Christophe Hanna présente Nos dispositifs poétiques – 09/02/11

Ecouter la conférence : http://www.questions-theoriques.com/

En collaboration avec le RIAM#8 ACT !

En ce tournant de décennie, il est indéniable que la performance en tant qu’expression artistique connaît un renouveau important, déclenchant des nouvelles questions et déployant un nombre considérable de formes inédites.

Lire la suite : www.riam.info

Christophe Hanna présente « Nos dispositifs poétiques », éditions Questions théoriques, collection Forbidden Beach, 2010

dispo_num.jpgDes plans griffonnés à la hâte pour décrire une rencontre d’extraterrestres, des collages mnémotechniques d’élèves laissés sur des tables de classe, des fiches de travail angoissées peuvent constituer des modèles pour rendre compte des fonctionnements de formes d’écritures actuelles que nous considérons comme poétiques. Ces écritures, qui n’ont pas pour vocation d’exprimer les mouvements d’une intériorité privée ni de révéler un « Réel » masqué par les représentations dominantes, peuvent être caractérisées comme des dispositifs poétiques, c’est-à-dire des agencements langagiers à visée instrumentale, inventés pour répondre à certains problèmes propres à la vie pratique.

Nos Dispositifs poétiques reconçoit la poétique hors des voies de l’autotélisme romantique et des esthétiques formalistes, renouant avec la théorie politique et, plus largement, nos formes de vie.

Voir aussi : http://questions-theoriques.blogspot.com

« La conférence commence en se demandant à quoi peut ressembler une discipline ou une pratique artistique non théorisée et sur des contradictions ou les risques qu’un tel manque pourrait occasionner. En découlent certaines options possibles pour la théorisation des oeuvres d’aujourd’hui. L’option qui m’intéresse est celle qui consiste à faire de la théorisation un instrument de reconnaissance (au double sens de recognition et d’intégration institutionnelle). A partir de là j’en tire quelques conséquences concernant les méthodes et les formes possibles pour de nouvelles théories. » Ch. Hanna

— –

Présentation suivie d’une carte blanche à Nathalie Quintane, écrivain, et Stéphane Bérard, artiste

> Lecture par Nathalie Quintane

Dernier ouvrage paru : Tomates, éditions P.O.L, 2010

Extrait, résumé et vidéo : http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-8180-0622-1

> Projection de « Les Ongles Noirs » de Stéphane Bérard

80 minutes, fiction, 2004

ongles_noirs.jpg« Un inconnu filmé dans la rue montant dans une voiture devient le DJ Philippe (champ) et dans le plan suivant le conducteur (Xavier Boussiron) lui donne la réplique (contre champ) ; nous n’aurons jamais les deux personnages ensemble dans le même plan. Avoir filmé cet inconnu pour lui faire jouer le rôle de Philippe, c’est se mettre toujours à l’affût du « hasard ». C’est penser le cinéma comme Mallarmé pense la poésie. Et être dans cette recherche toujours miraculeuse de capter la cause fictive qui arrive sans raison apparente ou explicable dans un film. Voici une définition du cinéma donnée par Stéphane Bérard. »

Extrait de Preuves de cinéma, par Jean-Marc Chapoulie, texte paru dans le Journal des Laboratoires d’Aubervilliers à l’occasion de la rétrospective des films de Stéphane Bérard, décembre 2004.
http://www.sitaudis.fr/Excitations/preuves-de-cinema.php

— –

Christophe Hanna,

né en 1970 à Dakar, a arrêté la compétition de judo vers l’âge de 30 ans pour se consacrer surtout à l¹étude du piano (Schubert, Bach, Adams) et au développement de travaux menés au sein du groupe La Rédaction qu¹il a crée en 1997. Par ailleurs, il s’occupe de théorie de l’art et de la littérature depuis le début des années 90, soit dans son laboratoire de recherche CEP (ENS-lyon) soit au sein du groupe de poétique Forbidden Beach dont l’activité est liée à celle de la cellule éditoriale Questions Théoriques. Dans les deux cas, mais selon des modalités différentes, il s’agit de formuler de nouvelles questions pour réactiver la théorie littéraire contemporaine.

Nathalie Quintane,

née en 1964, publie d’abord ses premiers textes dans des revues de poésie (Action Poétique, Nioques, Doc(k)s, Java, la Revue de littérature générale) puis, chez P.O.L., des livres sans indication générique (Chaussure, 1997 ; Saint-Tropez, 2001 ; Grand Ensemble, 2008…) ainsi que deux romans. Elle participe à de nombreuses lectures publiques, en France et à l’étranger (Danemark, Suède, Etats-Unis, Brésil…) et travaille régulièrement avec des artistes (Stéphane Bérard, Xavier Boussiron, Alain Rivière…). Elle décrit le « champ » littéraire – et poétique – et les livres – modernes et contemporains – qu’elle aime (ou non), pour la revue québécoise OVNI (éditions du Quartanier) et pour le site web www.sitaudis.fr

Stéphane Bérard,

né en 1966 à Lille, Aucun diplôme. Il développe une oeuvre polymorphe où l’invention est un mode d’intervention critique. Tous les secteurs que l’art a investi au tournant du siècle (design, mode, architecture, etc.) y sont explorés. Stéphane Bérard a également réalisé 5 longs-métrages vidéos auto-produits, à l’exception du dernier, Die Rote Sonate / Projet Gibraltar, qui a reçu l’aide du CNAP ainsi qu’une bourse de résidence à l’écriture de la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur 2008. Il a enregistré quatre albums : Donne-moi ton sperme (avec Xavier Boussiron, Ssuave, 2001), Progressistes (avec Nathalie Quintane, al dante, 2003), Erik ça tue (al dante, 2008), Tours de chant (al dante, 2008). Il a écrit trois livres : Le problème martien, al dante, 2002, L’Enfer, de Dante Alighieri (traduction des 10 premiers chants), al dante, 2006, L’Enfer, de Dante Alighieri (traduction intégrale), al dante, 2008. Le recueil de ses oeuvres, Ce que je fiche, a été édité en 2003 par le Cairn Centre d’Art et le FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur ; il a été augmenté et réédité par les éditions Questions théoriques en 2008.

Programme conçu en collaboration avec Techné/RIAM