Marie-José Mondzain > Aborder l’image

Les moyens techniques de notre époque sont multi-mediatiques. Ils co-existent dans une hétérogénéité des langages ou dans la synthèse des arts, et ils sont un héritage de supports antérieurs. Quelle est la place qu’y prend chaque système de représentation ? Et quelle place leur revient-il, mais laquelle leur convient-il ?
On ne peut ignorer le développement et l’omniprésence du cinéma et de la télévision au XX° siècle, et leur tendance à implanter une prépondérance de l’image, ou du moins du visuel, leur conséquence et influence sur les pratiques culturelles (ce malgré les modes d’apprentissage scolaires), et a fortiori sur l’appréhension et la compréhension du monde.
Comment l' »imagerie » de notre temps circule-t-elle et quel en est le statut ?
Comment ce rapport aux images constitue notre sensibilité et notre culture ?
Comment aborder l’image ? Quelle distance critique est-elle nécessaire ?
Comment les pratiques artistiques actuelles peuvent-elles s’en ressaisir et les proposer à notre regard ?

Directeur de recherche au CNRS, membre du centre Marcel Mauss de l’EHESS Paris, Marie-José Mondzain développe une réflexion sur les différents régimes de l’image dans divers contextes historiques. Concernant l’époque actuelle, après avoir travaillé sur la violence des images, elle s’attache aujourd’hui à la question de leur mondialisation et aux conditions économiques et sociales de leur visibilité. Elle participe également au groupe de réflexion sur le théâtre “Sans cible”.

Dernières publications :
L’arche et l’arc-en-ciel, Ed. du passage, 2006
Le commerce des regards, Seuil, 2003
Voir ensemble, collectif, Gallimard, 2003
L’image peut-elle tuer ?, Bayard, 2002

Bernard Stiegler > Repenser l’esthétique, pour une nouvelle époque du sensible

« Notre époque se caractérise comme prise de contrôle de la production symbolique par la technologie industrielle, où l’esthétique est devenue l’arme et le théâtre de la guerre économique. Il en résulte une misère où le conditionnement se substitue à l’expérience esthétique ». « Cette misère est une honte » rajoute Stiegler. Le processus pour échapper au contrôle du sensible et au conditionnement des esprits – l’an-esthésie qui conduit à la misère symbolique – serait de rendre sa place à « l’expérience esthétique », voie
d’émergence de la singularité sensible, indispensable à la constitution de l’être social. C’est en analysant le circuit de cette expérience et les niveaux de la sensibilité, tout en prenant en considération le « tournant
machinique de la sensibilité », que Bernard Stiegler s’essaie à repenser l’esthétique, et ébauche les concepts d’organologie générale et de généalogie du sensible. Pour une « nouvelle pensée de l’industrie à partir de l’expérience sensible », qui formerait une ultramodernité artistique et culturelle. Et pour l’établissement d’une société dans laquelle production symbolique et vie de l’esprit viendraient au coeur de la vie industrielle.

Philosophe et directeur du développement culturel du Centre G.Pompidou, Bernard Stiegler a été directeur adjoint de l’INA, puis directeur de l’IRCAM.
Ses recherches portent particulièrement sur l’impact social des medias et des technologies contemporaines. Il a fondé en 2005 l’association Ars industrialis, et dirige le séminaire « Trouver de nouvelles armes, pour une polémologie de l’esprit ».

Dernières publications :
De la misère symbolique I et II, 2004-2005, Ed. Galilée
Mécréance et discrédit I, II et III, 2005-2006, Ed. Galilée
Constituer l’Europe, I et II, 2005, Ed. Galilée
Réenchanter le monde, 2005, Ars Industrialis/Ed. Flammarion
La télécratie contre la démocratie, 2006, Ed. Flammarion

Site de l’association Ars Industrialis : http://www.arsindustrialis.org/

 

 

Introduction par Colette Tron
En 2004, Bernard Stiegler a dirigé un programme de recherche appelé “La lutte pour l’organisation du sensible, comment repenser l’esthétique”, puis a publié “De la misère symbolique I et II”, dans lesquels s’engage une réflexion autour de “l’expérience esthétique” et de la “nécessaire singularité sensible”, pour contrer l’anesthésie, et où il s’agit de sauver, dans notre société et notre civilisation “la production symbolique et la vie de l’esprit”. Et l’un de ses derniers ouvrages titre d’ailleurs “Réenchanter le monde, la valeur esprit contre le populisme industriel”. Dans le cheminement de ce cycle, qui aborde les aspects et les époques de l’esthétique comme formes de vie, la pensée de Bernard Stiegler était évidemment incontournable. D’autant plus qu’elle est originale dans le champ philosophique lui-même, posant l’homme, et l’hominisation, avec et face à la technologie. Et à la technolgie industrielle qui est celle de notre temps.
Elle renouvelle par ailleurs une critique des industries culturelles initiée par Benjamin, puis reprise et nommée ainsi par Adorno et Horkeimer, puis réintroduite ou reformulée par Lyotard (et d’autres que citera Bernard Stiegler).
D’autre part, on a évoqué lors de la conférence avec Jean Louis Déotte, le rapport entre les appareils, techniques et sociaux, et les formes de la sensibilité. En finissant autour de la question de l’appareillage numérique et de son unification, et son uniformisation formelle et temporelle. Je souhaiterais que l’on aborde ces questions avec Bernard Stiegler, à travers l’expérience sensible, son tournant machinique, et sa problématique dans la situation du temps industriel (et du “capitalisme culturel”), les niveaux de la sensibilité et le circuit de l’expérience esthétique, puis qu’on se rapproche de la question esthétique prise avec la pratique et le commerce de l’art, de la création, et de la vie culturelle.

