Programme détaillé Régimes de lecture

 

Jeudi 4 avril 2024

 

Salle de conférences IMMS

14h00 Accueil

14h30 Introduction par Cécile Portier, Colette Tron, Pascal Jourdana

15h00 Le régime anarchique de la lecture, entretien entre Catherine Malabou, philosophe et Peter Szendy, philosophe et musicologue

16h00 Discussion

16h30 Carambolages de temps par Pascal Jourdana, éditeur

17h00 Bruits : écrire le temps, les bruits et la ville par Anne Savelli, écrivaine

17h30 Discussion

 

Café-librairie la Salle des machines

18h30 Tentative de résumer « A la recherche du temps perdu » en une heure, performance par Véronique Aubouy, cinéaste et artiste

 

 

Vendredi 5 avril 2024

 

Atelier LFKs

10h00 à 12h00 Visite, projections, écoutes de travaux d’étudiants de l’école d’autodidaxie par les arts Sup de Sub -Mark Hubbard créée par l’artiste Jean-Michel Bruyère (séances de 30 minutes sur rendez-vous)

 

Salle de conférences IMMS

11h00 De Proust lu à la Tentative de résumer « A la recherche du temps perdu », échange avec Véronique Aubouy, cinéaste et artiste

11h30 Dédire, démo du poème génératif de Fabien Zocco, artiste

12h00 Discussion

____________

 

14h00 L’inédite accélération du livre et de l’écriture par Stéphanie Parmentier, professeure documentaliste

14h30 Iteraction et Debug, projection de video-poèmes de Juliette Mézenc, autrice

15h00 Lecture rapide versus compostage lent par Cécile Portier, écrivaine

15h30 Discussion

16h00 Le temps du rêve par Colette Tron, autrice et critique

16h30 Le réchauffement climatique de l’inconscient par Christophe Bruno, artiste

17h00 Discussion

 

Café-librairie la Salle des machines

18h00 Being human, lecture et échange avec Annie Abrahams, netartiste

 

 

 

 

Programme détaillé

 

. Conférence

Mercredi 30 novembre à 19h00 dans le cadre des mercredis de Montevideo.

 

Lorsque je lis, une voix en moi m’intime de lire (« lis ! »), tandis qu’une autre s’exécute, prêtant sa voix à celle du texte, comme le faisaient les antiques esclaves lecteurs que l’on rencontre notamment chez Platon. Lire, c’est habiter cette scène qui, même lorsqu’elle est intériorisée dans une lecture apparemment silencieuse, reste plurielle : elle est le lieu de rapports de pouvoir, de domination, d’obéissance, bref, de toute une micropolitique de la distribution des voix.

Mais l’écoute attentive de la polyphonie vocale inhérente à la lecture conduit vers ses zones sombres. En prêtant ainsi l’oreille aux rapports conflictuels des voix lisant en nous, on est aussi conduit à revisiter l’idée, si galvaudée depuis les Lumières, selon laquelle lire libère. Les zones sombres de la lecture sont en fait ses zones grises : là où lectrices et lecteurs, en faisant l’épreuve des pouvoirs qui s’affrontent dans leur for intérieur, s’inventent, deviennent autres.

L’archéologie du lire que développe Peter Szendy dialogue avec nombre de théories de la lecture, mais elle s’attache aussi à ausculter, d’aussi près que possible, de fascinantes scènes de lecture orchestrées par des écrivains aussi divers que novateurs.

 

Gratuit

Montevideo, 3 impasse Montevideo, 13006 Marseille

 

 

. Workshop « Une expérience de lecture »

Vendredi 2 décembre de 17h00 à 19h30 et samedi 3 décembre de 10h00 à 17h00 à la Cômerie

 

Depuis sa création, Alphabetville s’intéresse et soutient la diversité des pratiques d’écriture comme de lecture, qui sont bien sûr inséparables et forment ensemble une culture. Mais la variabilité de leurs conditions, modalités et accès déforme et transforme tout autant cette culture.

Aussi, l’invitation faite au philosophe Peter Szendy prend tout son sens, ainsi que sa proposition d’une expérience de lecture, visant une prise en compte — voire une prise de conscience — de la transformation historique de cette pratique, dont témoignent de nouvelles manières de lire, actualisées, acculturées aux conditions et aux dispositifs technologiques.

Pourrait-on parler dès lors d’une écologie de la lecture passant par de nouvelles poïétiques des lecteurs ? Ce qu’il s’agit de défendre, ce sont des modalités de lectures diversifiées et non subies ou machinales, des pratiques lisantes à réinventer comme s’invente aussi le lecteur en lisant, ainsi que le rappelle Peter Szendy dans Pouvoirs de la lecture. De Platon au livre numérique.

De fait, lire, selon Peter Szendy, c’est se prêter à un partage des voix, au double sens d’une mise en commun et d’une répartition ou division des voix. L’histoire de la lecture en témoigne, dans son devenir silencieux ou muet qui est le fruit d’une intériorisation.

Lorsqu’on lit silencieusement, tous les rôles vocaux sont à l’œuvre, au travail. Ils interagissent, comme si nous devenions le théâtre d’un partage vocal. Un partage auquel il faut prêter l’oreille, qu’il faut cultiver, voire réaffirmer, en particulier dans des situations de lecture qui tendent à le masquer, à l’effacer sous un appareillage technologique que l’on pourrait qualifier d’uniformisant, voire d’univocalisant.

Et aujourd’hui plus que jamais, à l’ère de l’hypertexte, lire, c’est faire l’expérience des puissances et des vitesses qui nous traversent et trament notre devenir.

