Pascale Cassagnau présente Un pays supplémentaire, ballade – La création contemporaine dans l’architecture des médias – 10/05/10

Un pays supplémentaire, ballade – La création contemporaine dans l’architecture des medias, éditions Beaux-arts de Paris, 2010

pays.jpgL’objet de cet essai porte sur la question de la création contemporaine dans l’architecture des médias. La multiplication des canaux de diffusion médiatique et artistique est interrogée au regard de la confrontation entre images autoritaires et images artistiques. L’infiltration des oeuvres dans l’espace des médias comme horizon d’attente constituerait le paysage « postmedium » de l’art contemporain. « Un pays supplémentaire » est la mise en exergue d’un réseau de correspondances entre des oeuvres, des histoires parallèles, des images aux régimes divers. Le corpus iconographique est à son tour librement interprété par l’artiste Aurélien Froment, dont l’oeuvre elle-même interroge les espaces générés par la reproduction. Sous la direction de Pascale Cassagnau, responsable des fonds audiovisuels et nouveaux médias au Centre National des Arts Plastiques.

Pascale Cassagnau est docteur en histoire de l’art et critique d’art. Elle collabore à Art Press. Elle est l’auteur de textes sur Chris Burden, James Coleman, John Baldessari, Pierre Huyghe, Dominique Gonzalez Foerster, Matthieu Laurette. Ses recherches portent sur les nouvelles pratiques cinématographiques, dans leur dialogue croisé avec la création contemporaine.

Présentation suivie d’une conversation avec Sandra Cattini, critique, commissaire d’exposition, conseillère arts plastiques à la DRAC PACA.

Dork Zabunyan et David Zerbib présentent In actu – De l’expérimental dans l’art – 26/05/10

In actu – De l’expérimental dans l’art, collectif sous la direction de Elie During, Laurent Jeanpierre, Christophe Kihm, Dork Zabunyan, éditions Les presses du réel, 2010

inactu.jpgDeux manières dominent la description de l’art contemporain. Tantôt il est un art de l’innovation permanente, tantôt un art du recyclage. Selon ces points de vue, ou bien il expérimente toujours, ou bien il n’expérimente plus. Mais lorsqu’il s’agit de comprendre la singularité des modes de production et des opérations artistiques, autrement dit de saisir l’art en action – in actu – c’est autre chose. L’invention artistique reste un processus opaque et le mot d’«expérimentation» pris isolément n’aide pas vraiment à y voir plus clair. C’est qu’il fonctionne le plus souvent comme un mot d’ordre. Mais comment reconnaître et décrire une expérimentation artistique ? Comment la montrer et l’exposer ? Comment situer les tendances expérimentales contemporaines par rapport aux expérimentations historiques du modernisme et des avant-gardes ?

Un ensemble de textes inédits de vingt-six auteurs et artistes d’horizons divers pour redéfinir les pratiques expérimentales de la culture contemporaine, au croisement des sciences, des arts et des nouvelles technologies : un nouveau regard critique sur l’art et ses processus créatifs.

Dork Zabunyan est maître de conférences en études cinématographiques à l’université de Lille 3. Publications récentes : « Pragmatique de l’hétéropie », May, n°2, automne 2009 ; « Les espaces autres du cinéma », Pratiques, n°20, automne 2009 ; « Rajeunir le pessimisme », Art Press, n°362, décembre 2009 ; « Théorie du film », Art Press, n°366, avril 2010. Il a co-dirigé avec E. During, L. Jeanpierre et C. Kihm le volume In actu – De l’expérimental dans l’art (Les Presses du réel, 2009), pour lequel il a apporté la contribution suivante : « Ce que nous expérimentons, ce que nous trouvons ».

David Zerbib est professeur d’esthétique et théories de l’art à l’Ecole supérieure d’art d’Annecy et chargé de cours en Philosophie de l’art à l’Université de Paris I
Panthéon-Sorbonne. Impliqué dans le développement de la recherche en école d’art, il a la responsabilité scientifique du LAAC, Laboratoire Acte Archive
Concept de l’ESA d’Annecy. Il a participé à différents ouvrages et collabore régulièrement à des revues d’art. A publié récemment « Les noms du per, l’art expérimental et l’expérience des limites », dans In actu. De l’expérimental dans l’art.

