Memoria

Mémoire, lecture, technologie
Conférences

Production : Alphabetville
En partenariat avec : La BMVR Alcazar, L’ECM Friche Belle de Mai, Le cipM, SFT

Conception : Alain Giffard

Les technologies de l’information – ordinateur, réseau, numérique – modifient en profondeur notre relation à l’écrit et au savoir, nos pratiques intellectuelles, mais aussi l’articulation entre espace privé et public, individu et collectivité.
Bien que son extension avérée aux activités symboliques – lecture, écriture, mémoire – soit ainsi rendue manifeste, la place de la technique dans le monde culturel reste suspendue, problématique.
En même temps, la découpe des deux cultures, culture scolaire et culture de consommation, devient de plus en plus incertaine et conflictuelle. Agencée autour de l’écrit, le savoir scolaire n’a rien perdu de sa fonction de référence mais l’école s’interroge sur sa force de transmission, sur les fondements communs des connaissances qu’elle enseigne, et même sur sa continuité avec la tradition humaniste.
La formation à la lecture et l’écriture, la place des nouveaux apprentissages intellectuels, le rôle de la mémoire sont au coeur de cette interrogation. La culture de consommation audiovisuelle tire sa puissance de sa domination économique, et de sa vocation à relancer interminablement la fusion des industries culturelles et du marketing.
Elle semble irrésistible et pourtant incapable de tenir la place d’une véritable culture populaire. Traditionnellement évaluée de manière critique pour ses productions, elle l’est, aujourd’hui, pour les effets cognitifs et psychologiques de sa domination.
Dans cette perspective, Memoria propose une réflexion publique sur les deux couples de notions : mémoire/lecture, technologie/culture. Ces questions seront abordées au cours d’un cycle de conférences, dans une approche historique, comparatiste, et philosophique.

• Christian JACOB > Les leçons d’Alexandrie : à quoi sert une bibliothèque ?
• Alain GIFFARD > Idée de la lecture, idée de la mémoire
• Bernard STIEGLER > Les enjeux contemporains du processus de grammatisation