 

Lewis Wicke Hine, A reader in a cigar factory, Tampa, 1909

 

Aussi cette expérience de lecture propose-t-elle un temps singulier, asynchrone, où la lecture sera abordée selon la notion de « différentiel de vitesse » que Peter Szendy a élaborée dans ses derniers ouvrages.

Telle qu’il la fait travailler dans l’expérience de la lecture, ce différentiel de vitesse est tout simplement une conséquence du caractère polyphonique de l’acte de lire. En effet, s’il est vrai, comme il en fait l’hypothèse, qu’il y a plusieurs voix divergentes, voire conflictuelles, en jeu dans la lecture, alors elles entrent dans des rapports réciproques de lenteur et d’accélération — des rapports hétérochrones —, elles s’écartent ou se rapprochent l’une de l’autre, elles anticipent ou retardent l’une sur l’autre.

L’expérience — individuelle et collective — de lecture est proposée sous la forme d’un atelier, ou d’un laboratoire temporaire, dont la structure et la durée sont :

  • d’une part, un temps d’échange autour de ces problématiques de la lecture ;
  • d’autre part, une journée d’expérience de lecture à partir d’un corpus de textes.

Ce corpus textuel est composé d’extraits divers et relativement courts, de manière à pouvoir être lus plusieurs fois et différemment, ce qui permettrait la comparaison.

Leur lecture à voix haute, sans mise en scène mais avec une mise en espace, s’attacherait à distribuer le texte entre des voix choisies, en variant la distribution, la vitesse de lecture ainsi que la distance entre les lieux d’émission (les voix pouvant être proches jusqu’à se confondre ou éloignées jusqu’à nécessiter l’intervention d’un médium). Il s’agirait donc d’expérimenter la relecture comme redistribution des voix, y compris celles des auditeurs, qui pourraient intervenir en lisant à la manière d’un chœur antique.

 

Corpus indicatif d’extraits de textes pour l’expérience de lecture :

Aristophane, Les Cavaliers ; Platon, Phèdre ; Paul Valéry, « Mon Faust » ; Walter Benjamin, Je déballe ma bibliothèque ; Italo Calvino, Si une nuit d’hiver un voyageur

 

 

Ouvert à tous (professionnels, amateurs, public adulte)

Participation aux frais : 10 euros

Information et inscription : alphabetville@orange.fr

La Cômerie, 174 rue Breteuil, 13006 Marseille

 

 

Passage du sensible – programme

Vendredi 10 décembre à 19h00, Fondation Vasarely

. Double Carrousel

Installation, deux projecteurs de diapositives, deux diapositives identiques, boîte de rangement

Projection en continu

A l’occasion de cette première rencontre hommage à Bernard Stiegler, je propose de présenter une installation intitulée Double Carrousel. Cette installation est composée de deux carrousels projetant deux diapositives identiques. L’un tourne, tandis que l’autre est fixe. Des perturbations surviennent.

Les images m’intéressent autant pour leur matérialité que pour ce qu’elles représentent. Ici, l’image est indissociable de son support, et est avant tout prise dans un dispositif optique, une rétention tertiaire dirait Bernard Stiegler, qui lui permet de se révéler, mais qui, conjointement, la détruit.

Mots clés stiegleriens: mémoire / technique / hypomnémata / flux / rétentions tertiares /

Pascal Navarro, artiste et chercheur (Université d’Aix-Marseille)

Pascal Navarro est artiste. Il vit et travaille à Marseille. Il a notamment exposé à la Maison Salvan à Labège (Le stock et le flux – 2019), et récemment à Vidéochroniques à Marseille. C’est un lecteur assidu de Bernard Stiegler depuis la fin des années 90.

 

. Screwed and Chopped Memories

Le style Screwed and Chopped est né dans les banlieues de Houston, Texas dans les années 90. Sur ses platines et avec sa table de mixage, DJ Screw ralentit et découpe le flux temporel de ses disques vinyles. Dramatiquement altérés dans leur substance sonore même, les produits de l’industrie musicale américaine révèlent un autre visage, d’une étrange volupté. Manipulations techniques d’objets temporels et de flux de conscience, pratiques amateures en résistance face à l’homogéinisation du sensible, singularité d’un processus de trans-individuation : il y a dans l’aventure de DJ Screw quelque chose d’un héros stieglerien.

À l’automne 2004, Bernard Stiegler était mon professeur alors que j’étais étudiant ingénieur à l’Université de Technologie de Compiègne. Je lui dois beaucoup. Par cette courte performance sonore intitulée Screwed and Chopped Memories, je voudrais lui rendre hommage.

Fabrice Métais, philosophe et artiste (Université d’Aix-Marseille)

Fabrice Métais développe au sein du laboratoire PRISM (Perception, Représentations, Image, Son, Musique) une recherche plastique et théorique autour de la question de l’expérience du désir.

 

. La faculté de rêver

D’après Bernard Stiegler

Rêve nocturne et rêve diurne, ou rêve éveillé, composent la vie de la conscience – comprenant aussi l’inconscient -, en les contenant, et en les protenant, c’est-à-dire en projetant, en imaginant ; et le rêve, en tant que projection, est appréhendé comme l’origine de tout projet. Et même de toute pe/ansée. Où penser est toujours panser.

Le rêve qui pe/anse. « En réalisant ses rêves ». Passage à l’acte, à l’actualisation, depuis l’hallucination qu’est d’abord un rêve, entre rêve et folie, « folie que porte en elle l’imagination » et « qui se manifeste en tout rêve ».