Présentation suivie d’une conversation avec Jean-Louis Connan, directeur de l’Ecole Supérieure d’Art de Marseille-Luminy.

L’expérience de la poésie – Phillipe Lacoue-Labarthe par Jean-Christophe Bailly – 10/07/10

Pour cette nouvelle rencontre, l’écrivain et philosophe Jean-Christophe Bailly évoque son ami le philosophe Philippe Lacoue-Labarthe, disparu en 2007, à travers son expérience de la poésie, pour paraphraser le titre de l’un de ses livres « La poésie comme expérience », et à propos de son texte « Phrase ».

« Un philosophe peut écrire des poèmes en pensant se divertir de ses habitudes, en cherchant à affronter tout autrement la langue, en secouant tout autrement l’arbre lexical, perdant ou ne perdant pas de vue le concept. Mais que se passe-t-il quand quelqu’un qui refuse de se laisser appeler philosophe décide d’écrire des textes qu’il ne veut pas qu’on assimile à de la poésie, du moins à ce qu’il déteste de la poésie, qu’il appelle la « pose poétique » ? Il se passe tout simplement qu’alors le langage se retrouve placé sur un plan de responsabilité inaccoutumé. Ce plan, c’est celui sur lequel Philippe Lacoue-Labarthe, disparu il y a trois ans, aura placé son œuvre et sa vie. Non pas tant un rapport au langage, fut-il très serré, ni non plus ce que l’on a appelé, pendant tant d’années, une écriture – mais un rapport à la vérité : qu’il y ait de la vérité, et que le langage, et l’engagement de celui qui parle ou récite ou écrit ne puissent en être quittes, tel fut le tourment et peut-être aussi la joie de Lacoue-Labarthe. »

Jean-Christophe Bailly

Cette conférence se tient dans le cadre du cycle « De la poésie contemporaine » du cipM, et sera précédée d’une séance spéciale de projection programmée par le FID Marseille, en présence des réalisateurs.

> « Entretiens de l’île St Pierre », de Christine Baudillon et François Lagarde, 2006 – entretiens entre Jean-Christophe Bailly et Philippe Lacoue Labarthe

> Andenken », de Christine Baudillon et Phillipe Lacoue-Labarthe, 2002, à partir du poème de Hölderlin

Lieux et horaires de projection : 14H00 à la BMVR-Alcazar. En savoir plus www.fidmarseille.org

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Biobibliographie de Philippe Lacoue-Labarthe :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Lacoue-Labarthe

Biobibliographie de Jean-Christophe Bailly :
http://www.cipmarseille.com/auteur_fiche.php?id=2043

Samuel Bianchini et Jean-Paul Fourmentraux présentent R&C, Recherche et création. Art, technologie, pédagogie, innovation – 14/10/10

«R&C, Recherche et création. Art, technologie, pédagogie, innovation.», Burozoïque/Editions du Parc, ENSA Nancy, 2009

r_et_c.jpgLes nouvelles technologies sont autant de nouveaux territoires d’investigation artistique. Pour permettre un investissement pratique, critique et prospectif de ces dispositifs socio-techniques, il est essentiel de positionner la création artistique comme un domaine de recherche à part entière.

Mais, instituer la «Recherche et Création» introduit autant de perspectives que de questions : consolidation des liens entre pratique et théorie, relation fondamentale à la technique et à l’ingénierie, travail collectif et dialogue avec d’autres disciplines en particulier scientifiques et d’autres secteurs telle l’industrie, redistribution des rôles entre artistes, enseignants-chercheurs et étudiants, nouveaux modes d’exposition, de diffusion des œuvres et de relation au public, réagencement de l’économie de l’art, stratégie de rayonnement international pour les grandes institutions de formation. Le mouvement est amorcé : certains décideurs du secteur public et privé y voient, à juste titre, une opportunité de développement et de valorisation. En France, à l’instar de l’Ecole nationale supérieure d’art de Nancy, quelques établissements ont initié d’ambitieux projets dans cette voie.

