L’une des caractéristiques des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication est l’originalité de leur machinerie technique et de leur appareillage programmatique. L’application de l’ingénieurie informatique et numérique aux domaines de l’information et de la communication s’inscrit dans un champ discursif ayant ses systèmes de représentation et de sens. Et, dans ce cadre, ces derniers côtoient des dispositifs technologiques dont les structures et les performances outrepassent les langages et leurs fondements culturels.
Ces superpositions échappent-elles à la perception, à la compréhension et à la clarté ? Ou bien ces combinaisons tendent-elles faire discours et à proposer leur signification ?
Comme la cinématographie a pu s’emparer de ses propres outils comme éléments de composition de ses récits, les NTIC mettent aujourd’hui à disposition des techniques, dont l’usage par les auteurs va être de les inscrire dans des processus narratifs.
Comment aborder ces spécificités technologiques et sémantiques dans une perspective d’écriture -créant et prenant sens- et de la nécessité d’un auteur -dessinant une vision du monde ?
Ces paramètres semblent indispensables à prendre en considération dans le cadre de la constitution d’une société de l’information, où l’espace d’expression qu’est le web mondial embrasse celui de la création et celui de la diffusion, et dont la dimension planétaire et universelle ne peut se laisser établir sur la base d’une globalisation désincarnée et automatique, dans un degré d’écriture égal à zéro.
Problématisation de quelques figures à travers l’expérimentation d’outillage et de dispositifs.
Intervenants :
Grégory Chatonsky, artiste multimedia
David Barison, réalisateur
Bernard Stiegler, philosophe
Michel Guérin, philosophe
Modérateur : Sylvain Coumoul, critique aux Cahiers du Cinéma