Le « temps du rêve ». Ce qu’il faut est réinventer ce défaut, en régénérant de telles cultures du rêve. Contre la destruction de la faculté de rêver, contre la substitution des rêves singuliers par les industries du rêve préfabriqué.

Cette lecture se donnera sous forme d’un montage de textes sur le rêve.

Colette Tron, auteur et critique

Directrice artistique d’Alphabetville, laboratoire des écritures multimédia. www.alphabetville.org. Impliquée depuis près de vingt ans dans une pratique et une critique des arts et des technologies, notamment numériques, elle expérimente et explore les formes, les singularités, les hybridations qui y sont à l’œuvre. Elle observe les mutations entre arts, technologies et culture.

Elle est aussi membre de l’AAGT- Ars industrialis, fondée par Bernard Stiegler. https://generation-thunberg.org/

 

. « Tout enregistrement est une forme d’écriture »

Cette assertion de Bernard Stiegler dans son texte, Programme de l’improbable – Courts-circuits de l’inouï (1987) est toujours d’une incontestable vérité.

Il s’appuie, pour argumenter son postulat, sur les caractéristiques fondatrices du jazz, et plus particulièrement sur « l’expérience » Charlie Parker, des premiers pas aux ultimes enregistrements. Ce parcours atypique du génie du saxophone alto amène Bernard Stiegler au constat que « le jazz ne s’écrit pas sur du papier – il s’écrit en jouant ». Il se transmet par l’écoute grâce aux traces laissées par les différents enregistrements en tant que vecteur principal entre l’action et la mémoire. Il en est de même pour les musiques totalement improvisées nées en Angleterre et le nord de l’Europe dans les années 60. Bien que dans ce cas-là, le terme d’écriture ne serait pas approprié, toutefois le processus de transmission est identique à celui du jazz décrit par B. Stiegler : l’écoute du Live, l’enregistrement ainsi que le mode opératoire.

Il est regrettable qu’il n’ait pas eu le loisir de se pencher sur ces musiques improvisées non idiomatiques et nous livre une analyse comparative de ces deux pratiques de l’improvisation. Ce concert de musique totalement improvisée, qui ne saurait prétendre être un hommage, tend à souligner, malgré leurs « différances », les points communs existant entre ces deux formes d’improvisation.

Jean-Marc Montera, musicien, artiste associé au Gmem

Guitariste français issu du rock, spécialiste de l’improvisation libre et de l’expérimentation sonore, Jean-Marc Montera utilise tout le registre des cordes amplifiées et acoustiques – résonances, percussions, distorsions, extensions et détournements en tout genre. Parmi les musiciens les plus actifs dans le champ des musiques improvisées, il multiplie depuis les années 1970 les rencontres et les contacts avec d’autres univers artistiques jusqu’à rendre de plus en plus floue la « barrière » entre les genres.

Edmond Hosdikian est saxophoniste. Pas de compromis ni de frontières de style chez cet artiste amateur de jazz, de rock, de musiques du monde, improvisées, écrites ou orales. Caméléon musical, objet saxophonistique non identifiable, ouvert aux vibrations des peuples et cultures d’ici et d’ailleurs, urbain, sauvage, orgasmique et en même temps sensible, spirituel et sensuel.

 

Les rétiaires ou l’art du filet

Conférence-concertante  revisitant la notion d’écologie de l’attention. Tout part de la vision d’une statue de l’Église Saint-Merri enserrée dans un double filet de protection, au sortir d’une conférence de la salle Triangle du Centre Pompidou, où Bernard Stiegler et l’équipe de l’IRI inauguraient en 2009 une série de séminaires infiniment fertiles. Rets, réseaux, réticularité : ce sont des outils pour penser la manière dont nous échappons (ou non) aux signaux qui empêtrent et la nature des filets que nous tendons pour percevoir le monde.

Noam Assayag, écrivain

Noam Assayag, écrivain, collagiste et traducteur, travaille entre Marseille, Berlin et Athènes. Il a publié un premier ouvrage en 2017, Activating Cities, aux éditions Circadian et prépare la sortie du second : Marcheur-Cueilleur pour le printemps 2022.

 

. Astéroïde – Bernard Stiegler

Performance connectée

Valérie Cordy utilise la métaphore de l’astéroïde pour ses performances numériques qui explorent de nouvelles formes d’écriture et d’interprétation du monde à partir du flux de données dans lequel nous baignons, et que l’astéroïde intègre.

Pianotant sur le clavier de son ordinateur comme un pianiste en pleine improvisation, elle nous raconte ce qu’elle a rencontré dans l’éther et nous offre une visite guidée des cratères qu’elle réalise après s’être transformée en météorite. Avec la rapidité comme fait, fait technologique, et métaphore, la vitesse de la météorite, le résultat est issu d’un vrai travail de fond, un véritable travail de dossier, une démarche de recherche et développement offrant, en guise de trajectoires et cratères, des performances, des conférences, mêlant l’utilisation de moyens multimédias, mais surtout un maniement virtuose en direct des outils de l’Internet.

Elle ne dit pas un mot mais on comprend tout.

Cet astéroïde sera (à) la mémoire de Bernard Stiegler.

Valérie Cordy, metteuse en scène et directrice de la fabrique de Théâtre

Valérie Cordy, artiste et metteuse en scène, membre fondatrice du collectif MeTAmorphoZ fondé en 2001 et directrice artistique de la Compagnie, est directrice de la Fabrique de Théâtre / Service des arts de la scène de la Province de Hainaut. Elle a collaboré régulièrement avec Bernard Stiegler.