A une période où notre part sensible est assimilée à une part de marché, sinon à une part maudite : pourquoi et comment repenser l’esthétique, pour quelle nouvelle époque du sensible ? Pour quelles formes de vie ou modes d’existence ?
Vers quelle économie du sensible, et quel horizon esthétique ?

Jean-Louis Déotte > Appareils et formes de la sensibilité

Chaque art et chaque période de l’art sont soutenus et structurés par un ou des appareils techniques. Mais ces appareils culturels ont une spécificité qui les distingue des purs objets techniques au sens de Simondon. Leur devenir n’est pas le même, et ils influent par ailleurs
directement sur la sensibilité commune, sur l’esthétique. Si l’on ne considère que les appareils culturels modernes, c’est-à-dire projectifs (perspective, camera obscura, musée, photographie, cinéma, psychanalyse, vidéo, exposition, etc) qui ont fait époque en inventant à chaque fois une nouvelle forme de temporalité, on assiste aujourd’hui à une unification de ces appareils par le numérique qui remplace largement la projection. Cela doit nous permettre de rendre compte d’une perte des frontières entre les arts que constatait déjà Adorno dans un article célèbre (L’art et les arts). Peut-on dès maintenant cerner une nouvelle forme de temporalité ?

Professeur des Universités au département de philosophie de Paris VIII Saint-Denis-Vincennes, son champ porte sur les rapports esthétique et politique. Il dirige d’autre part un programme général de recherche sur l' »appareil » dans le cadre de la MSH Paris-Nord, et organise un colloque sur le thème « le milieu des appareils » les 26-27 octobre dont le programme est consultable sur le site : appareils.mshparisnord.org

Dernières publications :
« L’époque des appareils », Lignes, 2004
« Appareils et formes de la sensibilité » , L’Harmattan, 2005
« Qu’est-ce qu’un appareil ? », L’Harmattan, 2006.

 

 

Extrait de la conférence de Jean-Louis Déotte :

« L’appareil n’est pas un médium de communication, pour des raisons touchant à la temporalité. Chaque appareil invente une temporalité essentiellement non répétitive, au contraire, la temporalité d’un médium de communication (Mac Luhan) est celle de l’économie, du capital, du gain de temps, du temps à crédit. Même si les média de communication changent les relations entre les singularités puisque leurs aires de diffusion engagent la définition, non de l’être-commun, mais de la sphère commune, du partage, de l’échange, du don, de la monnaie, etc, il n’en reste pas moins qu’ils n’entraînent pas de rupture dans la définition d’une destination époquale. La nébuleuse « Al Quaïda » est capable d’utiliser les « moyens les plus modernes de communication » (téléphones mobiles satellitaires, ordinateurs, internet, argent électronique, avions, etc), tout en restant soumise à la norme de la révélation, donc au théologico-politique islamique (le califat). À contrario, on ne peut pas imaginer un cinéma islamiste. Ou un cinéma chrétien : Dreyer filmant La Passion de Jeanne d’Arc ou Ordet ne nous incorpore pas dans le corps christique. Nous sommes contemporains, appartenant à la même époque, parce que nous partageons les mêmes appareils, non les mêmes moyens de télécommunication. Au contraire, les média nous imposent la même simultanéité. Nous opposerons donc contemporanéité et simultanéité.
C’est pour cette raison que l’invention de l’imprimé à la fin du XVe ne nous semble pas faire époque, sauf à mettre en rapport la vocalisation (Leroi-Gourhan) de l’écriture alphabétique qu’il amplifie et la projection perspective, le support papier devenant l’équivalent du tableau entendu comme vitre par Alberti. Derrida dans Voix et phénomène montrera que Husserl aura été le philosophe de cette vocalisation de l’écriture où le graphème, le signifiant est réduit au signifié, au sens idéalement saisi dans l’intuition noématique. Le livre imprimé change bien des choses dans la politique de l’égalité et dans la transmission du savoir, il élimine en particulier les nombreuses erreurs des copistes, sources de considérables confusions, il permettra à la longue une révolution économique dans le sens de la déterritorialisation, la lecture se modifiera (cf. les études de Chartier, etc), mais il n’ouvre pas en tant que tel les Temps modernes, pour reprendre cette expression à Chaplin-Heidegger.

