26 janvier
– Au cipM à partir de 16h30
• Ouverture de l’installation de documents radiophoniques et visuels provenant des archives Ina, proposée par marseille objectif DansE
(du 26 janvier au 29 février, du mardi au samedi, 12 h 00 – 19 h 00)
• À 17 h 00 Conférences introductives par : Ulrike Kasper,
historienne d’art, auteur de Écrire sur l’eau, une esthétique de John Cage , et
Christian Tarting, écrivain, auteur – entre autres – de Opus incertum. Pas
japonais autour de John Cage, à paraître.
• À 20 h 00 Concert de « Four 6 » de John Cage, par d’anciens élèves de l’ERAC dirigés par J.M Montera.
Avec : Antoine Lenoble , Mathieu Besset , Victor Lenoble, Lenka Luptakova, Baptiste Amann, Karine Germaix
Programme proposé par le Grim
Four 6 est une pièce de trente minutes interprétée par de jeunes musiciens et acteurs, anciens élèves de l’Erac. Chaque interprète dispose de douze sons, qu’il s’est lui même attribué, sons issus d’instruments, d’objets, de textes, de voix qui doivent être émis selon une chronologie et un temps déterminés par la partition de John Cage. Comme souvent dans la musique de Cage, de l’extrême rigueur imposée par la partition se dégage une liberté rare dans le champ des musiques écrites.
• À 21 h 00 « Cage / Cunningham », film de Elliot Caplan,
1991, coul, 60′, proposé par marseille objectif DansE, en partenariat avec la
Cinémathèque de la Danse/Paris
A partir du 28 janvier
– Au FID Marseille
Lancement de la projection du film « Sound » de Dick Fontaine (USA-1967- 26′- vo)
Rencontre virtuelle entre deux musiciens iconoclastes qui se jouent des limites de leur art : Rahsaan Roland Kirk et John Cage
Programme proposé par le FID Marseille
1er février
– Au GMEM à 19h
PERFORMANCE / CONCERT
• Discours sur rien de John CAGE
Hubertus Biermann, récitant
”Cette causerie a été publiée dans Incontri Musicali en août 1959.
Il y a quatre mesures par ligne et douze lignes par unité de structure rythmique. Il y a quarante-huit de ces unités, contenant chacune quarante-huit mesures. Le tout est divisé en cinq grandes parties qui contiennent respectivement 7, 6, 14, 14, 7 unités. Les quarante-huit mesures de chaque unité sont divisées de même. Le texte doit être lu d’une manière rythmique, mais sans artifice, dans le rubato qu’on emploie dans la conversation de tous les jours.”
• 4’33 » de John CAGE
Nathalie Negro, piano
4’33 » est une partition de musique avant-gardiste composée par John Cage, souvent décrite de manière erronée comme quatre minutes et demi de silence ». Le morceau a été écrit pour le piano et est structuré de trois mouvements principaux. Sur la partition chaque mouvement est présenté au moyen de chiffres romains (I, II & III) et est annoté TACET1. Une note de John Cage complète cette partition : Le titre de cette uvre figure la durée totale de son exécution en minutes et secondes. À Woodstock, New York, le 29 août 1952, le titre était 4’33 » et les trois parties 33 », 2’40 et 1’20. Elle fut exécutée par David Tudor, pianiste, qui signala les débuts des parties en ouvrant le couvercle du clavier, et leurs fins en fermant le couvercle. L’uvre peut cependant être exécutée par n’importe quel instrumentiste ou
combinaison d’instrumentistes et sur n’importe quelle durée. » Cette uvre souligne plus que
n’importe quelle autre l’importance qu’accordait John Cage au silence du fait d’une expérience en chambre anéchoïque dans laquelle il s’aperçut que le silence n’existait pas car deux sons persistaient : les battements de son cur et le son aigu de son système nerveux.
Comme le dit Yoko Ono, John Cage considérait le silence comme une vraie note ».
Du 4 au 10 février
– Une programmation d’Euphonia sur Radio Grenouille 88.8 FM
L’atelier de création Euphonia et Radio Grenouille partent radiophoniquement à la rencontre de l’univers du compositeur.