 

Samedi 11 décembre à 16h15, Institut de l’Image

Projection de The Ister, film de David Barison et Daniel Ross

Australie, 2003, 3h08 – Fichier num.

Ister est l’ancien nom du Danube, celui qu’emploie Hölderlin pour titrer l’un des poèmes sur lesquels Heidegger s’appuiera pour un cours en 1942. Le film remonte le cours de ce fleuve de la Roumanie à la Forêt noire allemande. Autre que pittoresque, cette remontée est avant tout l’occasion d’une ample aventure didactique autour de la question de la technique. Trois philosophes, Jean-Luc Nancy, Philippe Lacoue-Labarthe et Bernard Stiegler, ainsi qu’un cinéaste, Hans-Jürgen Syberberg, accompagnent ce voyage au long cours.

Présenté par Colette Tron et Jean-Pierre Rehm (sous réserve)

 

Présentation détaillée des films

L’ordre de Jean-Daniel Pollet

France, 1973, 44min

En 1904, le gouvernement grec a fait de l’îlot de Spinalonga le lieu de relégation de ses lépreux. Les habitants y ont vécu en autonomie, jusqu’à leur rapatriement en 1956 dans une structure hospitalière de la capitale. En 1973, l’un d’eux se souvient.

 

Méditerranée de Jean-Daniel Pollet

France, 1963, 45min

Réalisé à partir de rushes tournés par Jean-Daniel Pollet, un voyage subjectif à travers la civilisation, les lieux et les lumières du bassin méditerranéen, sur un texte de Philippe Sollers et une musique d’Antoine Duhamel.

 

La mer du milieu de Jean-Marc Chapoulie et Nathalie Quintane

France, 2019, couleur, 73’

Film dont les images proviennent de webcams disponibles sur Internet installées sur le pourtour du bassin méditerranéen, il est une sorte de version 2.0 de la perception. C’est aussi une aventure qui prend corps à travers un échange entre deux amis, l’écrivain Nathalie Quintane et le réalisateur Jean-Marc Chapoulie, parcourant tous deux les rives nord et sud de la Méditerranée, immobiles depuis leur écran d’ordinateur.

 

Mr Google, à qui appartient la réalité ? de Jean-Marc Chapoulie

France, 2013, couleur, 45’

Entre les bavardages des disques durs et des serveurs, le flux continu des réseaux sociaux, Jean-Marc Chapoulie fabrique un manifeste mélancolique et hilarant du droit à l’anonymat qui se transforme bientôt en une plongée vertigineuse dans une communauté des images sans frontière.

 

Reconnaissance faciale de Nicolas Vermeulin

France, 2020, N&B, 1’44

La vidéo, qui se déploie sur un texte de Liliane Giraudon, est composée de 2250 images de visages en trois calques de 750 images, elles proviennent d’une base de données pour le « benchmark » des premiers logiciels de reconnaissance faciale. Cette base de données structurée fut montée avec des portraits réalisés par la police américaine (années 50/60).

 

Adieu Rita, de André S. Labarthe

France, 1987, couleur, 5’03

Rita Hayworth vient de mourir. Le cinéma tente de lui survivre. Il a du mal… à lutter contre le mal, la télévision, « omniprésente et omnipotente », commente Labarthe. La télévision a tué le rêve. « Alors, qu’est-ce qui nous attend ? ».

 

Jardins d’hiver de Véronique Aubouy

France, 2020, couleur, 19’

« Machin-machine » a été une exposition de Jean-Marc Chapoulie conçue au centre culturel Jean Cocteau des Lilas. Le titre désigne un spectre d’engins cinématographiques que l’on ne sait plus très bien comment nommer aujourd’hui. L’artiste Véronique Aubouy en a réalisé Jardins d’hiver. Aux côtés des agents de la Ville qui ont contribué à la création de l’exposition et du commissaire, le film compte la présence de trois invité.es d’exception : la danseuse Anna Gaiotti, le réalisateur Frederick Wiseman et l’artiste Julien Prévieux.

 

 

 

 

l’association Alphabetville présente



Tentative de taxinomie cosmo-logique

Texte : Colette Tron
Musique : Roberto Paci Dalò
Réalisation web : Renaud Vercey

Production : Alphabetville :

Coproduction : Giardini PensiliMontevideo-MarseilleGMEM Centre national de Création Musicale, Espace Culture Multimedia de Système Friche Théâtre

Ce projet a obtenu l’aide à la réalisation du DICREAM (CNC).
Alphabetville reçoit le soutien de la Ville de Marseille, du Conseil Général 13, de la Région P.A.C.A et de la D.R.A.C P.A.C.A.
Le player Flash version 5 est indispensable pour consulter ce site

L’espace critique aux RIAM # 6

Le 13 février de 17h à 22h à la galerie SMP, 31 rue Consolat, 13001 Marseille www.s-m-p.org Renseignements festival RIAM : 04 91 62 46 30 – www.riam.info

Après une première phase de recherche en décembre 2008, « L’espace critique » sera pour la première fois présentée publiquement dans le cadre du festival RIAM et de ses « Vision(s) ».