5) Cette question de la contemporanéité est essentielle pour entendre la différence entre mésentente (Rancière) et différend (Lyotard). La mésentente, qui est au cœur de la politique selon Rancière, suppose des acteurs partageant la même destination projective « moderne » (l’égalité parce qu’ils sont tous des êtres parlants), donc, grosso modo, le même appareil : le géométral de la perspective. Le différend selon Lyotard partage les normes de légitimation des discours et donc les proto-géométries qui servent de substrat aux appareils. La nébuleuse « Al Quaïda » peut décapiter rituellement le corps de l’ennemi : c’est un certain respect de la norme de la révélation coranique (je n’entre pas dans la discussion de savoir si le Coran est un « message de paix » ou non). L’acte peut être médiatisé par les chaînes de télévision, il acquiert une portée considérable, puisque le sacrifice est offert au monde, mondialisé, mais ce point ne change pas le sens du rituel. Le différend essentiel est ici entre un monde cultuel du « une seule fois pour toutes » (Benjamin : le don, le sacrifice) et un monde du « une fois n’est rien » (l’industrie, la série, je jeu).

Les média sont aussi au service de la guerre, les appareils, non. Une proportion considérable de films a pu être mise au service de la mobilisation politique ou guerrière, mais ces films pour être efficaces devaient respecter les lois de la rhétorique, devenant lois de la communication : ce faisant ils cessaient d’être des œuvres de l’appareil cinématographique (la temporalité ne pouvait plus être un enjeu).
Dès lors si chaque norme de légitimité est indissolublement liée à une esthétique, raison pour laquelle on parlera de cosmétique, alors il y a nécessairement des différends cosmétiques. Différends cosmétiques du fait d’un support privilégié de la loi : le corps. Différends entre le corps écrit, le corps de l’incarnation, le corps représenté. Ces différends cosmétiques ont une portée beaucoup plus considérable que le « partage du sensible » (Rancière) qui n’a comme horizon que la sphère occidentale de la délibération politique. »

Lire l’article complet

Page personnelle de Jean-Louis Déotte : http://recherche.univ-paris8.fr/red_fich_pers.php?PersNum=259

Jean-Clet Martin > Cheminement et configurations des formes

Par où passent les constitutions des formes ? Et comment projetons nous des figures ?
Qu’est-ce qui insiste, persiste et consiste ? Qu’est-ce qui fait histoire ?
« Les formes errent, s’emparent de la matière qu’elles absorbent et traversent, y laissent leur empreinte pour se prolonger de manière durable dans des figures qui les figent mais encore dans des milieux qui les déforment. En elles, les animaux, les machines et les hommes se rencontrent et se croisent pour des alliances qui élaborent un autre monde mais sans doute pour une même terre. », dit Jean-Clet Martin.
En traversant des pensées philosophiques et en citant des oeuvres d’art, nous situerons ces questionnements esthétiques dans leur relation au contexte contemporain. Et l’on abordera la nécesssité d’objets et de figures consistantes dans un monde de marchandises de subsistance, en faisant l' »éloge de l’inconsommable ».

Jean-Clet Martin est philosophe et ex-directeur de programme au Collège International de Philosophie à Paris. Il mène une réflexion sur la corporéité et la formation des figures marquantes de diverses époques.

Dernières publications :
Eloge de l’inconsommable, 2006, Ed.de l’Eclat
La philosophie de Gilles Deleuze, 2005, Ed. Payot
Figures des temps contemporains, 2001, Ed.Kimé
L’image virtuelle, 1996, Ed. Kimé

 

 

Extrait de la conférence de Jean-Clet Martin :