Durant toute une semaine, le 88.8 FM se fend de fenêtres ouvertes sur la ville, diffusées au hasard de la programmation quotidienne. Une radio pour les oiseaux ? Tous les jours à 9h30 et 15h30, on pourra écouter les entretiens de John Cage avec le philosophe et musicien Daniel Charles (Pour les oiseaux, éditions de l’Herne, 2002), mis en voix par Jean-Marc Montera et Etienne Noiseau. Le 8 février à 13h30 verra la célèbre pièce silencieuse 4’33 » recréée spécialement pour la radio, en présence du poète et traducteur de Cage Vincent Barras, ainsi que de Cyprien Parvex de Collombey, artiste sonore, dont on écoutera le portrait documentaire de John Cage à partir de ses pianos préparés.
Récapitulons :
Du 4 au 10 février, en aléatoire : Fenêtres ouvertes sur la ville
Du 4 au 10 février, à 9h30 et 15h30 : Pour les oiseaux
Vendredi 8 février, à 13h30 : 4’33 » et portrait documentaire
5 février
– Au Daki Ling à 18h
En collaboration avec les Rencontres Internationales des Arts Multimedia, table ronde à partir des propos de Cage sur l’usage des technologies, avec des commentaires sur les pratiques artistiques actuelles.
Créer/é par la technologie
L’un des pionniers de l’utilisation artistique des appareils technologiques contemporains ( électronique, informatique), John Cage disait que l’électronique nous crée tout autant que l’imprimerie a créé la Renaissance. Révolution pour l’art donc, ouvrant de « nouvelles possibilités », et révolution pour la société. Créer avec les nouvelles technologies ou être créé par elles ? Avènement d’un nouvel art, et d’un homme nouveau ? Dans quels sens et sous quelles formes se font les interactions avec la technologie ?
« Il y a un usage légitime des objets techniques : celui qui consiste à les façonner, les approcher pour en comprendre les possibilités » disait encore Cage, et « les étudier, vivre avec eux » pour « n’être pas prisonnier de notre entourage technologique ». Défendant également « l’accumulation et l’abondance des medias » comme l’interconnexion et l’hybridation des arts, ou usant de l’indétermination et du hasard même pour composer avec la machine à calculer qu’est un ordinateur, John Cage a « joué » avec clairvoyance de la technologie.
A partir de leur propre pratique, des artistes utilisant une diversité de techniques et de medias commenteront et actualiseront les propositions de John Cage.
Intervenants : ErikM, musicien ; Jérôme Joy, musicien ; Nicolas Montgermont et Nicolas Maigret, artistes ; Jean-Philippe Renoult, journaliste, producteur radio, artiste
Modération : Colette Tron
8 février
– Au cipM à 19h
• Table ronde autour de la poésie de J.Cage/sa traduction, sa singularité, sa place dans l’uvre de Cage
John Cage ou la vie poétique
Comment lire la poésie de John Cage ? S’agit-il d’une poétique comme « art de faire », traversant ses pratiques et se retrouvant dans sa poésie, d’une poésie s’inscrivant dans des états hétéromorphes de l’écriture passant entre autres par le poème ? Ce qui est à l’oeuvre dans son art, ce qui agite ses idées, procèderait-il du surgissement du poème ? Et John Cage demeurerait-il compositeur lorsqu’il écrit de la poésie ?
Quels liens entretenait-il avec l’écriture, la littérature, la langue, et toute autre matière textuelle (de la typographie à la lecture, à la voix, au rythme, au flux …) ? Quelles étaient ses influences et qui a-t-il influencé ?
Avec ses traducteurs en français, des chercheurs, écrivains et personnalités qui ont croisé la vie et l’oeuvre de John Cage, l’on abordera ses processus poétiques, et l’on verra, peut-être, apparaître la singularité de l’artiste au détour de sa poésie.