Intervenants : Marine Quiniou, conceptrice multimédia et musicienne ; Sophie Gosselin,
philosophe-artiste ; David gé Bartoli, artiste et philosophe ; Julien Ottavi, médiactiviste,
artiste-chercheur, musicien et performeur ; Jenny Pickett, artiste mix-media ; Esther Salmona,
auteur, artiste sonore ; Colette Tron, auteur, critique, directrice artistique ; Venzha Christ, musicien performer (sous réserve)

Production : Alphabetville/RIAM

Résidence à ZINC

espace_cri.jpgHétérogénéité des langages, hybridation des formes de discours, appareillage multimediatique, multiplicité et accumulation des medias, mixité culturelle et artistique, indétermination et dispositifs ouverts, sont ici envisagés comme des enjeux esthétiques et politiques dans les formes de l’art et de la culture actuelle. A travers ces derniers, le projet d’ « Espace Critique » souhaite proposer des expérimentations artistiques et techniques établissant de nouveaux liens entre les formes et niveaux de discours, les pratiques artistiques et intellectuelles, et les dispositifs et usages des technologies et des medias numériques.
Le projet de «L’espace critique » est processuel et évolutif. Y sont tentées des expérimentations d’espaces dans des temporalités diverses.

A la suite d’un séminaire et d’ateliers d’expérimentation consacrés à la notion d’espace public et aux nouvelles sociabilités, cette résidence a pour objet la réalisation d’un modèle interactif et multimédia de cinéma : ce dispositif doit donner lieu à la possibilité de films en écriture perpétuelle, et à la connexion autant qu’à l’autonomie des éléments visuels, sonores ou textuels qui le composent. En se basant sur une thématique liée aux « espèces d’espaces », qu’ils soient réels ou virtuels, publics ou privés, locaux ou globaux, etc, il invitera aussi à identifier nos formes de rapport aux espaces médiatiques.
A l’occasion de la fin de cette résidence, Alphabetville et ZINC vous convient à venir expérimenter et interagir avec ce dispositif d’écriture multi-media.

Rendez-vous le vendredi 10 décembre à 18h30 au DOJO de la Friche Belle de Mai.

Avec : Jenny Pickett, Julien Ottavi, Marine Quiniou, Colette Tron… et vous.

Entrée libre
Réservation indispensable : 04 95 04 95 12

La Friche La Belle de Mai

Le DOJO (tour, niveau 1)

41, rue Jobin

13003 Marseille

William Seward Burroughs 100

MARDI 3 JUIN

19h00 – Librairie l’Odeur du temps

Lecture par F.J OSSANG

web-ossang.jpgLecture d’extraits de « WS Burrough vs formule mort » publié par F.J Ossang (éditions J.M Place, 2007), « où il est question du plus fabuleux écrivain pyrate… et comment le Capitaine Mission & Hassan I Sabbah émargent des siècles ».

F.J. Ossang est cinéaste et écrivain, né en 1956. En 1977, il crée puis dirige la Revue littéraire CEE jusqu’en 1980 (Céeditions & Christian Bourgois). La collection de ses textes vient de paraître : Archives Ossang – Volume 1 : Revue CEE (1977/1979) – aux Editions Le Feu Sacré. En 1980 il crée le groupe de musique «MKB Fraction Provisoire» à qui l’on doit à ce jour 9 albums et la musique des films de F.J. Ossang. Depuis 1982, il a réalisé une dizaine de films (éditions DVD par Potemkine/agnès b., 2011) et prépare en ce moment un cinquième long-métrage provisoirement intitulé : 9 DOIGTS. F.J. Ossang a publié récemment un ouvrage autour du Cinématographe : MERCURE INSOLENT (Armand Colin – « La Fabrique du Sens », 2013).

SAMEDI 7 JUIN

12h00 – Friche la Belle de Mai

Rencontre / brunch avec Hervé AUBRON – librairie La salle des machines

web-magazine-litt.jpgWilliam Burroughs à l’usage des jeunes générations

Le Magazine littéraire du mois d’avril 2014 était consacré à William Burroughs.

Histoire, analyses, références, texte inédit… « La chimie du génie » et « Pharmacopée de la modernité », un dossier en deux parties écrit à plusieurs mains pour saisir Burroughs aujourd’hui. Ce sera le sujet de la rencontre que nous offre le rédacteur en chef adjoint du Magazine littéraire, Hervé Aubron.

Critique de cinéma et de littérature, Hervé Aubron est aujourd’hui rédacteur en chef adjoint du Magazine littéraire et enseigne l’esthétique du cinéma à l’université Paris 3-Sorbonne Nouvelle. Auteur notamment d’un essai sur « Mulholland Drive » de David Lynch (éd. Yellow Now) et de « Génie de Pixar » chez Capricci, il a aussi cosigné avec Emmanuel Burdeau un livre d’entretien avec Werner Herzog, « Manuel de survie » ainsi qu’un autre avec Benoît Delépine et Gustave Kervern, « De Groland au Grand soir ». Enfin, il a récemment participé à l’ouvrage collectif « Quentin Tarantino. Un cinéma déchainé »(éd. Capricci/Les Prairies ordinaires).

A cette occasion, le numéro d’avril du Magazine littéraire sera exceptionnellement en vente.

DIMANCHE 8 JUIN

22h00 – Le Gyptis

Projection

web-cuts-up.jpgThe Cut-Ups 1966 (19′) – Bill and Tony 1972 (5′)

Scénario de WILLIAM BURROUGHS, réalisation de ANTHONY BALCH

Méthode inventée par Brion Gysin et Ian Somerville, le cut-up a été utilisé par Burroughs dans l’écriture, puis sur bande magnétique et dans des expérimentations cinématographiques. Montages, collages, arrangements, variations à partir de matériaux préexistants pour la création de sens nouveau ou de visions hallucinatoires. « La conscience est un cut-up. La vie est un cut-up » écrivait Burroughs, puisque le « flux de conscience est coupé par des facteurs aléatoires ».

