Programme & intervenants

. Letzlove – Portrait(s) de Foucault
Samedi 17 février à 19h
Dimanche 18 février à 15h
[ Théâtre ]
Adaptation et mise en scène : Pierre Maillet

En 1978 paraissait un livre d’entretiens entre un philosophe célèbre, Michel Foucault, qui avait alors tenu à garder l’anonymat, et un inconnu de vingt ans, Thierry Voeltzel, rencontré alors qu’il faisait du stop en 1975. Pierre Maillet met en scène ces entretiens où sont abordées les mutations existentielles de la jeunesse dans son rapport avec la sexualité, les drogues, la famille, le travail, la religion, la musique, les lectures… et la révolution.

Une proposition Les Bancs Publics en coproduction avec la Friche la Belle de Mai
Lieu dans la Friche : salle Seita
Tarif plein 7 € / tarif réduit 5 €
Réservations au 04 95 04 95 95 et sur www.lafriche.org

. L’amour est plus froid que le lac
Dimanche 18 février à 11h
[ Lecture ]
De et par Liliane Giraudon

Des récits s’entremêlent où fiction et document tentent de rendre compte d’une plateforme hybride d’expériences. Ordinaire manière d’organiser le pessimisme en ce début de XXIe siècle. Comment a-t-on survécu à un premier amour serait la question posée dans la dernière partie du livre ( » Une mauvaise fois pour toutes « ). En neuf photogrammes revisités dans le sublime film de Fassbinder (ici Héros rejoignant Les Dames du Lac) une tentative de réponse est apportée. Sur nous tous, le poème en sait bien plus long que nous. Et c’est bien parce qu’il brûle sur un monde dévasté que l’amour est plus froid que le lac.

Liliane Giraudon Poétesse, auteure d’une des œuvres exploratoires les plus sidérantes de notre temps (Fur, Sker, Madame Himself, Le Garçon Cousu, La sphinge mange cru…), Liliane Giraudon a élu la forme du poème comme jeu avec le vide, la langue, la mémoire, le corps, comme création d’un vivre-écrire. Sous la guise d’un dispositif en trois parties, L’amour est plus froid que le lac délivre une scène d’écriture rompue et relancée par la mort de Chantal Akerman.

Une proposition d’Alphabetville en coproduction avec la Friche la Belle de Mai
Lieu dans la Friche : grand plateau
Gratuit

. Quel amour ?
Dimanche 18 février à 11h30
[ Table ronde ]
Avec Pierre Maillet, acteur et metteur en scène, Liliane Giraudon, écrivain, Smith, artiste, Claire Denis, réalisatrice (sous réserve) et le public et artistes présents lors du week-end.
Modération : Colette Tron, Alphabetville

De 1968 à 2018, qu’en est-il du désir ? Comment le vivre ? Comment s’aimer ?
Afin de nous situer dans cette histoire, politique et intime, de la sexualité, du désir, de la vie amoureuse et de ses structures sociales, de leurs transformations et des luttes que cela engage, un temps d’échange sur les (im)possibilités de  » vivre sa vie « . Quel amour ? Qu’en est-il du désir ? Comment le vivre ? Ici et ailleurs. Entre identité et altérité. Entre vie privée et publique. Intimité et socialité. Histoire et actualité.

Une proposition d’Alphabetville en coproduction avec la Friche la Belle de Mai
Lieu dans la Friche : grand plateau
Gratuit

. Spectrographies
Dimanche 18 février, lieu et horaire à définir
[ Film ]
De Smith

(Spectre Production, 2015, 59’)
Au fil d’une nuit fantastique, un personnage arpente sans fin des avenues froides et nues, des institutions désertes, des non-lieux inhabités, en marche, en quête, solitaire – guettant les apparitions de fantômes venant se glisser dans son sillage. Suspendu aux télé-technologies (téléphone, puce électronique) de l’intime, il semble se nourrir de l’absence d’un être aimé, ailleurs, loin, intouchable, dont l’absence hante sa déambulation.

Smith Née à Paris, en 1985. Le travail transdisciplinaire de Smith, plastique et théorique, s’appréhende comme une observation des constructions, déconstructions, délocalisations et mues de l’identité. La photographie y côtoie le cinéma, la vidéo, l’art hybride et l’utilisation des nouvelles technologies. L’artiste utilise aussi son propre corps comme matière, à travers plusieurs œuvres, dont Cellulairement (2012), pour laquelle l’artiste s’est implanté une puce électronique qui lui permet de ressentir, à distance, la présence de corps absent, ou encore « Désidération »5 (2017, avec J.P. Uzan), impliquant l’inoculation de météorites, acte symbolique leur permettant d’absorber l’infini, induisant une mutation en un organisme mi-humain, mi-cosmique. Ses travaux sont présentés sous la forme d’expositions personnelles en France et à l’étranger.

Une proposition d’Alphabetville en coproduction avec la Friche la Belle de Mai
Gratuit

. Désir & cinéma, dedans-dehors
Dimanche 18 février à 16h30
[ Projection et rencontre]
Regard(s) depuis la prison
 » Désirs/films. Fragments de conversations  »

Il a été proposé à un groupe de dix personnes détenues à la prison des Baumettes un choix de 8 films, projetés afin d’échanger sur la question du désir. Qu’en est-il quand on est dedans ? Quand on est dehors ? Comment les films proposés ont pu nourrir ce questionnement ? Leurs paroles ont été enregistrées pour être diffusées en salle de cinéma et proposer ainsi avec le public un regard croisé.
À découvrir au cinéma Le Gyptis à l’issue de la projection du film Un beau soleil intérieur de Claire Denis à 16h30. En présence de Nicolas Feodoroff, programmateur et critique de cinéma, et Pierre Poncelet, coordinateur des ateliers cinématographiques menés aux Baumettes, qui ont accompagné ces échanges.

Une proposition de Lieux Fictifs en coproduction avec la Friche la Belle de Mai
Lieu : cinéma Le Gyptis
Tarifs habituels du Gyptis