« Il est crucial de dénouer la sensation de cette émotion très romantique qui l’avait déposée au cœur de l’impression. Nos impressions ne sont pas nécessairement en jeu dans ce que nous qualifions, depuis Deleuze, de « logique de la sensation ». Et d’une certaine manière, il ne serait pas faux de supposer que les sensations sont déjà dans les couleurs. Delacroix avait puissamment compris que les couleurs ne sont pas seulement du ressort d’un mélange chimique. Ce n’est pas tellement l’objet qui donne la couleur, ni la palette, ni les mélanges de tons. Mais ce n’est pas davantage l’intériorité romantique de ce qui est éprouvé dans le sujet. « Logique de la sensation » veut dire que les couleurs sont redevables d’une logique propre, sensible pour elle-même. Il faut sans doute prendre un exemple pour le comprendre : au-delà des couleurs primaires et secondaires, de leur chimie objectale et du mélange qui les chosifie, il nous paraît indispensable de noter qu’avec Delacroix, les couleurs se complètent sur un tout autre plan que celui de la palette. Mettre une quantité de vert à côté du rouge, cela fera plus vert et plus rouge, comme si, par l’opération de ce contraste, les couleurs s’affectaient d’elles-mêmes et presque sans nous. Un effet incorporel puissamment recherché par Van Gogh au niveau du ton rompu en juxtaposant des petites touches de couleur martelées selon leur degré d’affinité interne, élective. C’est cette affection des couleurs entre-elles qui fait sensation. On dirait qu’elles se sentent, qu’elles produisent un voisinage, un champ qui leur appartient : une sensation qui définira une forme comme le comprendra Delaunay par l’expérience des disques colorés. Il y a un rythme de la couleur, une formalisation qui ne doit rien aux émotions mais à une logique très précise impliquant qu’elles s’affectent mutuellement dans une ordonnance que le peintre a en vue -bien mieux qu’un modèle- lorsqu’il peint. A moins que par modèle on cesse d’entendre l’exemple à illustrer et que le modèle sorte de l’atelier pour devenir modulaire et séquentiel, au sens du vitrail découvert par Delaunay dans la série des tableaux consacrée à la basilique Saint Séverin. »

Page personnelle de Jean-Clet Martin : http://j22m.club.fr/jcletmartin/plaquette03_1.html

Elie During > Redéfinir le statut de l’oeuvre d’art

Du statut de l’oeuvre d’art dans le temps présent, Elie During propose une notion nouvelle dans ce champ : le prototype. Après celui des sciences et des techniques, cet état de l’objet pourrait définir celui de l’art. Considéré comme une expérimentation aboutie, une expérience idéale, contenant tous les possibles matériels et symboliques, le prototype fait office de modèle, au sens de modélisation. « Proto-typos : le type premier, la forme primitive », il est aussi l’objet premier, l’original. Revisitant l’époque industrielle, les concepts de reproductibilité technique de l’oeuvre, les voies avant-gardistes et conceptuelles de socialisation de l’art, et les enjeux de la technologie, Elie During avec « cette notion, dont l’usage n’est nullement restreint au domaine de l’industrie, nous invite à réviser un certain nombre de nos appréciations esthétiques et techniques. »

Né en 1972, Elie During enseigne la philosophie à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon et à celle d’Annecy. Ses recherches abordent les problèmes de l’espace et du temps, tout autant dans l’exploration de la physique et de ses théories que du monde virtuel et de ses représentations. Il interroge également la place, l’objet et les concepts du philosophe et de la philosophie aujourd’hui.

Dernières publications :
La Métaphysique, Ed. Garnier-Flammarion, 1997
L’Âme, Ed. Garnier-Flammarion, 1998
Matrix, machine philosophique, collectif, Ed. Ellipses, 2003
Philosopher par accident. Entretiens avec Bernard Stiegler, Ed. Galilée, 2004

 

 

Extrait de la conférence d’Elie During : L’œuvre d’art comme prototype
 » Je m’intéresse depuis quelque temps à un certain nombre d’artistes qui me semblent moins préoccupés de produire des œuvres, ou d’enclencher des processus, que de construire des prototypes. Des prototypes, c’est-à-dire des formes qui participent simultanément d’une logique de l’objet et d’une logique du projet. Ou encore, des objets qui sont à la fois idéaux (relevant d’un régime prospectif ou projectif : celui de l’Idée qui cherche à se réaliser, à trouver sa détermination adéquate), et expérimentaux (car le prototype est déjà un objet, mais un objet non stabilisé, un objet qui peut passer le test de l’expérience, et à propos duquel les notions d’échec et de réussite doivent entrer en ligne de compte, quitte à être redéfinies à chaque étape de son élaboration).
En suggérant un nouveau statut pour l’œuvre d’art à partir d’un modèle technologique de la production, le prototype porte l’idée d’un art expérimental qui ferait l’économie de la catégorie typiquement romantique du processus dont héritent la plupart des avant-gardes du siècle. Disons que l’œuvre-prototype entretient avec le processus ou le processuel (au sens du « process art » défendu par Cage ou Fluxus) un rapport spécial. Il se présente en effet d’abord comme une coupe dans le processus, il est une « unité de devenir », pour reprendre une expression de Simondon. Le problème, dès lors, n’est pas d’ouvrir l’œuvre à l’activité artistique dont elle est censée témoigner : il ne s’agit pas de l’empêcher de se figer dans une forme finie pour mieux mettre en scène sa mise en oeuvre indéfinie. Le problème est au contraire de s’arrêter, de donner au projet une consistance, une lisibilité suffisante, sous la forme d’une pièce, d’une installation, de dessins ou de notes assemblées. Le prototype n’est pas l’œuvre ouverte, ou l’Oeuvre superlative finalement confondue avec son propre processus, mais un objet prospectif, ou si l’on préfère, un projet matérialisé (plutôt que réalisé), un projet disposé, exposé à travers tout un relais de traces matérielles.
Le prototype, donc, est un objet idéal. Mais « idéal » ne désigne pas ici un état parfait, ou définitif. Proto-type : le dictionnaire nous explique que c’est « le premier modèle réel d’un objet ». Modèle d’un objet, qui nous renvoie par là au type (voire à l’archétype) ; mais modèle réel, distinct de l’œuvre traditionnelle sur son propre terrain. Le prototype n’est pas une œuvre évanescente, reflet précaire du mouvement infini du processus, mais le premier exemplaire d’une série. Cette série, du reste, peut très bien demeurer virtuelle : la logique du prototype mise en œuvre par un artiste ne conduit pas nécessairement à la « production en série » ou aux « multiples ». Dans le domaine de l’art, le prototype est une pièce unique qui peut fort bien se suffire à elle-même.
Je tenterai de dégager, à partir de cette intuition, quelques familles d’esprits ou de tempéraments artistiques qui ont pour point commun de proposer, sous des formes très diverses, des oeuvres prospectives où se conjuguent de manière rigoureuse l’idée (que déploie le projet) et la procédure (qu’implémente l’objet). Pour faire bref, et en remontant le cours du temps, je dégagerai trois grandes figures : l’ingénieur (Panamarenko), l’opérateur (Sol LeWitt), le chercheur (Duchamp). Ces figures suffiront à donner une idée de la variété des pratiques susceptibles de se trouver éclairées par la notion de prototype.  »