Edition DVD de la série « Cut-up films » chez Annexia.

En collaboration avec la Friche Belle de Mai dans le cadre des Ciné Dimanche du Gyptis.

«Les cut-ups sont pour tout le monde. Tout le monde peut en faire. C’est 
expérimental dans le sens où il faut le pratiquer. Tout 
de suite et ici.»

WSB, La méthode du cut-up

MERCREDI 11 JUIN

De 19h30 à minuit – Montevideo

Programmes sonores en écoute libre

Cut-up

Réalisé par M.C MANZONI

La technique d’écriture pratiquée par William Burroughs est ici adaptée aux musiques les plus diverses, de Purcell à la New-wave… ou Sinead O’Connor.

Entretiens avec William Burroughs

Réalisés par Ph. MIKRIAMMOS

Entretiens avec William Burroughs et textes lus par l’auteur, traductions en français lues par S. Najovits.

France Culture / Archives Ina

Projection – à 20h00

Aventures de l’esprit : William Burroughs 1990 (30′)

Extrait d’une émission réalisée par P.A BOUTANG

En 1981, le Palace invitait Burroughs à lire des fragments du roman qu’il était en train d’écrire : Parages des voies mortes. Il était entouré de Brion Gysin, Jean-Jacques Lebel, John Giorno, et dans l’interview qui suivit, en compagnie de Gysin, du critique de rock Alain Pacadis, et de l’écrivain Jean-Pierre Faye.

Archives Ina

Création sonore – à partir de 20h30

The Nova Mix

par PHILIPPE PETIT

L’agent de voyage musical Philippe Petit a mis en son un mix basé sur l’oeuvre de William S. Burroughs, à partir d’enregistrements de l’écrivain, ainsi que des collaborations musicales qu’il fit avec Laurie Anderson, Gus Van Sant, Kurt Cobain, Ministry, Philip Glass, Bill Laswell, Disposable Heroes of Hiphoprisy, et d’autres…

Rythmée et variée cette bande-son saura nourrir l’esprit et les corps et sera suivie d’un mix «festif» de Mr Oat, Stéphane Galland le programmateur de Radio Grenouille.

Activiste français & résident marseillais pour la diffusion et la reconnaissance des musiques expérimentales-autres depuis 30 ans, Philippe Petit est également un «metteur-en-son» hyperactif et international, avec moult projets et collaborations allant du Jazz à la musique Contemporaine.

Stéphane Galland, sous le nom de Mr OaT, embarque les auditeurs en voyage sur les courants musicaux d’un océan afro-atlantique où les genres et les époques se croisent sans cesse.

En collaboration avec Montevideo dans le cadre des mercredis de Montevideo.

DU 3 AU 21 JUIN

Friche Belle de Mai – librairie La salle des machines

Installation

web-slc.jpgShe Loves Control

par FRANCK ANCEL

Néon, 180 x 12cm, multiple de 23, proposition d’acquisition aux 23 Fonds Régionaux d’Art Contemporain, le 14 février 2014, en résonance avec une chanson de Joy Division pour le centenaire de William S. Burroughs.

Franck Ancel explore la numérisation avec des créations post-scénographiques autour d’un Global Poétique Système.
Ses multiples communications ou divers commissariats naviguent entre théorie et pratique du champ culturel à l’art contemporain. Certaines de ses oeuvres font déjà parties de collections privées en Europe.

Une sélection d’ouvrages de W.S Burroughs, de la documentation relative à l’auteur ainsi qu’à la pièce de Franck Ancel seront présentes à la librairie La salle des machines.

Et sur les ondes de Radio Grenouille 88.8 FM

Programmes radiophoniques

SAMEDI 7 JUIN

18h00

Sur les ondes de l’Interzone

Par EMMANUEL MOREIRA et NAOUAL FASSAL

L’Interzone serait cette ville fantasmatique où se confondent réalité et fiction ; ce monde entre
lumière et crasse où vivent les ombres de notre monde. Se brancher sur la fréquence de l’Interzone, c’est plonger dans le cauchemar en filigrane de notre société de contrôle – avec, comme guide, W. S. Burroughs et ses mots-virus.

DIMANCHE 8 JUIN

16h00

Playlist W.S Burroughs… comme découpée avec une paire de ciseaux

Par COLETTE TRON

Au commencement il y eut le mot, et le mot était chair. De la chair humaine, écrivit William Burroughs. Il y a ses lectures. Ses enregistrements. « Call me Burroughs ». Ses cut-ups sonores. La bande magnétique. Les mots-machines. Les « mots tombants ». Le mot écrit virus du mot parlé. Il y a que « La poésie est pour tout le monde ». Il y a les sons, les musiques, « l’âge du jazz de Fitzgerald »…

LUNDI 9 JUIN

12h00

La Petite Boutique de Curiosités

Par DR ZOOM

Dans son émission de sélections musicales inattendues et inimitables, Dr Zoom nous invite à un focus autour du cut up, de la dream machine et du Naked Lunch avec James, Clem Snide, Showbread, Jazz Steppa, Sukia, John Zorn, James Delleck, Kreidler, The National Fanfare of Kadebostany et Dat Politics notamment…

Horaires de rediffusion sur www.radiogrenouille.com

 

«Quel bien cela fera-t-il

d’atteindre la totale conformité ?

