le peuple est là, revue Vertigo, n° 37, été 2010

> Cyber trash critic Je suis le peuple qui manque, ed. Allia, 1998

> Comité invisible L’insurrection qui vient, ed. La fabrique, 2007

> Antonio Negri Inventer le commun des hommes, ed. Bayard, 2010

> Jean-Luc Godard Film socialisme, dialogues avec visages auteurs, ed. P.O.L, 2010

> Tron, During, Déotte, Mondzain, Stiegler, Giffard Esthétique et société, ed. Harmattan, 2009

> Stiegler, Guenoun, Bailly Le théâtre, le peuple, la passion, ed. Solitaires intempestifs, 2006

> Jean-Paul Curnier Le commerce des charmes, ed. Lignes, 2009

> Samuel Beckett Le dépeupleur, ed. de Minuit, 1970 Antoine Hennion Art, éducation, politique, ed. Sandre Actes, 2011

> Christopher Lasch Culture de masse ou culture populaire ?, ed. Climats, 2011 (1ère ed 2001. Ed angl. 1981) Francesco Masci Entertainment, ed. Allia, 2011

> Collectif Divertir pour dominer (la culture de masse contre les peuples), ed. l’échappée, 2010

> Marc Hiver Adorno et les industries culturelles, ed. Harmattan, 2010

> Colette Tron article « Le peuple manque-t-il ? » http://www.t-pas-net.com/libr-critique/ ?p=3263 (dossier Subversion dirigé par Fabrice Thumerel sur Lib’critique)

> Cyril Vettorato article « Les Etats-Unis et la culture de la subversion-le syndrome Frankenstein » http://www.t-pas-net.com/libr-critique/ ?p=3186 (dossier Subversion dirigé par Fabrice Thumerel sur Lib’critique)

> Jean-Clet Martin Eloge de l’inconsommable, ed. Eclat, 2006

> Bernard Stiegler De la misère symbolique I et II, ed. Galilée, 2005

> Hanna Arendt La crise de la culture, ed. Gallimard, 1972 (titre original Between past and future, 1968)

> Collectif In actu, De l’expérimental dans l’art, ed. Presses du réel, 2010

> Nathalie Quintane Tomates, ed. POL, 2010

> Michel Simonot, Diane Scott « Résister au populisme culturel » http://www.revuedeslivres.fr/resister-au-populisme-culturel/

> Nicolas Roméas « L’art, la culture et la gauche » http://blogs.mediapart.fr/blog/nicolas-romeas/080811/lart-la-culture-et-la-gauche

> Horkeimer, Adorno Kulturindutrie, dans La dialectique de la raison (1947), réédition chez Allia, 2012

> Fredric Jameson Le postmodernisme, la logique culturelle du capitalisme tardif, Beaux arts éditions, 2007

> Fredric Jameson L’inconscient politique, ed. Questions théoriques, 2012

> Collectif Toi aussi, tu as des armes, Poésie et politique, ed. La fabrique, 2011

> Clémentine Autain Le retour du peuple, ed. Stock, 2012

CONFÉRENCES

> Gilles Deleuze Ecrits et conférences en ligne : http://www.webdeleuze.com/

> Adorno « L’industrie culturelle » http://www.le-terrier.net/adorno/adorno_1963_industrieculturelle.mp3

FILMS

> Guy Debord La société du spectacle http://www.ubu.com/film/debord_spectacle.html

> Cosima Dannoritzer Prêt à jeter. L’obsolescence programmée http://www.youtube.com/watch ?v=iB8DbSE0Y90

> Jean-Luc Godard Film socialisme, 2010

> Antoine Moreau « en bas » (le peuple) http://vimeo.com/37845757

9 evenings, theatre and engeenering

New York, octobre 1966 …

Série de performances combinant théâtre, danse et image présentée au 69th Regiment Armory de New York du 13 au 23 octobre 1966, dans l’objectif de créer des œuvres impliquant des technologies nouvelles, Bell Telephone Laboratories fait collaborer trente scientifiques et ingénieurs avec dix artistes newyorkais, tels John Cage, Robert Rauschenberg, David Tudor, Öyvind Fahlström, Lucinda Childs, Yvonne Rainer, Steve Paxton, Alex et Deborah Hay, Robert Whitman. Filmés par l’artiste Alphons Schilling, photographiées par Peter Moore, Robert McElroy et Franny Breer, un film en couleur et des diapositives furent également réalisés par le Bell Laboratoires.Documentation filmique disparue pendant plus de trente ans, la réalisatrice Barbro Schultz Lundestam restitue les archives restaurées en collaboration avec l’E.A.T accompagnées d’entretiens avec les protagonistes de cet événement artistique historique.