S’appuyant sur ces expériences significatives et sur la vision de personnalités, artistes et chercheurs, cet ouvrage pose les bases d’une véritable politique de Recherche & Création avec les technologies, à la confluence des arts contemporains, des milieux de la recherche, de la pédagogie et de l’innovation.

Samuel Bianchini

est artiste et enseignant-chercheur (Maître de conférences) à l’Université de Valenciennes et à l’EnsadLab, laboratoire de recherche de l’École nationale supérieure des arts décoratifs. Ses œuvres sont régulièrement exposées (récemment : Musée national d’art contemporain d’Athènes, Jeu de Paume, Laboratoria (Moscou), Centre pour l’image contemporaine de Genève, etc.). Il est responsable scientifique du projet de recherche “Praticables. Dispositifs artistiques : les mises en œuvre du spectateur” soutenu par l’Agence nationale de la recherche. Il a dirigé l’ouvrage “Recherche & Création. Art, technologie, pédagogie, innovation”.

Site web : http://www.dispotheque.org

Jean-Paul Fourmentraux

est Sociologue, Maître de Conférences à l’Université de Lille 3, UFR Arts et Culture. Il est chercheur associé au Centre d’Études Sociologiques et Politiques Raymond Aron, École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris (EHESS). Il mène aujourd’hui des recherches comparatives sur les interfaces entre production artistique, recherche-développement et innovation technique. Il est l’auteur de « Art et Internet. Les nouvelles figures de la création » aux CNRS Éditions, Paris, 2005, 2010.

Page Web : http://cespra.ehess.fr/document.php?id=80

Erik Bullot présente Renversements 1. Notes sur le cinéma – 4/11/10

« Renversements 1. Notes sur le cinéma », éditions Paris Expérimental, 2009

renversements.jpgÀ l’heure du cinéma d’exposition et de la diffusion des films sur les écrans domestiques de l’ordinateur ou du téléphone mobile, le cinéma semble être l’objet d’une profonde transformation. Est-il renversé, au sens d’une fin de règne, par de nouveaux médias et de nouvelles pratiques, ou inverse-t-il, en termes dialectiques, ses propres éléments en vue de sa relève ? « L’envers vaut l’endroit », écrit Jean Epstein dès les années vingt.

Curieusement, le motif du renversement, qu’il soit optique, plastique, dramatique, structurel ou musical, a longtemps hanté l’histoire du médium. Écrits de 1999 à 2008, ces textes participent d’une réflexion sur le devenir du cinéma et son possible renversement. Sous l’énigme de ces subtiles équations, ce recueil d’articles propose également divers exercices d’admiration.

Érik Bullot

est cinéaste. Il a réalisé de nombreux films à mi-chemin du film d’artiste et du cinéma expérimental. Membre du collectif pointligneplan, une monographie accompagnée d’un DVD lui a été consacrée en 2003 aux Éditions Léo Scheer. Parallèlement à son activité de cinéaste, il mène un travail d’écriture théorique et critique. Il a publié récemment Sayat Nova (Yellow Now, 2007) et Renversements 1. Notes sur le cinéma (Paris Expérimental, 2009). Il prépare un essai sur les relations de l’art et du cinéma ainsi qu’un film autour de la réforme de l’alphabet en Turquie. Directeur des études à l’École européenne supérieure de l’image (Poitiers-Angoulême), il est également visiting professor à l’Université de New York à Buffalo.

Site web : http://www.lecinemadeerikbullot.com/

Présentation suivie d’une discussion avec Benoît Labourdette, producteur, réalisateur, directeur du festival Pocket films.

A 20h30, séance de projections de films de poche

Programmation : Benoît Labourdette (festival Pocket Film) et Claire Duport (ZINC)

Programme conçu en collaboration avec ZINC

Christophe Hanna présente Nos dispositifs poétiques – 09/02/11

Ecouter la conférence : http://www.questions-theoriques.com/

En collaboration avec le RIAM#8 ACT !