Intervenants : Christophe Marchand-Kiss, poète, traducteur, actuellement en résidence à la Villa Médicis à Rome ; Vincent Barras, poète, traducteur ; Christian Tarting, écrivain, traducteur ; Antonia Rigaud, enseignante de littérature américaine à l’Université Sorbonne Nouvelle, auteur d’une thèse sur la poésie de John Cage « John Cage, théoricien de l’utopie » ; Daniel Charles, musicologue et ami de John Cage
Modération : Colette Tron
• Projections, proposées par marseille objectif DansE en partenariat avec l’Ina,
Against order John Cage, de Jean-Michel Meurice – coul., 1972, 58′
Merce Cuningham and Co, de Benoit Jacquot – coul, 1982, 39′
John Cage, un compositeur pas comme les autres, de Jean-Pierre Lovichi coul,
1973, 26′
9 evenings of theater and engineering, de Alfons Shillings – n/b, 1966,
20′- [sous réserve]
Merce Cunningham, une vie de danse de Charles Atlas – 2002, coul et n/b 90′
15, 16 février
– Au cyber de la Friche
« Écrire, par hasard ? »
Un atelier d’écriture autour du hasard chez John Cage, proposé par l’Espace Ouvert d’Education Permanente
Le monde est composé d’une infinité d’éléments complexes. Pour le penser ou le décrire, nous avons tendance à le simplifier, à le réduire à des couples d’opposés : quelque chose ou rien, le bruit ou le silence, le bien ou le mal, etc… L’uvre de John Cage nous incite au contraire à laisser-être la richesse et la multiplicité du monde dans toute sa diversité. Selon lui, la meilleure façon d’écarter la tentation de la simplification consiste à recourir aux opérations du hasard. Lancés de dés, tirages à pile ou face, consultations du Yi King, c’est donc aux diverses techniques d’utilisation du hasard chez John Cage que nous allons soumettre notre écriture. Le temps d’un week-end, nous laisserons nos traditions littéraires au vestiaire pour nous laisser surprendre par le monde foisonnant et imprévisible du grand musicien et poète américain. Jusqu’à ce que les mots quittent les pages et se mettent à vibrer dans les airs, portés par nos voix. Jusqu’à ce que les textes personnels se transforment en partition collective à lire ensemble à voix-haute.
Sebastien Dicenaire est écrivain et performeur sonore (Bruxelles). Il a publié Döner-kebab en 2004 et Personnologue en 2006. Il anime régulièrement des ateliers d’écriture et de lecture-performance en Belgique et dans le Nord de la France.
Atelier tout public. Âge minimum requis : 15 ans. Nombre de participants maximum : 12. Date et lieu : vendredi 15 février (18h30-21h30) et samedi 16 février (10h-17h) au Cyber de la Friche Belle de mai, 41 rue Jobin 13003 Marseille. Renseignements et réservations : nelly@grenouille888.org, 06 24 24 59 40.
29 février
– A Montevideo à partir de 19h
• Conférence de Christine Rodes, critique danse, « John Cage et la danse »
John Cage aime le mouvement, celui de la nature et de l’industrie, celui des corps et de l’esprit. Concepteur-performer avec Merce Cunningham, initiateur d’expériences et rassembleur d’artistes autour de ce dernier, il écoute, il impulse le flux et la flexibilité des choses. A dire vrai, il offre à la danse, au-delà de ses paysages sonores, une structure de liberté.
• Projection du film « Beach Bird for camera » musique de John Cage, chorégraphie Merce Cunningham – coul, 1993, 28
min, proposé par marseille objectif DansE en partenariat avec la
Cinémathèque de la Danse/
• Concert proposé par le Grim sur la base de pièces de John Cage avec :
Chris Cutler, batterie, électronique – Angleterre, Daan Vandewalle, piano – Belgique, Jean-Marc Montera, guitare, électronique – France
Programme : Four 6 ; Dream ; Ryoanji ; Music of Changes ; Piano Concert …, John Cage
Ce trio constitué en 2001 par Daan Vandewalle pour un projet autour de Christian Wolff a donné naissance à l’ EIE, Ensemble d’Improvisateurs Européens, créé en 2002 par Jean-Marc Montera, groupe destiné à l’interprétation de partitions graphiques (Earl Brown, John Cage, Cornelius Cardew, Chris Cutler, Pierre-Yves Macé, Annette Schlünz …)