Après avoir programmé deux des films l’an dernier, Alphabetville, Vidéochroniques et le FID Marseille s’associent à nouveau en 2012 pour programmer l’intégrale des dix films que réalise Barbro Schultz Lundestam sur les 9 evenings. Chacun de ces films commence avec l’archive de la performance elle-même, sans aucun commentaire, laissant ainsi toutes les explications pour la deuxième partie. Explications données par les protagonistes vivants de ces performances, de l’artiste Robert Rauschenberg à l’ingénieur Billy Kluver, interrogés par la réalisatrice.

Mouvement artistique célèbre, événement largement étudié et commenté par des universitaires et critiques, une table ronde sera organisée dans le même temps afin d’aborder l’histoire des 9 evenings sous ses multiples aspects et enjeux, artistiques autant que technologiques, créatifs autant qu’innovants, et enfin ouvertement pluridisciplinaires.

Projection en continu à partir de 11h
Table ronde à 18h30

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Les intervenants :
Barbro Schultz Lundestam, réalisatrice des films 9 evenings ;

Clarisse Bardiot, auteur d’une recherche sur les 9 evenings (avec la Fondation Langlois), ex-directrice adjointe du CECN Le Manège à Mons ;

Roger Malina, astrophysicien, président de l’Observatoire franco-américain pour les arts et technosciences Leonardo/Olats…

Modération :
Gilles Grand, compositeur, enseignant à l’école supérieure d’art de Lyon, programmateur de l’écran parallèle Les fils du son pour le FID Marseille.

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Les films :

JOHN CAGE : VARIATIONS VII

LUCINDA CHILDS : VEHICLE

ÖYVIND FAHLSTRÖM : KISSES SWEETER THAN WINE

ALEX HAY : GRASS FIELD

DEBORAH HAY : SOLO

STEVE PAXTON : PHYSICAL THINGS

YVONNE RAINER : CARRIAGE DISCRETENESS

ROBERT RAUSCHENBERG : OPEN SCORE

DAVID TUDOR : BANDONEON ! (a combine)

ROBERT WHITMAN : TWO HOLES OF WATER-3
NB : réalisation du film en cours

Les écrits du numérique #1

Création littéraire et édition numériques

Le livre et les métiers de l’écrit se trouvent actuellement confrontés à une profonde mutation, la technologie numérique se développant et s’appliquant maintenant largement à ce secteur, en réformant les modes de fonctionnement, de la création à la diffusion.

Ces « métamorphoses » sont une réalité liée aux transformations technologiques, nombreuses et rapides, elles-mêmes induisant des révolutions culturelles, puissent-elles être tantôt visibles tantôt imperceptibles. Pratiquer écriture et lecture numérique par les chemins de la création serait un défi plus qu’esthétique face aux formats induits par l’histoire des medias, de la technique, de la connaissance et de l’habitus.

« Après le livre », selon François Bon, et avec les multiples et divers nouveaux medias et objets techniques numériques, les arts de l’écrit et l’éditorialisation prêtent à se réinventer, à transformer les appellations, à générer des poétiques.

Et à ouvrir des espaces intermedia.

Alphabetville et La Marelle ont choisi de proposer une journée pour observer les pratiques, les formes et les objets et échanger autour de la création littéraire et l’édition numériques avec les auteurs, designers, développeurs et éditeurs qui en expérimentent aujourd’hui les possibilités, avec, et même par delà, les applications dédiées et les circuits de l’écriture et de la littérature.

Cette journée est réalisée en résonance avec le colloque « Les métamorphoses numérique du livre III » de l’Agence régionale du livre d’Aix-en-Provence (26 et 27 novembre, Cité du Livre).