En ce tournant de décennie, il est indéniable que la performance en tant qu’expression artistique connaît un renouveau important, déclenchant des nouvelles questions et déployant un nombre considérable de formes inédites.

Lire la suite : www.riam.info

Christophe Hanna présente « Nos dispositifs poétiques », éditions Questions théoriques, collection Forbidden Beach, 2010

dispo_num.jpgDes plans griffonnés à la hâte pour décrire une rencontre d’extraterrestres, des collages mnémotechniques d’élèves laissés sur des tables de classe, des fiches de travail angoissées peuvent constituer des modèles pour rendre compte des fonctionnements de formes d’écritures actuelles que nous considérons comme poétiques. Ces écritures, qui n’ont pas pour vocation d’exprimer les mouvements d’une intériorité privée ni de révéler un « Réel » masqué par les représentations dominantes, peuvent être caractérisées comme des dispositifs poétiques, c’est-à-dire des agencements langagiers à visée instrumentale, inventés pour répondre à certains problèmes propres à la vie pratique.

Nos Dispositifs poétiques reconçoit la poétique hors des voies de l’autotélisme romantique et des esthétiques formalistes, renouant avec la théorie politique et, plus largement, nos formes de vie.

Voir aussi : http://questions-theoriques.blogspot.com

« La conférence commence en se demandant à quoi peut ressembler une discipline ou une pratique artistique non théorisée et sur des contradictions ou les risques qu’un tel manque pourrait occasionner. En découlent certaines options possibles pour la théorisation des oeuvres d’aujourd’hui. L’option qui m’intéresse est celle qui consiste à faire de la théorisation un instrument de reconnaissance (au double sens de recognition et d’intégration institutionnelle). A partir de là j’en tire quelques conséquences concernant les méthodes et les formes possibles pour de nouvelles théories. » Ch. Hanna

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Présentation suivie d’une carte blanche à Nathalie Quintane, écrivain, et Stéphane Bérard, artiste

> Lecture par Nathalie Quintane

Dernier ouvrage paru : Tomates, éditions P.O.L, 2010

Extrait, résumé et vidéo : http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-8180-0622-1

> Projection de « Les Ongles Noirs » de Stéphane Bérard

80 minutes, fiction, 2004

ongles_noirs.jpg« Un inconnu filmé dans la rue montant dans une voiture devient le DJ Philippe (champ) et dans le plan suivant le conducteur (Xavier Boussiron) lui donne la réplique (contre champ) ; nous n’aurons jamais les deux personnages ensemble dans le même plan. Avoir filmé cet inconnu pour lui faire jouer le rôle de Philippe, c’est se mettre toujours à l’affût du « hasard ». C’est penser le cinéma comme Mallarmé pense la poésie. Et être dans cette recherche toujours miraculeuse de capter la cause fictive qui arrive sans raison apparente ou explicable dans un film. Voici une définition du cinéma donnée par Stéphane Bérard. »

Extrait de Preuves de cinéma, par Jean-Marc Chapoulie, texte paru dans le Journal des Laboratoires d’Aubervilliers à l’occasion de la rétrospective des films de Stéphane Bérard, décembre 2004.
http://www.sitaudis.fr/Excitations/preuves-de-cinema.php

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Christophe Hanna,

né en 1970 à Dakar, a arrêté la compétition de judo vers l’âge de 30 ans pour se consacrer surtout à l¹étude du piano (Schubert, Bach, Adams) et au développement de travaux menés au sein du groupe La Rédaction qu¹il a crée en 1997. Par ailleurs, il s’occupe de théorie de l’art et de la littérature depuis le début des années 90, soit dans son laboratoire de recherche CEP (ENS-lyon) soit au sein du groupe de poétique Forbidden Beach dont l’activité est liée à celle de la cellule éditoriale Questions Théoriques. Dans les deux cas, mais selon des modalités différentes, il s’agit de formuler de nouvelles questions pour réactiver la théorie littéraire contemporaine.

