Les écrits du numérique #3

Les écrits du numérique #3

Alphabetville, La Marelle, la Salle des Machines, en partenariat avec l’Institut de Recherche et d’Innovation

Jeudi 2 mars 2017, Friche Belle de Mai, Marseille

Journée de 10h à 17h30, salle Seita : Repenser ce que nous faisons. Quels savoirs à l’œuvre ?
Soirée à partir de 18h30, librairie la Salle des machines : Faits divers

Dans le cadre d’une action de création littéraire et d’édition numériques, initiée par le conseiller pour le livre et la lecture de la D.R.A.C P.A.C.A, Alphabetville, laboratoire des écritures multimédia, et La Marelle, résidences d’écrivains et création littéraire, sont associés dans une démarche collaborative de ces acteurs installés à la Friche Belle de Mai à Marseille. Associées à une résidence d’écriture numérique, les « Ecrits du numérique » sont des temps de rencontres, d’échanges et d’information sur ces pratiques, dont l’objectif est de : transmettre autour des expériences récentes de création et publication numérique ; considérer l’actualité et les perspectives technologiques des supports d’édition numérique ; découvrir les formes littéraires numériques avec des auteurs et/ou développeurs informatiques…

Elles s’adressent aux professionnels de l’écrit et du livre, du design, de l’information et de la communication, de la culture, aux artistes et auteurs, mais aussi et surtout sont ouvertes à tous les publics, tous praticiens des objets numériques.

Cette nouvelle édition s’oriente vers des enjeux pratiques et théoriques liés aux processus de fabrication des œuvres et objets éditoriaux de l’écriture numérique et constitue la première d’une série ayant pour thème général : « Repenser ce que nous faisons. »

Session 1 / année 2017 : « Quels savoirs à l’œuvre ? »

Dans l’histoire de l’écriture, les technologies numériques font « époque » en tant qu’elles constituent un autre stade de la grammatisation, ou de l’inscription des traces mentales dans des supports matériels : ces écritures sont d’une complexité et d’une dimension sans précédent, incluant et intriquant des langages et des codes variés (alphabétiques, mathématiques, informatiques…) ; des machines, concrètes et abstraites, automatiques (algorithmiques) ; des mémoires (des sujets et des objets et leur interaction), des strates ou stocks (de données et archives) ; des articulations et réticulations (dont les fragments sont hétéroclites et infinis) ; des temps et des espaces, des lieux (communs ?), des circulations, de signes et gestes (du local au global)…. Comment cette « hétérogénéité des éléments langagiers » fait-elle écriture, c’est-à-dire signe et sens ? Qu’apparaît-il dans la (dé)taille du numérique et par quelles techniques, face à une uniformisation des matériels et logiciels, et de leur tendance vers une automatisation intégrale ? A quels savoirs faut-il recourir pour être l’auteur de ces énoncés ?

Multimedia, hypermedia, intermedia : quel que soit la terminologie appliquée à cet appareillage scriptural, dont la publication se formalise aujourd’hui essentiellement par le « world wide web », il s’agit de savoir ce que l’on y fabrique ensemble, et comment ? Dans cette fabrique des écritures numériques, quelles expériences et quels savoirs sont à l’œuvre ? Quelles pratiques s’ouvragent-elles, à quoi ouvrent et oeuvrent-elles ? A quoi contribuent-elles ? Et, pourrait-on se demander avec Bernard Stiegler : « quels genres d’hommes pour quels genres d’œuvres – s’il s’agit bien d’ouvrer, d’ouvrir et d’œuvrer – ? » (La société automatique, Fayard, 2015)

Cette troisième édition des « Ecrits du numérique » souhaite contribuer à inventorier les pratiques, dans leur expérimentation et par cela, leur capacité d’invention : entre su et insu, mémoire et automatismes, traçages et bifurcations, entre « ingenium » et « élément culinaire – l’excitation sensible », ou matériel et spirituel…

Y sont invités à présenter leurs travaux quelques oeuvriers digitaux, amenés à coopérer dans l’environnement de la publication numérique. Ils y seront confrontés à une réflexion théorique sur leur devenir et pour leur avenir. « C’est l’évidence perdue de leurs objets et de leurs procédures » (Theodor Adorno, L’art et les arts) qui y engage.

Les études digitales y sont convoquées pour penser « l’effrangement des arts » ou leur unification, et le « brouillage des catégories », pourtant propres à leur actualisation et participant « au mouvement de la raison et de la civilisation » (Adorno). Mais, catégories appelant à être identifiées afin d’organiser les savoirs à l’œuvre, et d’instrumenter des « technologies de l’esprit ». En vue de leur stabilisation dans une économie générale.

> Programme complet

Informations pratiques :

Entrée libre
Inscription indispensable : alphabetville@orange.fr

Possibilité de restauration sur place :
les Grandes tables de la Friche
www.lesgrandestables.com

Renseignements :

www.alphabetville.org / 04 95 04 96 23

Lieu :

Friche Belle de Mai, 41 rue Jobin, 13003 Marseille

La Marelle, villa des auteurs
www.villa-lamarelle.fr

La Salle des Machines
www.lafriche.org/fr/les-lieux/la-salle-des-machines

En partenariat avec L’Institut de Recherche et d’Innovation
www.iri.centrepompidou.fr/

 

 

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