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Programme de la journée

– 10h00 : Accueil du public, introduction

– 10h30 : Présentations de créations et de projets d’auteurs, discussion

> Anne Savelli/ Pierre Ménard

Actuellement en résidence à La Marelle, villa des auteurs à la Friche

Anne Savelli utilise de multiples supports d’écriture. Ainsi Fenêtres/Open space, journal d’un trajet de métro aérien, est couplé à un blog et Cowboy Junkies / The Trinity Session, consacré à un groupe de rock, est comme la bande-son de Franck, un roman-portrait de jeune homme par lieux, lui-même est associé à un site, Dans la ville haute…
Sans compter le livre numérique Des Oloé. Espaces élastiques Où Lire Où Ecrire, éditions D-Fiction

http://www.editions-d-fiction.com/des-oloe-espaces-elastiques-ou-lire-ou-ecrire/

Elle a participé aux “48h Chrono” de la Friche Belle de Mai pour un projet d’écriture en dialogue avec Pierre Ménard, autre auteur passionné par les nouvelles formes d’écriture, intitulé Laisse venir, un itinéraire virtuel puis réel de Paris à Marseille.

Philippe Diaz (alias Pierre Ménard) est un auteur très investi dans le champ de l’écriture et de l’édition numériques. Bibliothécaire à la médiathèque de l’Astrolabe à Melun, il enseigne à Sciences Po Paris et anime régulièrement des ateliers d’écriture et de création multimédia. Fondateur du site liminaire, il participe au comité éditorial de Publie.net et y anime depuis 2008 la revue de création : d’ici là. Il a publié aux éditions Actes Sud junior, Le Quartanier , Léo Scheer, Vents d’ailleurs, et plusieurs ouvrages numériques chez Publie.net dont Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture.

http://www.cipmarseille.com/auteur_fiche.php ?id=1653
http://www.publie.net/fr/list/collection-487-d-ici-là-revue/page/1/date
http://www.liminaire.fr/

> Cécile Portier, auteur, créatrice de Petite racine

Cécile Portier a occupé différents postes au ministère de la Culture et travaille actuellement à la Bibliothèque Nationale de France. Parallèlement, elle mène une activité d’écriture, a écrit deux récits et des textes courts dans différentes revues littéraires. Elle tient un blog, www.petiteracine.net, où, à travers différents projets conçus comme des chroniques où images et textes se répondent, elle s’attache à explorer comment s’articulent aujourd’hui le social et l’intime. Elle travaille aujourd’hui à un projet « d’écriture augmentée » visant à interroger par la fiction la mise en données croissante du réel et de nos vies. Ce projet en triptyque a connu déjà deux réalisations : Simple Appareil ®, striptease d’une femme par les chiffres, Traque traces, fiction collective d’un peuple statistique. Le dernier volet est en cours de réalisation : Étant donnée, tentative de recollection par les traces numériques de la vie d’une femme amnésique.

http://petiteracine.net/wordpress/

> Pascale Cassagnau

Historienne d’art, théoricienne du cinéma, essayiste, chargée des fonds audiovisuels du CNAP, elle a signé avec Intempestif, indépendant, fragile – Marguerite Duras et le cinéma d’art contemporain le premier livre numérique des éditions Les presses du réel. Un essai sur un cinéma qui vise à mettre en perspective les voisinages féconds entre l’œuvre filmique de Marguerite Duras et celles de vidéastes-cinéastes d’une jeune génération.

http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php ?id=2315

Elle prépare avec le réalisateur thaïlandais primé à Cannes Apichatpong Weerasethakul, un nouvel ouvrage spécifiquement numérique, interactif et multimédia, et dont le cœur sera un texte théorique, accompagné de créations originales du cinéaste.
En préparation aux éditions Manuella.

Présentations suivies d’un échange avec le public

– 12h30  : Pause

– 14h00 : Présentations de plateformes éditoriales, échanges

> Publie.net par Pierre Ménard

François Bon, écrivain, est le fondateur du site Publie.net, qui est aussi une coopérative d’auteurs pour la littérature numérique. Il est l’auteur de « Après le livre ».
Les initiatives de l’écrivain François Bon telles le Tiers livre et Publie.net font office de pionniers dans le domaine de l’édition numérique, que ce soit par les formes, les intentions ou l’économie. Le développement de Publie.net en est la preuve même, et si le numérique demeure corollaire du format livre, l’évolution du métier d’écrivain et l’histoire de la littérature n’en sont pas moins prise en compte. Ceux-ci ont d’ailleurs fait l’objet d’un ouvrage important de François Bon : Après le livre.