 

Page personnelle de Elie During : http://ciepfc.rhapsodyk.net/article.php3?id_article=46

Présentation des structures

ALPHABETVILLE : http://www.alphabetville.org/
Responsable : Colette Tron
Friche Belle de Mai
41, rue Jobin
13003 Marseille
04 91 62 60 75

CipM : http://www.cipmarseille.com/
Directeur : Emmanuel Ponsart
Vieille Charité
2, rue de la Charité
13002 Marseille
04 91 91 26 45

FIDMarseille : http://www.fidmarseille.org/
Délégué général : Jean-Pierre Rehm
14, allées Gambetta
13001 Marseille
04 95 04 44 90

GMEM, centre national de création musicale : http://gmem.free.fr/
Directeur : Raphael De Vivo
15, rue de Cassis
13008 Marseille
04 96 20 60 10

Groupe de Recherche et d’Improvisation Musicales : http://www.grim-marseille.com/
Directeur : Jean-Marc Montera
Montevideo
3, impasse Montevideo
13006 Marseille
04 91 04 69 59

Marseille Objectif Danse : http://www.marseille-objectif-danse.org/
Déléguée générale : Josette Pisani
Friche Belle de Mai
41, rue Jobin
13003 Marseille
04 95 04 96 42

Grenouille-Euphonia : http://euphonia.over-blog.org/
Contact : Etienne Noiseau
Friche Belle de Mai
41, rue Jobin
13003 Marseille
04 95 04 96 25

ZINC-ECM : http://cyber.lafriche.org/cyberlafriche/Cyber.html
Directeur : Emmanuel Vergès
Friche Belle de Mai
41, rue Jobin
13003 Marseille
04 95 04 95 12

RIAM : http://www.riam.info/
Programmation : Philippe Spetzack
Circuit Court
11, rue du commandant Mages
13001 Marseille
04 91 62 46 30

Archives

ARCHIVES des événéments (sonores) :

– Conférences introductives à l’œuvre de John Cage le 26 janvier au cipM
Par Christian Tarting, écrivain, et Ulrike Kasper, historienne d’art

– Programmes sonores « Une radio pour les oiseaux ? » sur Radio Grenouille 88.8 FM du 4 au 10 février
Proposé par Etienne Noiseau, atelier de création Euphonia

– Atelier d’écriture « Ecrire par hasard » les 15 et 16 février au cyber de la Friche Belle de Mai
Mené par Sebastien Dicenaire, écrivain, performer

– Table ronde « John Cage ou la vie poétique » le 8 février au cipM
Avec Vincent Barras, Daniel Charles, Christophe Marchand-Kiss, Antonia Rigaud, Christian Tarting

– Les archives audio ne sont plus disponible.