Nathalie Quintane,

née en 1964, publie d’abord ses premiers textes dans des revues de poésie (Action Poétique, Nioques, Doc(k)s, Java, la Revue de littérature générale) puis, chez P.O.L., des livres sans indication générique (Chaussure, 1997 ; Saint-Tropez, 2001 ; Grand Ensemble, 2008…) ainsi que deux romans. Elle participe à de nombreuses lectures publiques, en France et à l’étranger (Danemark, Suède, Etats-Unis, Brésil…) et travaille régulièrement avec des artistes (Stéphane Bérard, Xavier Boussiron, Alain Rivière…). Elle décrit le « champ » littéraire – et poétique – et les livres – modernes et contemporains – qu’elle aime (ou non), pour la revue québécoise OVNI (éditions du Quartanier) et pour le site web www.sitaudis.fr

Stéphane Bérard,

né en 1966 à Lille, Aucun diplôme. Il développe une oeuvre polymorphe où l’invention est un mode d’intervention critique. Tous les secteurs que l’art a investi au tournant du siècle (design, mode, architecture, etc.) y sont explorés. Stéphane Bérard a également réalisé 5 longs-métrages vidéos auto-produits, à l’exception du dernier, Die Rote Sonate / Projet Gibraltar, qui a reçu l’aide du CNAP ainsi qu’une bourse de résidence à l’écriture de la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur 2008. Il a enregistré quatre albums : Donne-moi ton sperme (avec Xavier Boussiron, Ssuave, 2001), Progressistes (avec Nathalie Quintane, al dante, 2003), Erik ça tue (al dante, 2008), Tours de chant (al dante, 2008). Il a écrit trois livres : Le problème martien, al dante, 2002, L’Enfer, de Dante Alighieri (traduction des 10 premiers chants), al dante, 2006, L’Enfer, de Dante Alighieri (traduction intégrale), al dante, 2008. Le recueil de ses oeuvres, Ce que je fiche, a été édité en 2003 par le Cairn Centre d’Art et le FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur ; il a été augmenté et réédité par les éditions Questions théoriques en 2008.

Programme conçu en collaboration avec Techné/RIAM

Jean-Paul Fourmentraux présente Art et internet et Anne Laforet présente Le net art au musée. Stratégies de conservation des œuvres en ligne – 08/03/11

Jean-Paul Fourmentraux présente
« Art et internet », nouvelle édition
CNRS éditions, 2010

art_internet_2010.jpgDepuis le milieu des années 1990, Internet bouscule les formes de création et de diffusion de l’art contemporain. Dans le même temps, le « travail artistique », plus collectif et interdisciplinaire, préfigure de nouveaux usages de l’Internet. Cet ouvrage analyse les dynamiques et tensions de cette articulation de la recherche technologique et de l’innovation artistique. Il examine les modalités d’émergence d’un monde de l’art centré sur l’Internet, ainsi que l’institution de nouvelles conventions de travail et d’échange culturel. Le Net art place en effet l’œuvre d’art au coeur d’une négociation entre artistes, informaticiens, dispositifs techniques et publics amateurs. Le suivi de la conception, de la disposition et de l’exposition du Net art permet ici de voir se constituer des projets à dimensions multiples – programmes, interfaces, images, dispositifs – dont les enjeux relationnels et collaboratifs renouvellent les manières de « faire œuvre » à l’ère des médias praticables.

Anne Laforet présente « Le net art au musée. Stratégies de conservation des oeuvres en ligne »
éditions Questions théoriques, collection L>P, 2011

net_art.jpgLes oeuvres de net art, la création artistique par et pour Internet, rejoignent depuis quelques années les collections de musée. N’étant œuvres que lorsqu’elles sont en ligne et activées par les visiteurs de leurs dispositifs, elles rendent complexe leur conservation. Cet ouvrage aborde la conservation à travers une approche prenant en compte la matérialité des œuvres et la façon dont la conservation dialogue avec les autres fonctions du musée. On pose également la question de la notation, c’est-à-dire la façon de décrire l’œuvre afin de la reproduire, et ce même lorsque son environnement technologique sera obsolète : émulation, migration, partition, ré-interprétation, auto-archivage, archivage automatique, etc. Le livre propose une stratégie de conservation hybride, celle d’un « musée archéologique ».