Pierre Ménard dirige et anime la revue numérique d’Ici là sur Publie.net.

http://www.publie.net/fr/ebook/9782814504103/apres-le-livre
http://fr.wikipedia.org/wiki/François_Bon
http://www.tierslivre.net/bio.html
http://www.publie.net/

> Editions Volumique par Bertrand Duplat, co-fondateur des éditions Volumique

Le développement éditorial est ici soutenu par une réflexion sur la comparaison entre papier et numérique. Le design est une fonction et une forme qui composent un objet original. Le développement informatique accompagne une recherche sur l’écrit, le livre et la lecture à l’ère des technologies numériques.
Chaque projet explore une facette de cette union du papier et de l’ordinateur.

http://www.volumique.com/fr/

Co-créateur avec Etienne Mineur des éditions Volumiques, Bertrand Duplat a aussi été le co-fondateur du studio de création industrielle Absolut Design en 1990 et de Virtools en 1993 : « société créatrice de l’outil éponyme de création visuelle d’interactivité de gameplay en 3D et inventeur de son interface graphique… »

– 15h00 : Discussion

Quels objets les machines d’écriture électroniques et numériques façonnent-ils, et pour quelles lectures ? Comment existent et en quoi consistent les écrits du numérique ? Comment s’inscrivent-ils sur ces objets techniques et y restent-ils ? En quoi design, typographie, graphisme et programme informatique font-ils l’édition à venir ? Dans quelle(s) interaction(s) et hybridation(s) entre les langages et les medias ?

Des présentations et un échange entre les « fabricants » de la création éditoriale numérique présents : Pierre Ménard, Bertrand Duplat, Loïc Sander, typographe et designer graphique …

Loïc Sander est graphiste, typographe et dessinateur de caractères, installé à Strasbourg. Attaché aux formes de la lettre, du mot et du texte, qu’il s’agisse de les concevoir, de les étudier ou de les composer, il concentre ses efforts dans la création éditoriale, et plus spécifiquement l’édition numérique sur iPad depuis 2011.

Et un regard historique et théorique avec Emmanuel Guez, théoricien et écrivain du web, il a dirigé le numéro de la revue MCD consacré aux Machines d’écriture, d’après le titre de N.K Hayles : Writing machines.

Emmanuel Guez est actuellement chargé de mission master et recherche ainsi que du projet de la nouvelle Ecole d’Art Supérieure d’Avignon. Au Centre National des Écritures du Spectacle de la Chartreuse il était chargé du programme des Sondes, un projet explorant les effets des écritures numériques sur le spectacle vivant (2009-2012).
D’un point de vue artistique, il est l’auteur de plusieurs œuvres participatives et collaboratives en ligne.
Il tient le blog : http://writingmachines.org/

– 16h00 : Conclusions

– 16h30 : Perspectives, préfigurations
Séance de propositions d’aspects, thèmes, formats à développer pour de prochains rendez-vous publics et professionnels des Ecrits du numérique

Modération : Colette Tron

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Organisateurs : Alphabetville et La Marelle vila des auteurs, avec l’ARL PACA et la DRAC PACA, et le soutien technique de Système Friche Théâtre
Direction du programme : Colette Tron (Alphabetville), en concertation avec Pascal Jourdana (ADAAL/ La Marelle) et l’ARL

Lieu : Friche Belle de Mai, Marseille
Date : 23 novembre 2012
Horaires : 10h00-12h30 / 14h00-17h00
Salle : Studio

Entrée libre – Tout public

Informations : 04 95 04 96 23
Inscriptions : alphabetville@orange.fr

Possibilité de restauration aux Grandes tables de la Friche.
Renseignements : 04 95 04 95 85

Programme proposé par Alphabetville

– Projection, rencontre
Mardi 9 octobre à 18h00, auditorium du Musée d’Histoire de Marseille
Dans le cadre des mardis de l’Histoire

Walter Benjamin : L’à-présent

Par Sylvain George, auteur, réalisateur

« Des images fixes et en mouvement dans lesquelles il est donné de voir que l’enfance, l’histoire et la révolution n’ont jamais été bien éloignées. L’enfant est un individu pluriel, flâneur, collectionneur, joueur… et insurgé. »

Le travail principal de Sylvain George s’inscrit dans le champ politique : migrants, révoltes, mouvements révolutionnaires… De la jungle de Calais à Nuit debout, en passant par les Indignés espagnols, les films essais de Sylvain George tentent de saisir les violences sociales et politiques actuelles. De formation en philosophie, droit et sciences politiques, la référence à Walter Benjamin nourrit son rapport à l’histoire et à l’analyse politique, nourrissant la forme et le fond de ses films. Sur Sylvain George : http://www.noirproduction.net/sylvain-george/

Invité par Alphabetville lors d’une micro-résidence, sa découverte de Marseille a été initiée par la lecture des textes de Benjamin sur cette ville.

