Bidhan Jacobs et Jacques Perconte présentent Le cinéma critique. De l’argentique au numérique, voies et formes de l’objection visuelle – 07/04/11

« Le cinéma critique. De l’argentique au numérique, voies et formes de l’objection visuelle », sous la direction de Nicole Brenez et Bidhan Jacobs, éditions Presse de la Sorbonne nouvelle, collection HISTO.ART, 2010.

cinema_critique.jpgAu tournant du XXIe siècle, l’art du film a connu des mutations profondes et rapides qui semblaient faire de la technologie le moteur de la créativité. Les cinéastes ont vécu une situation nouvelle et passionnante : ils pouvaient puiser à volonté dans plus d’une centaine d’années de matériel argentique, vidéographique puis numérique, et trouvaient à leur disposition un nombre croissant d’outils pour transférer, hybrider, tresser les supports d’images. Simultanément, aussi technicide que technophile, la logique industrielle fondée sur un turn-over à rotation accélérée démantelait des pans entiers de l’arsenal argentique et vidéographique. Comment les pratiques artistiques ont-elles affirmé leur autonomie par rapport aux consignes technologiques et aux commandes sociales ? Comment ont-elles articulé exigence formelle et dynamique d’émancipation ? Cet ouvrage collectif recense les voies et les formes singulières de l’objection visuelle, notion qui renvoie aux différents modes d’actualisation pratique d’une conception du film comme travail critique.

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Bidhan Jacobs

termine un doctorat en études cinématographiques à l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, tout en enseignant à l’Université Lyon 2. Spécialisé dans l’avant-garde, il porte ses recherches sur une histoire des techniques (argentique, vidéo, numérique) articulée à des pratiques émancipatrices libérant des formes nouvelles. Coresponsable avec Nicole Brenez de colloques sur le cinéma expérimental à l’Institut National d’Histoire de l’Art, critique d’art et programmateur, en 2009 et 2010, il a coordonné avec elle « Le Cinéma critique. De l’argentique au numérique, voies et formes de l’objection visuelle » paru dans la collection HISTO.ART des Publications de la Sorbonne.

Jacques Perconte

a étudié les arts plastiques et la philosophie et a travaillé quelques années au CNRS. Depuis 96-97, il construit une pratique artistique essentiellement liée aux outils numériques. Comme rien de la machine ne lui est étranger, il la provoque, la pousse à ses limites, pense à partir de ses insuffisances et crée en fonction de ses erreurs. De film en photographies, de créations en ligne en installations Jacques Perconte produit une matière picturale numérique vive, questionne l’espace, la couleur, le paysage et la société. Jacques Perconte tourne actuellement un nouveau film : Impressions (lauréat de la commission image/mouvement du CNAP et de la commission images différentes de la région Haute Normandie). Son dernier film Après le feu a reçu le prix du Groupement des Cinémas de Recherche. Sites web : www.jacquesperconte.com, www.technart.net