Que restera-t-il de la singularité ?

et de la personnalité ?

et de toi et de moi ?

l’excentricité,

tout ce qui te sépare de Moi-

En attendant de nous absorber tous…»

Ultimes paroles WSB

Programme détaillé

Jeudi 8 avril

14h00 Ouverture
Présentation générale et mots des partenaires par Colette Tron, Pascal Jourdana, Vincent Puig,
Emmanuel Mahé, Roger Malina (sous réserve)
Introduction par Colette Tron et Pascal Jourdana

14h30 Dialogues
Ecrire s’adresse/ Refaire le code – un petit manifeste, et son bilan dix ans après par Cécile Portier,
autrice
L’acte signataire : entre subjectivation, authentification, automatisation et délégation par
Emmanuel Mahé, directeur de recherche en art et design et Jérôme Poret, plasticien et musicien
Intervention de Emmanuel Guez, artiste, écrivain et philosophe (sous réserve)
Discussion

16h00 Diffusion de documents audio et video, lectures brèves

16h15 Dialogues
Descente de médiums par Nathalie Quintane, écrivain
Machin- Machine par Jean-Marc Chapoulie, cinéaste et vidéaste
xx.com par Jean Gilbert, écrivain et philosophe
Télégraphies hyperstitionnelles par Yves Citton, philosophe et théoricien de la littérature
Discussion

17h45 Pause

18h00
Littératures, performances, technologies par Allan Deneuville, doctorant en littérature et Lucile
Olympe Haute, enseignante-chercheuse en design, autrice et performeuse
Discussion, suivie de
Oracle télégraphique. Tirage collectif et inter-espèces, performance de Lucile Olympe Haute
Avec la complicité de Hélène Gugenheim, Alexia Venot, Claire Sistach et Allan Deneuville
Depuis la galerie Jeune Création, Romainville

Vendredi 9 avril

11h00 Dialogues
L’île aux hologrammes et la radio à explorer le temps… par Eduardo Berti, écrivain et Pascal
Jourdana, journaliste et directeur littéraire
Ghost in the machine par Mathieu Vabre, commissaire d’exposition, directeur artistique en arts et
cultures numériques
Haunted Telegraphpour un imaginaire sonore de l’au-delà par Véronique Béland, artiste
Discussion

12h30 Pause

14h00 Dialogues
Écrire à l’âge des esprits dociles par Sara Baranzoni et Paolo Vignola, philosophes

P(e)anser la télé-intermittence par Vincent Puig, praticien et théoricien des relations culture,
recherche et industrie
Intervention de Roger Malina, astrophysicien, directeur de publication en arts et sciences (sous
réserve)
Discussion

15h30 Diffusion de documents audio et vidéo, lectures brèves

15h45 Dialogues
Inventions idiomatiques par Colette Tron, auteur, critique et Fabien Zocco, artiste
J’ai comme vous-même j’imagine besoin de pas mal de silence et de distance par Jérôme Joy, artiste
compositeur, improvisateur, auteur
Discussion

17h15 Pause

17h30
Voyage à Virusland, lecture-performance par Gwenola Wagon, artiste, réalisatrice et Pierre Cassou-
Noguès, philosophe, écrivain
Discussion, suivie de
Avant l’Élektrorama (trailer sans conducteur) par Jérôme Joy, artiste compositeur et André Éric
Létourneau, compositeur et musicien
Avant-première de l’opéra Élektrorama

Programme complet

A l’Espace éphémère de 14h30 à 17h30

> Nanodrames par Jean-François Magre

nano-optim.jpgEn empruntant plusieurs types de langages (écriture, photographie, découpage cinématographique…) et en les combinant à la manière des techniques utilisées par les médias et Internet pour asséner leurs messages (multimédialité, médialité mixte), les nanodrames proposent une narration plus mystérieuse et lacunaire. Ils se lisent comme un paysage mental ou géographique au gré d’une dérive où chaque lecteur/regardeur remarquera, tel un flâneur, des détails sans pour autant que l’histoire (ou le programme comme on dirait en architecture) n’impose sa domination. Hiéroglyphes ou arrêts sur image, les photos-textes qui composent les nanodrames sont des images à deux foyers comme l’ellipse est une courbe à deux foyers (et la figure emblématique du Baroque selon Eugenio d’ors) ainsi qu’une figure de rhétorique de l’omission de mot, du raccourci, du sous-entendu.

Jean-François Magre est né à Toulouse en 1972.

Artiste, il associe activité d’écriture et réalisations graphiques, sonores, audiovisuelles. Citant Jacques Derrida : «L’écriture est tout ce qui peut donner lieu à une inscription en général, qu’elle soit ou non littérale et même si ce qu’elle distribue dans l’espace est étranger à l’ordre de la voix : cinématographie, chorégraphie, certes, mais aussi «écriture» picturale, musicale, sculpturale, etc…». Parmi ses productions, quelques publications papier et en ligne sur des sites pluridisciplinaires. Jean-François Magre a été le lauréat de la première résidence d’écriture numérique à La Marelle en mai 2013.

Plus d’informations sur la résidence : http://villa-lamarelle.fr/?p=2752

Pour consulter des nanodrames : http://legrandos.blogspot.fr/search/label/Nanodrames

> Fenêtre augmentée et Flatland par Thierry Fournier

fenetre-optim.jpgConçu et dirigé par Thierry Fournier, le projet Fenêtre augmentée propose une fenêtre interactive sur un paysage comme protocole d’exposition collective. Sa 3e édition a été coproduite et présentée par Zinc à la Friche dans le cadre de Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture. L’édition interactive de Fenêtre augmentée sur iPad rend désormais cette expérience mobile et accessible autour du globe. Co-dirigé par l’artiste et le critique J. Emil Sennewald, le catalogue sur iPad Flatland rend compte de cette création innovante à travers une forme éditoriale spécifiquement conçue pour tablette. Les publications simultanées de Fenêtre augmentée et Flatland permettent ainsi un dialogue entre l’expérience directe des œuvres et une approche critique, sur le même support. Publiées par Pandore, jeune éditeur numérique en art contemporain qui invente de nouvelles propositions sur tablettes, elles présentent une des premières publications en art intègrant démarche critique, design spécifique aux tablettes et navigation interactive.