– Lecture et rencontre
Samedi 13 octobre à 16h00, auditorium du Musée d’histoire de Marseille

Marseille, Paris et autres villes capitales : urbanités modernes dans le regard et la pensée de Walter Benjamin

Lecture de fragments de textes de Walter Benjamin, de l’Enfance berlinoise aux récits d’Ibiza, « déjà vu », « rêve », « passages », « haschich »… : thèmes, lieux, noms, urbanisme, histoire, politique

Par Liliane Giraudon, Marie Vayssière, Suzanne Joubert, Aglaia Mucha, Colette Tron

Suivie d’un échange avec Jean-Christophe Bailly, écrivain et philosophe
Marseille : Walter Benjamin et après

Né à Paris en 1949, Jean-Christophe Bailly se consacre très tôt à l’écriture. Depuis 1967, il a publié de nombreux livres dans presque tous les genres à l’exception, toutefois, du roman. Son œuvre s’attache particulièrement à l’urbanité, à l’architecture, au paysage, au déplacement… L’œuvre de Walter Benjamin est une référence majeure.

Liliane Giraudon est écrivain. Son travail d’écriture, situé entre prose (la prose n’existe pas) et poème (un poème n’est jamais seul) semble une traversée des genres. Entre ce qu’elle nomme « littérature de combat » et « littérature de poubelle », ses livres, publiés pour l’essentiel aux éditions P.O.L dressent un spectre accidenté. Dernières publications : « La sphinge mange cru », Al Dante 2013, « Le garçon cousu » P.O.L 2014, « 111 notes pour Lacoste » D-Fiction 2015

Auteur longtemps associée au Théâtre des Bernardines, Suzanne Joubert écrit des textes essentiellement destinés au théâtre et édités pour la plupart aux Solitaires Intempestifs mais aussi aux Cahiers de l’Egaré, à Première Impression, aux Editions Néant. Dernières créations : « Tous tant qu’ils sont » (2007), « C’est gentil d’être venu jusqu’ici » (France Culture 2007), « Show room nouveau drame » (2015)…

Colette Tron, est auteur et critique, et directrice artistique d’Alphabetville, laboratoire des écritures multimédia. Elle expérimente et pratique des poétiques via différents supports d’écriture et d’édition, du livre aux medias numériques. Derniers textes publiés : « Révolution cut-up », revue Invece 3, Al Dante 2015, « Les lieux de l’œuvre d’art numérique », l’Entretemps, 2016.

Marie Vayssière est comédienne et metteur en scène. Elle a notamment travaillé avec Jacques Nichet ou Tadeusz Kantor, avant de créer la Compagnie du Singulier en 1991. Suivront plus d’une trentaine de mises en scènes inspirées de romans, de poésies ou d’ouvrages philosophiques et bien sûr des textes de théâtre. En 2013, elle a réalisé avec Stéphane Nota le film : « 1+1=0, une très courte leçon de Tadeusz Kantor ». Depuis 2010, elle est Maître de Conférences associée au secteur Théâtre du Département Lettres et Arts de l’Université Aix-Marseille.

Aglaia Mucha est étudiante en Master professionnel Arts du spectacle, écritures scéniques et dramaturgie à l’université Aix-Marseille. Originaire de Düsseldorf, elle a un cursus européen en danse classique et contemporaine et une expérience de chorégraphe et de comédienne. Elle est actuellement assistante à la mise en scène de Marie Vayssière.