Les présentations feront l’objet d’une discussion entre les auteurs.

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Anne Laforet
est chercheure et critique. Elle est docteur en sciences de l’information et de la communication de l’université d’Avignon. Son champ de recherche actuel est la conservation des arts numériques, en particulier le net art. Elle écrit sur l’art et les cultures électroniques, entre autres, pour le site Poptronics. Site web : htpp://www.sakasama.net/

Jean-Paul Fourmentraux
est Sociologue, Maître de Conférences à l’Université de Lille 3, UFR Arts et Culture. Il est chercheur associé au Centre d’Études Sociologiques et Politiques Raymond Aron, École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris (EHESS). Il mène aujourd’hui des recherches comparatives sur les interfaces entre production artistique, recherche-développement et innovation technique. Il est l’auteur de « Art et Internet. Les nouvelles figures de la création » aux CNRS Éditions, Paris, 2005, 2010. Page Web : http://cespra.ehess.fr/document.php?id=80

Bidhan Jacobs et Jacques Perconte présentent Le cinéma critique. De l’argentique au numérique, voies et formes de l’objection visuelle – 07/04/11

« Le cinéma critique. De l’argentique au numérique, voies et formes de l’objection visuelle », sous la direction de Nicole Brenez et Bidhan Jacobs, éditions Presse de la Sorbonne nouvelle, collection HISTO.ART, 2010.

cinema_critique.jpgAu tournant du XXIe siècle, l’art du film a connu des mutations profondes et rapides qui semblaient faire de la technologie le moteur de la créativité. Les cinéastes ont vécu une situation nouvelle et passionnante : ils pouvaient puiser à volonté dans plus d’une centaine d’années de matériel argentique, vidéographique puis numérique, et trouvaient à leur disposition un nombre croissant d’outils pour transférer, hybrider, tresser les supports d’images. Simultanément, aussi technicide que technophile, la logique industrielle fondée sur un turn-over à rotation accélérée démantelait des pans entiers de l’arsenal argentique et vidéographique. Comment les pratiques artistiques ont-elles affirmé leur autonomie par rapport aux consignes technologiques et aux commandes sociales ? Comment ont-elles articulé exigence formelle et dynamique d’émancipation ? Cet ouvrage collectif recense les voies et les formes singulières de l’objection visuelle, notion qui renvoie aux différents modes d’actualisation pratique d’une conception du film comme travail critique.

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Bidhan Jacobs

termine un doctorat en études cinématographiques à l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, tout en enseignant à l’Université Lyon 2. Spécialisé dans l’avant-garde, il porte ses recherches sur une histoire des techniques (argentique, vidéo, numérique) articulée à des pratiques émancipatrices libérant des formes nouvelles. Coresponsable avec Nicole Brenez de colloques sur le cinéma expérimental à l’Institut National d’Histoire de l’Art, critique d’art et programmateur, en 2009 et 2010, il a coordonné avec elle « Le Cinéma critique. De l’argentique au numérique, voies et formes de l’objection visuelle » paru dans la collection HISTO.ART des Publications de la Sorbonne.