Artiste et curateur, Thierry Fournier a développé une pratique qui englobe à la fois l’installation, les médias numériques, la vidéo, le son et la performance et aborde la manière dont le corps et la perception qualifient notre relation au monde, dans un sens aussi bien poétique que social ou politique.

En relation étroite avec ce travail, il poursuit une démarche de curatoriat en invitant régulièrement des artistes et auteurs dans le cadre de protocoles et dispositifs qu’il met en œuvre. Après avoir débuté comme musicien, compositeur et architecte et collaboré à plusieurs galeries et projets curatoriaux, il donne une forme autonome à son travail à partir de 2000. Il enseigne et mène des recherches à l’École nationale supérieure d’art de Nancy, à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs et à Sciences Po Paris.

Site web : www.thierryfournier.net

Site Pandore édition : www.pandore-edition.fr

> Additional documents par Documents d’artistes

interface-addoc-web.jpgRevue web de création et de réflexion, additionaldocument.org, est une édition web développée par Documents d’artistes. A l’occasion de New Orders, la programmation art contemporain du Cartel à la Friche Belle de Mai Marseille, elle est née de l’invitation faite à l’artiste Atelier Van Lieshout d’éditorialiser une programmation 6 mois durant, en lien avec son exposition « The butcher ». Il a en dessiné l’interface et son travail a par ailleurs déterminé la ligne éditoriale de cette revue. additionaldocument.org tire donc le fil de la réflexion générée par la proposition artistique et invite des artistes et des auteurs à porter un regard, une analyse, à raconter une histoire…En mettant côte à côte artistes, philosophes, sociologues, critiques, additionaldocument.org se présente comme un objet hybride ouvrant les champs de savoir et les pratiques artistiques autour d’un thème et de ses variations, pour les inscrire chacun dans le concret d’un réel qu’il conviendrait sans doute de ré-inventer.

Une conception technologique développée par Silex taille numérique

Documents d’artistes, un site internet dédié à l’art contemporain.

Documents d’artistes a pour but de rendre visible la densité et la diversité de l’activité des artistes de la région PACA à travers l’édition en ligne de dossiers d’artistes contemporains et leur diffusion auprès de publics professionnels et amateurs d’art. Les dossiers sont réalisés en collaboration avec les artistes et actualisés régulièrement pour suivre l’évolution de leurs productions. Relais entre la création, le milieu professionnel et les publics, cette entreprise vise plus directement à inciter les opérateurs de l’art à la prospection pour concourir à une meilleure circulation du travail des artistes à un niveau local et international. documentsdartistes.org travaille en réseau avec les associations documents d’artistes en Bretagne, Rhône-Alpes, Aquitaine et Piemont (Italie).

Site web : www.documentsdartistes.org

Au Transistor à 18h30

> Reading Club par Annie Abrahams et Emmanuel Guez

readingclubBoxe-optim.jpgLire en réseau, sur le web, c’est aussi écrire. Que se passe-t-il lorsqu’on lit et on écrit en commun, sur la même « page » et simultanément ? Quels sont les effets de cette lecture/écriture sur les lecteurs/écrivains, sur leur manière d’être ensemble à ce moment-là ? Comment matérialiser une pensée commune en train de se faire ? Quel type de textes construit-on ? Comment le public perçoit-il une telle performance de lecture et d’écriture ?

Le Reading Club est un site web destiné à des performances de lectures en commun impliquant des performances d’écritures. Pour cette édition des « Ecrits du numérique » et dans le cadre de « Nice to meet you#37 », le Reading Club propose trois sessions de lecture / écriture de 10 minutes chacune sur un texte de Luc Dall’Armellina, « Ce pas qui nous élève – pour des écritures numériques créatives, un manifeste ». Pour chaque session, nous inviterons quatre personnes, parmi le public, à venir lire et écrire ce texte, au sein même du texte d’origine. Le public, qui assiste à ce processus, sera également invité à commenter la session sur le tchat du Reading Club.
Site web : http://readingclub.fr/

Annie Abrahams est doctorandus en biologie (Université d’Utrecht 1978) et diplômée de l’école des Beaux-Arts d’Arnhem (1986).

Son travail, qui utilise aussi bien la vidéo, la performance que l’Internet, questionne les possibilités et les limites de la communication, dont elle explore plus spécifiquement les modalités propres au réseau. Elle est internationalement reconnue pour ses expériences en écriture partagée et en tant que pionnière de la performance en réseau. Abrahams crée des situations destinées à révéler les côtés imparfaits et fragiles du comportement humain, à piéger la réalité et ainsi rendre cette réalité disponible à la pensée.

Emmanuel Guez est artiste, philosophe et enseignant.

Se définissant comme artiste-chercheur, refusant la séparation entre l’art et la philosophie, il procède par expérimentations artistiques pour explorer les mutations contemporaines. Productions pratiques et théoriques se nourrissent alors l’une de l’autre. Ses productions artistiques s’attachent à éprouver, dans un contexte machinique et numérique, les notions d’auteur, d’identité (anonymat, pseudonymat, hétéronymat …) ainsi que les formats de l’écriture numérique, scénique, et performative.