 


REVUE DE PRESSE « AN OPEN CAGE » Articles en ligne :

Poptronics
www.poptronics.fr/The-Sound-of-silence?var_recherche=john%20cage

www.poptronics.fr/Le-RIAM-ouvre-le-Cage-aux-zozos?var_recherche=john%20cage

Revue Mouvement
mouvement.net/site.php?rub=3&id=203659

Wikio
www.wikio.fr/article=45206574

Terre de femmes
erresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2008/02/john-cage-ou-la.html

Programme

26 janvier
Au cipM à partir de 16h30
• Ouverture de l’installation de documents radiophoniques et visuels provenant des archives Ina, proposée par marseille objectif DansE
(du 26 janvier au 29 février, du mardi au samedi, 12 h 00 – 19 h 00)
• À 17 h 00 Conférences introductives par : Ulrike Kasper,
historienne d’art, auteur de Écrire sur l’eau, une esthétique de John Cage , et
Christian Tarting, écrivain, auteur – entre autres – de Opus incertum. Pas
japonais autour de John Cage
, à paraître.
• À 20 h 00 Concert de « Four 6 » de John Cage, par d’anciens élèves de l’ERAC dirigés par J.M Montera.
Avec : Antoine Lenoble , Mathieu Besset , Victor Lenoble, Lenka Luptakova, Baptiste Amann, Karine Germaix
Programme proposé par le Grim
Four 6 est une pièce de trente minutes interprétée par de jeunes musiciens et acteurs, anciens élèves de l’Erac. Chaque interprète dispose de douze sons, qu’il s’est lui même attribué, sons issus d’instruments, d’objets, de textes, de voix qui doivent être émis selon une chronologie et un temps déterminés par la partition de John Cage. Comme souvent dans la musique de Cage, de l’extrême rigueur imposée par la partition se dégage une liberté rare dans le champ des musiques écrites.
• À 21 h 00 « Cage / Cunningham », film de Elliot Caplan,
1991, coul, 60′, proposé par marseille objectif DansE, en partenariat avec la
Cinémathèque de la Danse/Paris

A partir du 28 janvier
Au FID Marseille
Lancement de la projection du film « Sound » de Dick Fontaine (USA-1967- 26′- vo)
Rencontre virtuelle entre deux musiciens iconoclastes qui se jouent des limites de leur art : Rahsaan Roland Kirk et John Cage
Programme proposé par le FID Marseille

1er février
Au GMEM à 19h
PERFORMANCE / CONCERT
Discours sur rien de John CAGE
Hubertus Biermann, récitant
”Cette causerie a été publiée dans Incontri Musicali en août 1959.
Il y a quatre mesures par ligne et douze lignes par unité de structure rythmique. Il y a quarante-huit de ces unités, contenant chacune quarante-huit mesures. Le tout est divisé en cinq grandes parties qui contiennent respectivement 7, 6, 14, 14, 7 unités. Les quarante-huit mesures de chaque unité sont divisées de même. Le texte doit être lu d’une manière rythmique, mais sans artifice, dans le rubato qu’on emploie dans la conversation de tous les jours.”
4’33 » de John CAGE
Nathalie Negro, piano
4’33 » est une partition de musique avant-gardiste composée par John Cage, souvent décrite de manière erronée comme ‘‘quatre minutes et demi de silence ». Le morceau a été écrit pour le piano et est structuré de trois mouvements principaux. Sur la partition chaque mouvement est présenté au moyen de chiffres romains (I, II & III) et est annoté TACET1. Une note de John Cage complète cette partition : ‘‘Le titre de cette œuvre figure la durée totale de son exécution en minutes et secondes. À Woodstock, New York, le 29 août 1952, le titre était 4’33 » et les trois parties 33 », 2’40 et 1’20. Elle fut exécutée par David Tudor, pianiste, qui signala les débuts des parties en ouvrant le couvercle du clavier, et leurs fins en fermant le couvercle. L’œuvre peut cependant être exécutée par n’importe quel instrumentiste ou
combinaison d’instrumentistes et sur n’importe quelle durée. » Cette œuvre souligne plus que
n’importe quelle autre l’importance qu’accordait John Cage au silence du fait d’une expérience en chambre anéchoïque dans laquelle il s’aperçut que le silence n’existait pas car deux sons persistaient : les battements de son cœur et le son aigu de son système nerveux.
Comme le dit Yoko Ono, John Cage ‘‘considérait le silence comme une vraie note ».

Du 4 au 10 février
Une programmation d’Euphonia sur Radio Grenouille 88.8 FM
L’atelier de création Euphonia et Radio Grenouille partent radiophoniquement à la rencontre de l’univers du compositeur.
Durant toute une semaine, le 88.8 FM se fend de fenêtres ouvertes sur la ville, diffusées au hasard de la programmation quotidienne. Une radio pour les oiseaux ? Tous les jours à 9h30 et 15h30, on pourra écouter les entretiens de John Cage avec le philosophe et musicien Daniel Charles (Pour les oiseaux, éditions de l’Herne, 2002), mis en voix par Jean-Marc Montera et Etienne Noiseau. Le 8 février à 13h30 verra la célèbre pièce silencieuse 4’33 » recréée spécialement pour la radio, en présence du poète et traducteur de Cage Vincent Barras, ainsi que de Cyprien Parvex de Collombey, artiste sonore, dont on écoutera le portrait documentaire de John Cage à partir de ses pianos préparés.
Récapitulons :
Du 4 au 10 février, en aléatoire : Fenêtres ouvertes sur la ville
Du 4 au 10 février, à 9h30 et 15h30 : Pour les oiseaux
Vendredi 8 février, à 13h30 : 4’33 » et portrait documentaire