Jacques Perconte

a étudié les arts plastiques et la philosophie et a travaillé quelques années au CNRS. Depuis 96-97, il construit une pratique artistique essentiellement liée aux outils numériques. Comme rien de la machine ne lui est étranger, il la provoque, la pousse à ses limites, pense à partir de ses insuffisances et crée en fonction de ses erreurs. De film en photographies, de créations en ligne en installations Jacques Perconte produit une matière picturale numérique vive, questionne l’espace, la couleur, le paysage et la société. Jacques Perconte tourne actuellement un nouveau film : Impressions (lauréat de la commission image/mouvement du CNAP et de la commission images différentes de la région Haute Normandie). Son dernier film Après le feu a reçu le prix du Groupement des Cinémas de Recherche. Sites web : www.jacquesperconte.com, www.technart.net

Marc Hiver présente Adorno et les industries culturelles – 27/04/11

Adorno et les industries culturelles, éditions l’Harmattan, 2010

marcHiver.jpgLa lecture d’Adorno nous invite d’abord au retour à une analyse critique plus radicale de l’industrialisation et de la marchandisation de la culture. Mais elle nous donne aussi des clefs pour comprendre et analyser les productions médiatiques et culturelles d’aujourd’hui. Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent ou participent à ce champ interdisciplinaire des industries culturelles et qui réfléchissent à la culture populaire industrialisée.

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Marc HIVER

est spécialiste de la réception esthétique et communicationnelle des produits culturels cinématographiques. Après avoir été chercheur associé à l’INATHEQUE DE FRANCE où il a co-piloté plusieurs ateliers méthodologiques, il a soutenu une habilitation à diriger des recherches dont son livre « Adorno et les industries culturelles » constitue le prolongement.

Site web : http://www.marc-hiver.com/

Présentation accompagnée d’extraits sonores de conférences de Theodor Adorno, ainsi que de documents audiovisuels «impurs».

Accéder à la documentation de la conférence : http://www.marc-hiver.com/

Conférences croisées autour d’un New-York made in Kathy Acker, avec Sylvère Lotringer et Elisabeth Lebovici – 14/05/11

logo_triangle.gifSur une proposition de Triangle France et dans le cadre de l’exposition

K.ACKER : THE OFFICE

RULING

‘N’

FREAKING

23 avril – 11 juin 2011, Friche Belle de Mai

Commissariat Dorothée Dupuis et Géraldine Gourbe

J’ÉCRIS. JE VEUX ÉCRIRE JE VEUX QUE MON ÉCRITURE N’AIT PAS DE SENS JE VEUX QUE MON ÉCRITURE SOIT STUPIDE. MAIS LE LANGAGE QUE J’UTILISE N’EST PAS CE QUE JE DÉSIRE ET FABRIQUE, C’EST CE QUI M’EST DONNÉ.
LE LANGAGE EST TOUJOURS UNE COMMUNAUTÉ.

LE LANGAGE EST CE QUE JE SAIS ET C’EST MON CRI.

Kathy Acker, Don Quichotte, Éditions Laurence Viallet, 2010

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Elisabeth Lebovici

est historienne d’art, journaliste, critique d’art. Elle a écrit pendant quinze ans au service culture de Libération et a été rédactrice en chef de Beaux-Arts Magazine. Elle est l’auteure de nombreuses monographies (Annette Messager, Georges Tony Stoll, Valérie Mréjen….) et a coécrit avec l’historienne et militante féministe Catherine Gonnard, « Femmes artistes, artistes femmes, la création à Paris du XXe siècle à 2007 », Paris : Hazan, 2007. Elle codirige avec Patricia Falguières et Natasa Petresin-Bachelez le séminaire Something You Should Know à l’EHESS et poste des chroniques critiques énervées, impertinentes et défricheuses sur son blog Le Beau vice.

Sylvère Lotringer,

est un critique littéraire et un théoricien de la culture. Jeune contemporain de Gilles Deleuze, Félix Guattari, Jean Baudrillard, Paul Virilio et Michel Foucault, il est connu pour avoir diffusé la pensée de la French Theory auprès des mouvements littéraires, artistiques et architecturaux américains d’avant garde notamment par le biais de sa revue Sémiotexte, ainsi que pour ses interprétations de cette même French Theory dans le contexte du 21e siècle. Sylvère Lotringer est l’inventeur du concept d’«extrapolationisme», comme moyen de décrire les nouveaux paysages hyperboliques mondiaux conceptualisés par Baudrillard et Virilio. Son dernier ouvrage, « A Satiété » a été publié aux éditions Laurence Viallet en 2006.

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