Godard, au contraire est le nom d’un projet de recherche et de programmation itinérant sur l’héritage de Jean-Luc Godard et l’avenir de son cinéma.
Un partenariat entre le FIDMarseille, le Centre National des Arts Plastiques, Alphabetville, Videodrome2 et l’Institut National de l’Audiovisuel.
L’œuvre de Jean-Luc Godard, si elle est cinématographique, est emplie de références, qui relèvent d’une immense culture : historique, politique, artistique, littéraire, philosophique, cinématographique bien sûr, sinon cinéphilique. Dont Godard fait les histoires de son cinéma et qui font ses histoire(s) du cinéma.
Une manière singulière d’écrire et raconter l’histoire, de relater l’Histoire, par l’art cinématographique, s’il est encore possible : car si la culture est la règle, « l’art c’est l’exception » disait-il.
Le cinéma, une pensée mise en forme, « UNE / FORME / QUI / PENSE », « une pensée qui forme ».
Et pour Godard, se référant à de Rougemont, « la vraie condition de l’homme, c’est de penser avec ses mains ».
Après des projections à Paris (Le Louvre) et Pantin (Ciné 104) en avril dernier, puis à Marseille (la Baleine et Videodrome 2) en juin, cette troisième séquence de « Godard, au contraire » est en collaboration avec le salon Art-o-rama 2024, du 30 août au 1 er septembre à la Friche Belle de Mai à Marseille.
. Projection et performance, vendredi 30 août à 17h00, Petit plateau
À partir d’une banque de données en ligne constituée de fragments de films de Jean-Luc Godard, cette web-performance est une exploration des possibilités du montage. Elle vise à susciter une réflexion critique sur le montage et ses puissances dans le cadre d’un débat politique.
En présence de Eyal Sivan, réalisateur, producteur et théoricien du cinéma
Plus d’informations : https://www.eyalsivan.info
. Projections et rencontre, dimanche 1er septembre de 16h30 à 18h30, Petit plateau
« Te souviens-tu encore comment nous entrainions autrefois notre pensée ?
Le plus souvent nous partions d’un rêve…
Nous nous demandions comment dans l’obscurité totale
Peuvent surgir en nous des couleurs d’une telle intensité
D’une voix douce et faible
Disant de grandes choses
D’importantes, étonnantes, de profondes et justes choses
Image et parole
On dirait un mauvais rêve écrit dans une nuit d’orage
Sous les yeux de l’Occident
Les paradis perdus
La guerre est là… »
Jean-Luc Godard transformait souvent ses synopsis en programmes esthétiques. Drôles de guerres, son dernier film, procède de cette tradition, et restera comme l’ultime geste de cinéma, qu’il accompagne du texte suivant : « Ne plus faire confiance aux milliards de diktats de l’alphabet pour redonner leur liberté aux incessantes métamorphoses et métaphores d’un vrai langage en re-tournant sur les lieux de tournages passés, tout en tenant conte des temps actuels. »
En présence des organisateurs et d’invité.e.s
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Lieu : Friche la Belle de Mai, 41 rue Jobin, 13003 Marseille
Tarif : entrée libre pour les projections et rencontres
Co-production : Alphabetville et Art-o-rama, en collaboration avec la SCIC Belle de Mai
Art-o-rama : https://art-o-rama.fr
Alphabetville • 04.95.04.96.23 • 41 rue Jobin – 13003 Friche la Belle de Mai • alphabetville@orange.fr