Godard, au contraire est le nom d’un projet de recherche et de programmation itinérant sur l’héritage de Jean-Luc Godard et l’avenir de son cinéma.
Un partenariat entre le FIDMarseille, le Centre National des Arts Plastiques, Alphabetville, Videodrome2 et l’Institut National de l’Audiovisuel.
Le Gai Savoir est un film de Jean-Luc Godard, dont le tournage a commencé avant mai 1968 et s’est terminé après, ainsi tout imprégné de cet esprit. C’est « un film réformiste », en disait le réalisateur « qui contient des leçons révolutionnaires, des méthodes, des idées que les gens n’avaient pas ».
Commandé et coproduit par l’ORTF, le film ne sera jamais diffusé à la télévision ni distribué en salle, ayant fait l’objet d’une censure définitive.
Bien que le titre soit une référence à l’œuvre éponyme (1882) de Friedrich Nietzsche, le film est principalement inspiré de l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau, et particulièrement d’Émile ou De l’éducation (1762).
France, République fédérale d’Allemagne / 1967 / 95 min
Avec Juliet Berto, Jean-Pierre Léaud.
Émile Rousseau et Patricia Lumumba s’interrogent sur les sons et les images, et sur leur relation à la cause des peuples. Avec une désinvolture subversive, ils parlent du cinéma, de la télévision, des journaux, de la politique.
« Une minute de silence-image pour toutes les images absentes, images censurées, images prostituées, images critiquées, images dévoyées, images enculées, images matraquées par tous les gouvernements de toutes les télévisions et tous les cinémas occidentalisés, qui font rimer information et répression, ordure et culture. » (JLG)
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Séance présentée par et suivie d’un échange avec Pascale Cassagnau et Paule Palacios, critiques et curatrices.
En présence de Colette Tron, Alphabetville et Bruno Masi, Ina Méditerranée.
« Bien des œuvres contemporaines, bien des films, bien des textes inventent des formes qui interrogent des figures de l’émancipation, mettant en perspective des actes de transmission, d’éducation, de traduction, de savoirs partagés, en organisant la boucle infinie des lecteurs, des spectateurs, des sujets s’émancipant chacun à leur tour. Regardées, écoutées, lues, expérimentées, de telles œuvres inventent des manières de faire et de dire des mondes partagés, en commun. Celles-ci se réfèrent fréquemment au film de Jean-Luc Godard, Le Gai Savoir qui invente un art de la pédagogie tout en élaborant une critique précise de la télévision et des médias. »
Pascale Cassagnau
« Dans ce téléfilm, Godard fait cohabiter différents modes d’enregistrement avec leurs couleurs propres sans souci de raccord et d’harmonisation : ainsi la couleur en studio, la couleur documentaire façon « vues Lumière » et la couleur imprimée, sous forme de collages (près de deux cents collages) composés à partir de divers imprimés (publicités, pages de revues ou journaux, couvertures de livres) associés à des mots écrits au feutre de la main de Godard. Leur principe de mise en forme s’apparente à la pratique du détournement par les situationnistes. Plusieurs de ces collages formaient la matière première des Ciné-Tracts filmés en noir et blanc pour la plupart après Mai 1968. »
Paule Palacios
Entrée libre
Salon Art-o-rama : https://art-o-rama.fr/
Friche la Belle de Mai
41 rue Jobin
13003 Marseille
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