Programme complet

Rencontres, présentations, démos, échanges

JEUDI 21 MARS
Accueil à partir de 14h00

De 14h30 à 17h30, salle Seita
Introduction et présentation des enjeux par Colette Tron (Alphabetville) et Pascal Jourdana (La Marelle)

Arts, littératures et formes numériques du livre par Lucile Haute, artiste et enseignante-chercheuse, Julie Blanc, designeuse graphique, Quentin Juhel, designer graphique, étudiant-chercheur

Entre le game design et l’écriture, le rôle de l’auteur dans le jeu vidéo et les textes électroniques par Lucas Friche, chercheur en Lettres, spécialiste de l’étude des formes narratives du jeu vidéo

Personne ne lit en général (ni en particulier) par Antoine Hummel, auteur, performeur, « architecte », lauréat de la résidence d’écriture La Marelle/Alphabetvile 2018

Discussion

A 18h30, Faits divers, librairie La salle des machines
Lecture et présentation de « Espaces hospitaliers » par Laurence de la Fuente, lauréate de la résidence d’écriture numérique 2019 de La Marelle

. VENDREDI 22 MARS
De 10h00 à 13h00, salle Seita
Art – / Science. Ecritures et valeurs in(ter)disciplinaires, par Jean-Paul Fourmentraux,
enseignant à l’AMU, directeur de recherche à l’EHESS

Rétrospectives et prospectives de la publication expérimentale scientifique : le cas de l’observatoire arts-sciences Leonardo par Roger Malina, président et éditeur de Leonardo, professeur de physique à l’Université du Texas.

Le traitement massif de données et les sciences participatives comme bouleversements épistémologiques et éditoriaux par Vincent Puig, directeur de l’Institut de Recherche et d’Innovation (Centre Pompidou)

Discussion

De 14h30 à 16h30, salle Seita

Designer l’espace public numérique : enjeux éditoriaux de « l’écriture réticulaire » ; « nuages de socialité » dans le world wide web ; hypermédia ou postmedia ; espaces critiques, publication et espace public ; nouveaux statuts et nouvelles règles…

Discussion collective

Workshop

. SAMEDI 23 MARS

De 10h00 à 17h00, salle Seita
Création hybride avec des outils numériques libres

Workshop dirigé par Julie Blanc, designeuse graphique, membre de PrePostPrint, doctorante EUR ArTec, Laboratoire Paragraphe (Université Paris 8) et EnsadLab (EnsAD-PSL) ; Lucile Haute, artiste et enseignante-chercheuse, Université de Nîmes et EnsadLab (EnsAD- PSL), membre de PrePostPrint ; Quentin Juhel, designer graphique, membre de PrePostPrint, étudiant-chercheur EnsadLab (EnsAD-PSL).

Dans les domaines de l’édition, de la création graphique, de la publication numérique et imprimée, des outils alternatifs se développent qui bouleversent les écosystèmes de production, distribution et consultation d’objets éditoriaux. Assumant jusqu’ici un rôle central pour la mise en forme du texte avant qu’il ne rencontre son public, la publication assistée par ordinateur (PAO) cède petit à petit la place aux technologies et méthodologies du web (HTML5, CSS3, java-script, epub).

À travers un rapport sensible et créatif aux technologies numériques, auteurs, designers et éditeurs s’en emparent et revendiquent ainsi d’échapper à la standardisation des formes, inhérente à l’uniformisation des formats. Ils interrogent de nouvelles modalités de création en s’ouvrant à des pratiques « non conventionnelles » et bien souvent basées sur des technologies open-source, qui s’avèrent particulièrement adaptées à la création d’objets éditoriaux multisupports, multimodaux ou hybrides, destinés aux nouveaux contextes de lecture.

Durant ce workshop, nous souhaitons présenter et partager quelques outils et méthodes libres ou non conventionnelles, des pratiques alternatives de l’édition et du design graphique.

– Matinée : démo, présentation de projets et outils

– Après-midi : ateliers pratique

– faire des livres avec un navigateur web : initiation à Paged.js.
Prérequis : maitrise html / css ;

– design graphique libre / open graphic design : introduction aux outils graphiques libres ; single source publishing : conception multisupport, initiation web to print.
Prérequis : notions de html / css
Matériel des participants : ordinateur personnel

Informations pratiques

Inscription obligatoire : alphabetville@orange.fr

Tarif :
– gratuit pour les rencontres
– forfait 15€ pour le workshop ( adhésion + atelier + buffet)

Possibilité de restauration sur place : les Grandes tables de la Friche
www.lesgrandestables.com

Informations : www.alphabetville.org / 04 95 04 96 23
Lieu :
Friche Belle de Mai, 41 rue Jobin, 13003 Marseille
04 95 04 95 95

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