5 février
Au Daki Ling à 18h
En collaboration avec les Rencontres Internationales des Arts Multimedia, table ronde à partir des propos de Cage sur l’usage des technologies, avec des commentaires sur les pratiques artistiques actuelles.
Créer/é par la technologie
L’un des pionniers de l’utilisation artistique des appareils technologiques contemporains ( électronique, informatique), John Cage disait que l’électronique nous crée tout autant que l’imprimerie a créé la Renaissance. Révolution pour l’art donc, ouvrant de « nouvelles possibilités », et révolution pour la société. Créer avec les nouvelles technologies ou être créé par elles ? Avènement d’un nouvel art, et d’un homme nouveau ? Dans quels sens et sous quelles formes se font les interactions avec la technologie ?
« Il y a un usage légitime des objets techniques : celui qui consiste à les façonner, les approcher pour en comprendre les possibilités » disait encore Cage, et « les étudier, vivre avec eux » pour « n’être pas prisonnier de notre entourage technologique ». Défendant également « l’accumulation et l’abondance des medias » comme l’interconnexion et l’hybridation des arts, ou usant de l’indétermination et du hasard même pour composer avec la machine à calculer qu’est un ordinateur, John Cage a « joué » avec clairvoyance de la technologie.
A partir de leur propre pratique, des artistes utilisant une diversité de techniques et de medias commenteront et actualiseront les propositions de John Cage.
Intervenants : ErikM, musicien ; Jérôme Joy, musicien ; Nicolas Montgermont et Nicolas Maigret, artistes ; Jean-Philippe Renoult, journaliste, producteur radio, artiste
Modération : Colette Tron

8 février
Au cipM à 19h
• Table ronde autour de la poésie de J.Cage/sa traduction, sa singularité, sa place dans l’œuvre de Cage
John Cage ou la vie poétique
Comment lire la poésie de John Cage ? S’agit-il d’une poétique comme « art de faire », traversant ses pratiques et se retrouvant dans sa poésie, d’une poésie s’inscrivant dans des états hétéromorphes de l’écriture passant entre autres par le poème ? Ce qui est à l’oeuvre dans son art, ce qui agite ses idées, procèderait-il du surgissement du poème ? Et John Cage demeurerait-il compositeur lorsqu’il écrit de la poésie ?
Quels liens entretenait-il avec l’écriture, la littérature, la langue, et toute autre matière textuelle (de la typographie à la lecture, à la voix, au rythme, au flux …) ? Quelles étaient ses influences et qui a-t-il influencé ?
Avec ses traducteurs en français, des chercheurs, écrivains et personnalités qui ont croisé la vie et l’oeuvre de John Cage, l’on abordera ses processus poétiques, et l’on verra, peut-être, apparaître la singularité de l’artiste au détour de sa poésie.
Intervenants : Christophe Marchand-Kiss, poète, traducteur, actuellement en résidence à la Villa Médicis à Rome ; Vincent Barras, poète, traducteur ; Christian Tarting, écrivain, traducteur ; Antonia Rigaud, enseignante de littérature américaine à l’Université Sorbonne Nouvelle, auteur d’une thèse sur la poésie de John Cage « John Cage, théoricien de l’utopie » ; Daniel Charles, musicologue et ami de John Cage
Modération : Colette Tron
• Projections, proposées par marseille objectif DansE en partenariat avec l’Ina,
Against order John Cage, de Jean-Michel Meurice – coul., 1972, 58′
Merce Cuningham and Co, de Benoit Jacquot – coul, 1982, 39′
John Cage, un compositeur pas comme les autres, de Jean-Pierre Lovichi coul,
1973, 26′
9 evenings of theater and engineering, de Alfons Shillings – n/b, 1966,
20′- [sous réserve]
Merce Cunningham, une vie de danse de Charles Atlas – 2002, coul et n/b 90′

15, 16 février
Au cyber de la Friche
« Écrire, par hasard ? »
Un atelier d’écriture autour du hasard chez John Cage, proposé par l’Espace Ouvert d’Education Permanente
Le monde est composé d’une infinité d’éléments complexes. Pour le penser ou le décrire, nous avons tendance à le simplifier, à le réduire à des couples d’opposés : quelque chose ou rien, le bruit ou le silence, le bien ou le mal, etc… L’œuvre de John Cage nous incite au contraire à laisser-être la richesse et la multiplicité du monde dans toute sa diversité. Selon lui, la meilleure façon d’écarter la tentation de la simplification consiste à recourir aux opérations du hasard. Lancés de dés, tirages à pile ou face, consultations du Yi King, c’est donc aux diverses techniques d’utilisation du hasard chez John Cage que nous allons soumettre notre écriture. Le temps d’un week-end, nous laisserons nos traditions littéraires au vestiaire pour nous laisser surprendre par le monde foisonnant et imprévisible du grand musicien et poète américain. Jusqu’à ce que les mots quittent les pages et se mettent à vibrer dans les airs, portés par nos voix. Jusqu’à ce que les textes personnels se transforment en partition collective à lire ensemble à voix-haute.

