Mardi 26 mai à 18h30 à l’Institut de l’Image
Conférence de Marie-José Mondzain
L’image, entre guerre et paix
L’actualité est ébranlée d’événements surprenants, troublants, éprouvants, désorientants. Ceci est un fait de ces temps, mais aussi de tous temps.
L’Histoire, individuelle et collective, ou les faits historiques, leur violence, sont chaque fois sidérants et interloquants, attaques, guerres, massacres, génocides, qui ont la même finalité d’élimination, de liquidation de peuples ou de communautés, étant à chaque situation renouvelés d’ingéniosité destructrice.
Du « jamais vu », il faut alors composer le récit pour la survivance. Comment fait-on l’Histoire ?
Cette œuvre, ouvrage, ou travail, revenant à la responsabilité de toute production et publication d’image, elle implique la perspective d’une création, ou d’une invention, propice à une sociabilité sensible et spirituelle. Situant l’image, et nous situant à travers elle, dans un équilibre entre guerre et paix.
Quelle est la distance critique favorable à la présentation des images et à leur représentation dans l’espace public, en tant qu’espace politique et citoyen, et pour un retour collectif à la raison ?
Nous proposons une conférence par la philosophe Marie-José Mondzain, en raison de son colossal et singulier regard sur l’Histoire, à travers celle de l’image et du regard – questionnant la relation du visible et de l’invisible – cela autour de ce qu’elle nomme des « opérations imageantes », disqualifiant ou requalifiant ainsi leur statut et leur dignité, pour la dignité de notre humanité.
Colette Tron
Conférence suivie d’un apéritif
Et à 20h45 projection
Kigali, des images contre un massacre de Jean-Christophe Klotz (2006) 1h34
Production : ADR Productions, Arte France, INA Institut National de l’Audiovisuel, KTO
En juin 1994, Kigali, la capitale du Rwanda, est livrée aux milices extrémistes Hutu ainsi qu’à l’armée rwandaise.
L’auteur, reporter-cameraman à l’époque des faits, est atteint d’une balle à la hanche lors de l’attaque d’une paroisse où se trouve dissimulé une centaine de réfugiés. Dix ans après, il décide de retourner sur les lieux pour retrouver les éventuels survivants.
Le film propose une réflexion sur le traitement à la fois médiatique et politique de ces événements.
Entrée libre