Sebastien Dicenaire est écrivain et performeur sonore (Bruxelles). Il a publié Döner-kebab en 2004 et Personnologue en 2006. Il anime régulièrement des ateliers d’écriture et de lecture-performance en Belgique et dans le Nord de la France.

Atelier tout public. Âge minimum requis : 15 ans. Nombre de participants maximum : 12. Date et lieu : vendredi 15 février (18h30-21h30) et samedi 16 février (10h-17h) au Cyber de la Friche Belle de mai, 41 rue Jobin 13003 Marseille. Renseignements et réservations : nelly@grenouille888.org, 06 24 24 59 40.

29 février
A Montevideo à partir de 19h
• Conférence de Christine Rodes, critique danse, « John Cage et la danse »
John Cage aime le mouvement, celui de la nature et de l’industrie, celui des corps et de l’esprit. Concepteur-performer avec Merce Cunningham, initiateur d’expériences et rassembleur d’artistes autour de ce dernier, il écoute, il impulse le flux et la flexibilité des choses. A dire vrai, il offre à la danse, au-delà de ses paysages sonores, une structure de liberté.
• Projection du film « Beach Bird for camera » musique de John Cage, chorégraphie Merce Cunningham – coul, 1993, 28
min, proposé par marseille objectif DansE en partenariat avec la
Cinémathèque de la Danse/
• Concert proposé par le Grim sur la base de pièces de John Cage avec :
Chris Cutler, batterie, électronique – Angleterre, Daan Vandewalle, piano – Belgique, Jean-Marc Montera, guitare, électronique – France
Programme : Four 6 ; Dream ; Ryoanji ; Music of Changes ; Piano Concert …, John Cage
Ce trio constitué en 2001 par Daan Vandewalle pour un projet autour de Christian Wolff a donné naissance à l’ EIE, Ensemble d’Improvisateurs Européens, créé en 2002 par Jean-Marc Montera, groupe destiné à l’interprétation de partitions graphiques (Earl Brown, John Cage, Cornelius Cardew, Chris Cutler, Pierre-Yves Macé, Annette Schlünz …)

Présentation

Du 26 janvier au 29 février 2008, Alphabetville avec le cipM, M.O.D, le Grim, le GMEM, le FID Marseille, les R.I.A.M, Grenouille-Euphonia et l’EOEP de ZINC-ECM, proposent une série de manifestations autour de John Cage. Au programme, concerts, films, rencontres, conférences, programmes radiophoniques, atelier d’écriture, se dérouleront dans divers lieux de Marseille.

 

Artiste de l’indétermination, de la non intentionnalité et du non vouloir, adepte du hasard, du désordre et de l’anarchie, inventeur du happening, John Cage faisait de l’art avec tout ce qui fait l’environnement humain, ou avec tout ce qui passe et se passe. Prônant ainsi « l’ouverture esthétique » pour « un changement de l’existence », il facilitait les processus propres au surgissement de l’événement artistique.

Compositeur, poète, conférencier, collaborateur des chorégraphes ou des peintres, c’est aussi dans l’indisciplinarité des pratiques artistiques qu’il envisageait la création.

Cette manifestation autour de John Cage sera un temps événementiel qui prendra en considération ces éléments, et particulièrement les concepts d’indétermination et le croisement des arts.

 

« Nous n’arrangeons pas les choses dans un ordre (cela est la fonction des utilités) :
simplement nous facilitons les processus pour que n’importe quoi puisse se produire.
»

« Il faut pour cela mettre en présence beaucoup d’événements
qui chacun ont leur propre temps et vivent leur propre vie.
»

John Cage

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Biographie de John Milton Cage :
http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Cage ou http://brahms.ircam.fr/index.php?id=679

Espaces critiques en art, technologie et culture – 05/12/07

Cette rencontre proposera la présentation de Leonardo/Olats, et fera un compte rendu de la récente conférence internationale Mutamorphosis à Prague (www.mutamorphosis.org). S’ouvrira ensuite une discussion sur la nécessité d’espaces de critique et de réflexion qu’induit la présence grandissante des technologies dans l’art, mais aussi dans la communication et l’accès au savoir, et de ses effets pour la culture en général, l’environnement technologique étant un élément culturel à considérer, « par delà bien et mal ».

Avec Colette Tron, responsable d’Alphabetville, et Roger Malina, astrophysicien, directeur du L.A.M, président de Leonardo/Olats

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